Un serial entrepreneur, un ingé’ connecté et paf… ça fait : Testeum ! Cette fois, il ne s’agit pas de céréales au chocolat mais bien d’une startup, jeune pousse innovante calédonienne, fondée par César Delisle et Naïké Durand. Le premier n’en est pas à son coup d’essai dans l’entrepreneuriat – Tealforge, Hightest, Atlas Management – et le second n’est pas en reste en ce qui concerne le développement du business… En plein coeur d’une levée de fonds historique pour la Nouvelle-Calédonie, NeoTech est allé rencontrer les deux compères dans leurs quartiers du business center d’OoTECH. Interview fleuve à en faire pâlir la Néra !
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Bonjour Messieurs et bienvenus sur NeoTech ! Première question : qui êtes-vous ?
César Delisle : Bonjour aux lecteurs de NeoTech. Je suis César Delisle, le co-fondateur de Testeum. Je me définirais comme un entrepreneur du digital en Nouvelle-Calédonie, où j’ai déjà fondé trois entreprises : Tealforge, Hightest et Atlas Management.
Avec Atlas Management, j’ai fondé un cabinet de conseil en transformation digitale. Hightest, elle, est une société de services qui réalise des tests de logiciels. Enfin, Tealforge est une entreprise d’amorçage de startup du point de vue technologique et marketing.
Naike Durand : Bonjour ! Je suis Naike Durand, l’autre co-fondateur de Testeum. Pour ma part, je suis ingénieur en télécoms, spécialisé en développement d’affaires. J’ai eu une casquette avec laquelle j’animais des rencontres et autres évènements avec les partenaires de l’écosystème numérique du territoire pendant dix ans. C’est dans ce cadre que j’ai rencontré César. J’ai donc changé de crèmerie entre temps, même s’il y a toujours autant de projets qui me passionnent.
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Pourriez-vous nous présenter votre startup, « Testeum » ?
CD : Pour situer les enjeux, il faut déjà savoir qu’il y a de plus en plus de digitalisation des services proposés aux gens. Dans ce contexte, énormément d’applications mobile et web sont créées chaque jour. Pour séduire au mieux leurs utilisateurs, ces applications doivent parfaitement fonctionner et être agréables à naviguer – faire preuve d’une bonne « expérience utilisateur ». Or, les créateurs de ces applications ne peuvent pas savoir à l’avance comment réagiront le public et les internautes sur cette problématique. Pour mieux y parvenir et anticiper, ils ont donc besoin des retours de leurs utilisateurs, ou du moins de personnes qui ressemblent à ces utilisateurs. Testeum permet de répondre à ce besoin.
Il s’agit en effet d’une plateforme qui permet aux créateurs d’applications web et mobile d’être mis en relation avec des testeurs qualifiés et rémunérés, afin de mieux contrôler l’ergonomie de leur application. On est donc sur un modèle de « tests participatifs » qui existaient par le passé mais que seuls des grands groupes comme Disney ou Deezer pouvaient se permettre. En effet, dans ces grandes sociétés, les moyens sont mis pour investir dans ce genre de services. Ce que propose Testeum, c’est d’améliorer la proposition de valeur de ces services-là.
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Et comment ça fonctionne ?
CD : L’idée était de transformer la majorité des opérations qui sont faites manuellement par des testeurs de services en les automatisant dans une plateforme intelligente. Le créateur d’une application web ou mobile se connecte donc sur notre plateforme et y renseigne les tests qu’il souhaite voir effectués sur son “app”. Il précise ensuite quels sont ses testeurs types, c’est-à-dire en réalité ses utilisateurs types et peut ainsi réaliser ses tests.
Premier avantage, ça permet un gain de temps colossal : au lieu de devoir patienter des semaines pour ce service, les tests demandés sont réalisés en quelques heures et de façon automatisée. C’est également très économique puisque la plateforme va pouvoir gérer bien plus d’opérations que ne le pourrait une personne réelle, contrainte par ses heures de travail.
