Nous vous l’avions annoncé dans un précédent article, la Nouvelle-Calédonie s’envole pour VivaTech, un évènement qui se déroulera du 14 au 17 juin. À l’heure de la publication de cet article, les organisateurs et les startups sont, pour la plupart, à quelques kilomètres au-dessus de nos têtes en direction de Paris.

Mercredi 7 juin, une conférence de presse a eu lieu à la Station N. Le gouvernement a tenu à présenter les sept entreprises qui exposeront au salon ainsi que les enjeux et les retombées attendues lors de ce déplacement. En route – aérienne – pour conquérir l’univers de la Tech !

VivaTech
Une team organisatrice sur le qui-vive © NeoTech

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VivaTech, vive la technologie

Petite piqure de rappel, VivaTech est le salon européen de référence dédié à l’innovation technologique et à l’entrepreneuriat. Chaque année, il réunit des milliers de startups, des grands groupes, des centaines d’investisseurs et autres experts du monde entier pour échanger, collaborer et découvrir les dernières avancées dans les domaines de la tech. C’est un véritable catalyseur d’idées et d’opportunités qui stimule l’écosystème de l’innovation et façonne le futur de la technologie. Cette année, l’édition est davantage tournée vers les « startups ». Les chiffres illustrent l’ampleur du salon : pas moins de 1 800 jeunes pousses, 350 conférenciers de renommée mondiale provenant de plus de 146 pays pour “talker” face à près d’1 million de visiteurs durant les quatre jours du salon.

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Dernier point avant le départ © NeoTech

Pour la première fois, le Caillou se joint à l’événement à travers son propre stand, qui occupera environ 30 m2 et sera décoré aux couleurs de la “New Caledonian Tech” et de son petit cagou. Ce déplacement revêt une importance considérable car il a pour but de valoriser le territoire à plusieurs égards, à commencer par la mise en lumière des savoir-faire des startups calédoniennes. Le salon pourrait également permettre de positionner la Nouvelle-Calédonie en tant qu’acteur de la tech dans le Pacifique Sud. D’autre part, il favorisera potentiellement la promotion du Caillou et de ses atouts dans les secteurs d’avenir, notamment la GreenTech et la BlueTech. Enfin, il a pour ambition d’attirer de nouveaux talents et des investisseurs et se pose en outil de création de synergies avec d’autres territoires.

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Des startups locales mais aussi régionales 

Pour représenter la Nouvelle-Calédonie, après un appel à projet lancé en mars dernier par la French Tech Nouvelle-Calédonie, une délégation a été constituée.

Ainsi, sept startupers calédoniens ont été sélectionnés pour leurs projets “Tech4Good” :

  • Frank Ollivier, fondateur de Royal Recy Boat. Son concept ? Recycler les navires hors d’usage et démanteler les unités maritimes et industrielles. Son objectif ? Trouver des investisseurs pour s’implanter sur les autres îles du Pacifique ;
  • Tony Despujols, co-gérant d’Agri Logic Systèmes qui construit des serres et des équipements hors-sol. Son objectif ? Proposer un nouveau concept de serre fermée qui utilise un système de gestion climatique pour permettre la sécurisation des cultures ;
  • Régis Bador co-fondateur de Neofly. Son concept ? Produire des protéines et des huiles à base d’insectes pour nourrir les animaux d’élevage et ainsi remplacer les ingrédients importés. Son objectif ? Proposer un modèle d’économie circulaire pour contribuer à l’autonomie alimentaire et une meilleure économie insulaire ;
  • Céline Pousse, gérante associée du laboratoire AEL, développe le robot THOË qui permet d’optimiser le recueil d’informations quant à l’évolution de la qualité de l’eau. Son objectif ? Dynamiser l’activité de la startup hors des frontières calédoniennes ; 
  • Delphine Mallet, directrice de Visioon. Son concept ? PICTUM, un outil de reconnaissance automatique des poissons en temps réel. Son objectif ? Vendre son produit dans tous les aquariums du monde ;
  • Naïké Durand, co-fondateur de Testeum, développe une plateforme de test participatif 100% automatisée. Son objectif ? Déployer sa solution novatrice sur les 5 continents ;
  • Nolann Charles, fondateur d’Hivy, étoffe une application qui permet de recharger son véhicule électrique. Son objectif ? Franchiser sa solution sur l’ensemble des îles du monde : 45 000 îles pour 26 millions de voitures électriques !
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Des startuppers fin motivés © NeoTech
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La PF représentée par Nicolas Laurent © NeoTech

Dans une démarche de rayonnement du Pacifique Sud et en accord avec la signature d’un « Memorandum Of Understanding » avec les FrenchTech du Pacifique, trois startups de la région seront également présentes sur le stand. Ainsi, PolyachtInvest in Pacific et Tech Dojo défendront les couleurs de la Polynésie française et de la Nouvelle-Zélande à travers leurs solutions innovantes à déployer mondialement !

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Un voyage rempli d’espoir : les startups au micro

« Après trois mois de préparation, de réunions et d’échanges, c’est le jour J. Notre objectif à tous est la modernisation du futur de l’économie calédonienne. Sans évènements comme VivaTech, on ne pourrait pas atteindre une telle cible de marché. Rendez-vous après le salon pour tout savoir des évolutions de nos startups ! »

Franck Ollivier

« Pour une startup, le défi réside dans sa solitude et dans sa capacité à progresser suffisamment vite pour ne pas se faire doubler. L’écosystème calédonien nous soutient dans notre développement et sans lui, nous n’aurions pas osé nous rendre à VivaTech seuls. En effet, comment se faire remarquer au sein d’un écosystème aussi vaste lorsque l’on vient de Nouvelle-Calédonie ? Faire partie de la New Caledonian Tech nous aide à briller et à faire parler de nous. »

Delphine Mallet

« Nous allons modestement à VivaTech car nous serons au milieu de 1 800 autres startups ! Plus que des financements, nous allons également chercher des partenaires technologiques car on souhaite apprendre et montrer ce qu’on sait faire, même à l’autre bout du fameux axe Indo-Pacifique ! Bon courage à tous, ça va être intense. »

Régis Bador

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