Les économies générées par cette solution peuvent alors se répercuter de deux façons : en faisant baisser le prix d’accès au service mais également en rémunérant mieux les testeurs employés. C’est donc un projet éthique qui ne repose pas sur une “chasse aux bugs”, très aléatoire, comme on avait l’habitude de voir jusqu’ici pour ce type de service.
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Quel est l’historique de votre jeune société ?
ND : Testeum est le fruit de recherches et de développements portés par Hightest. L’objectif était notamment de trouver comment automatiser la plateforme ainsi que les fameux processus permettant un gain de temps et d’argent pour nos clients et nos testeurs. Encore au stade de projet, nous avons été récompensés par plusieurs prix et nous sommes parvenus à trouver de solides partenaires.
Nous avons par exemple reçu le soutien de BPI France et avons été incubés par l’INCubateur de l’ADECAL Technopole. Cela nous a par la suite permis d’être lauréat du prix “Techinnov 2020” lancé par le gouvernement pour mettre en valeur les initiatives “covid friendly” du territoire. La société Testeum a donc finalement été créée officiellement en janvier 2021 et s’est détachée d’Hightest. Aujourd’hui, sa raison d’être est de démocratiser le test participatif et de rémunérer les testeurs de façon éthique.
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Vous venez d’organiser la première levée de fonds en série A en Calédonie et offrez ainsi la possibilité aux Calédoniens d’investir dans votre startup ; comment avez-vous organisé cette nouveauté ?
ND : Il fallait déjà apporter la preuve de la maturité du projet et de sa force d’attraction commerciale. Nous avons donc conduit des études de marché en métropole, en Australie et en Amérique du Nord. Une fois cette maturité démontrée, il s’agissait ensuite de trouver des financements pour se développer commercialement et accélérer notre croissance, en profitant au maximum d’avoir été les « premiers » à arriver sur ce marché. Il fallait donc veiller à y occuper un maximum de place avant que d’éventuels concurrents n’essaient de s’aligner sur notre offre innovante.
CD : Notre ambition était de lancer une startup en Nouvelle-Calédonie. Je n’ai pas connaissance aujourd’hui d’une startup locale ayant bénéficié d’une levée de fonds en série A avec pour objectif final un développement à l’international… Pour ce faire, il faudrait que ces startup aient déjà un certain niveau de maturité et des investissements financiers conséquents. Toutefois, en Nouvelle-Calédonie, on peut disposer de quelques subventions, notamment depuis l’arrivée de BPI France et grâce au travail des Provinces et du Gouvernement. On n’en reste pas moins aux premiers niveaux et signaux de maturité du marché. Pour accélérer notre croissance, nous avons ainsi décidé, pour la première fois en Calédonie, de faire appel au financement participatif.
Le territoire n’a ainsi jamais été aussi mature mais, pour en arriver là, il a d’abord fallu veiller au développement de tout un écosystème. L’INCubateur y a beaucoup travaillé, tout comme la French Tech NC qui a sensibilisé le grand public sur ce que sont les startup ; la Nouvelle-Calédonie ne connaissait pas encore bien ces drôles d’acteurs économiques. Après ce travail de sensibilisation, il n’y a plus aucune raison pour que d’autres startup ne soient créées sur le Caillou ! Et c’est d’autant plus vrai pour une startup digitale…
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J’imagine également que la Nouvelle-Calédonie a connu des changements législatifs favorables à cette tendance ?
ND : Effectivement, outre la nouveauté de l’investissement participatif qui nous a permis d’attirer l’attention d’une plateforme d’investissement, il y a effectivement eu la délibération “136-9” du Gouvernement. Cette fameuse délibération permet aux Calédoniens de défiscaliser 25% de leurs investissements dans l’économie locale. C’est aussi le sens de ce que disait César en parlant de la nouvelle maturité du territoire : on assiste à un véritable alignement des planètes à ce niveau-là, même si on a encore besoin de pédagogie autour de ce que sont les startup, leurs besoins et l’utilité de l’investissement participatif.
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Comment les Calédoniens peuvent-ils investir concrètement dans « Testeum » et quels bénéfices en tireront-ils ?
ND : Le moyen le plus direct serait de s’inscrire et de se connecter sur la plateforme “Invest In Pacific”. La démarche est un peu fastidieuse dans son préambule, en raison de la certification “Autorité des Marchés Financiers” (AMF). Il faut donc être un peu “carré”, sans quoi certains en profiteraient pour blanchir leur argent…
Après cette première étape, la plateforme permet de suivre les projets en développement dans le Pacifique de façon très simple, à l’instar de celui de Testeum. Les investisseurs calédoniens peuvent ensuite acheter des parts de ces projets à un coût basé sur sa valorisation telle que calculée par Invest In Pacific. La plateforme et les porteurs du projet s’engagent alors à faire racheter ses parts à un horizon de 5 ou 6 ans, au coût du marché à ce moment-là. En partant sur une hypothèse médiane, ça représenterait un rendement de 300% sur la période !
Le principal avantage de cette plateforme, c’est qu’elle rend ce type de produits accessible à des gens qui ne sont pas forcément millionnaires : le ticket d’entrée s’élève à cent mille francs ! Si l’on omet donc le parcours d’inscription qui est un peu long, cette plateforme est très facile d’utilisation et accessible à tous.
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A qui s’adresse votre offre de services et combien coûte-t-elle ?
ND : César mentionnait tout à l’heure les créateurs d’applications web et mobile. Cela englobe une très large typologie de créateurs d’applications, en allant du groupe industriel qui développe son site marchant par pays, jusqu’au particulier qui développe son application dans son garage…
En ce qui concerne Testeum, notre cœur de cible se situe plutôt au niveau des agences créatrices de sites web. Ces agences ont à la fois une exigence client, puisqu’elles vendent leurs services, et représentent ainsi une demande régulière. C’est pourquoi nous fonctionnons avec un système articulé autour d’abonnements dont il existe trois niveaux :
- un abonnement “freemium” qui permet à tout un chacun de tester la plateforme en faisant appel à ses propres contacts comme testeurs. Ce service-là est gratuit et permet de voir comment notre plateforme fonctionne, de s’y faire la main pour ensuite passer sur un des deux formules payantes que nous proposons.
- une formule intermédiaire “entrée de gamme” qui est destinée à des petites structures qui créent une application mise à jour régulièrement. Cette formule s’élève à 119 euros mensuels.
- une formule “haut de gamme” qui s’élève à 239 euros mensuels et qui permet d’intégrer un plus gros volume de tests et de bénéficier des retours de l’”UX” ou “User Experience”. Il s’agit en fait des retours utilisateurs, à travers des tableaux de bord, dont le volume va également être plus important avec cette formule. Cela s’adresse donc à des sociétés plus matures ou avec des besoins plus poussés en la matière.
CD : Nous disposons pour finir d’une formule “sur mesure” pour les plus grands groupes qui ont des besoins spécifiques. Nous avons la chance d’être associés avec Hightest, un centre de tests en logiciels, donc nous pouvons adosser nos abonnements à une prestation sur mesure pour nos clients de ce côté-là.
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Justement, qui ont été vos premiers clients ?
CD : Les premiers à nous avoir fait confiance, c’est une application calédonienne qui s’appelle “Shop NC”. Ils sont les premiers à avoir payé pour utiliser Testeum et on les en remercie ! Grâce à notre réseau avec Hightest, nous avions également accès à des testeurs qui travaillent pour des grands groupes. Nous avons ensuite pu collaborer avec eux sur la conception de Testeum afin de l’adapter et de vérifier sa compatibilité avec les besoins de grands groupes comme Deezer ou La Redoute.
ND : Aujourd’hui, nous avons entre 400 et 500 testeurs répartis sur 41 pays et au moins autant sur liste d’attente. Nous ne procédons à ce jour que sur invitation. On veut pouvoir donner du travail à nos testeurs régulièrement, d’où le fait que nous n’acceptons pas toutes les demandes de devenir testeurs chez nous.
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Quels sont les avantages des fameux « tests » pour vos clients et pour les utilisateurs finaux ?
ND : Pour le client, c’est assez simple : tester par Testeum est jusqu’à dix fois moins cher et vingt fois plus rapide que ce que proposent aujourd’hui les géants du test participatif. Pour les utilisateurs finaux, Testeum permet de garantir plus facilement la qualité de leur application ou de leur site.
CD : Il s’agit pour eux de garantir une offre digitale de meilleure qualité. Les applications qui ne fonctionnent pas bien, c’est pénible ! Il faut que ce soit fluide et facile d’utilisation, d’autant que tout notre quotidien commence à basculer sur smartphone. Autant rendre notre quotidien plus agréable à ce niveau-là…
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Votre produit innovant s’appuie sur la blockchain ; pourriez-vous définir ce terme pour nos lecteurs et nous expliquer comment elle intervient dans votre solution ?
ND : La blockchain est, essentiellement, une technologie qui permet de certifier des données et de contractualiser de manière publique des échanges d’informations ou de services. La première application de la blockchain à laquelle on pense, c’est généralement la cryptomonnaie, même si c’est loin d’être la seule !
Puisqu’elle permet de garantir la véracité de la donnée et d’authentifier des échanges d’informations, Testeum s’appuie sur la blockchain pour prouver que le travail des testeurs a été fait et les rémunérer de façon correcte, tout en partageant beaucoup plus facilement cette information. Voilà comment nous utilisons la blockchain.
CD : Cela nous permet également d’automatiser les règlements des testeurs et de les garantir. Aujourd’hui, les testeurs qui travaillent pour des grandes campagnes participatives ne sont rémunérés qu’une fois cette campagne terminée. Ils ne peuvent jamais trop savoir s’ils vont bel et bien être payés pour leur travail. La blockchain est une technologie qui garantit les échanges financiers, dotée d’une couche d’intelligence artificielle qui fait qu’une fois le travail du testeur terminé, un code est exécuté et enclenche le paiement. On ne peut rien y changer. Nous l’utilisons donc pour ne pas tergiverser avec les paiements de nos testeurs : c’est gravé sur la blockchain Ethereum…. d’où le nom de notre solution de test : Testeum !
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Quel est votre regard sur l’innovation en Calédonie ? Et que manque-t-il encore pour développer le tissu de startup calédoniennes ?
CD : Les startup sont très matures en Nouvelle-Calédonie. Les gens qui s’investissent dans ce domaine-là sont très qualifiés, très engagés, comme souvent quand l’innovation vient de la contrainte. Or, nous avons beaucoup de contraintes en Nouvelle-Calédonie !
Nous sommes également très observateurs des problématiques du monde. Je pense aux problématiques liées à l’environnement ou à nos sociétés en général : les Calédoniens sont aux premières loges de ces problématiques, très soucieux d’y apporter une réponse. D’où le développement de tout ce qui est “Tech For Good” sur le territoire. Les entrepreneurs calédoniens cherchent des solutions avec cœur. Ils n’ont pas attendu la French Tech, l’INCubateur ou la BPI pour se lancer. Depuis plus de dix ans, certaines sociétés font des choses très innovantes sur le territoire ; elles n’ont cependant parfois pas pu compter avec l’écosystème actuel et des places financières fortes, comme c’est le cas de certaines startup aujourd’hui…
L’innovation est ancrée dans l’esprit pionnier des Calédoniens. Nous avons le potentiel pour être un territoire d’innovations et de développement de startup basées dans le pays. Tout est fait depuis maintenant trois ou quatre ans pour parvenir à un écosystème favorable à cela. Il manque peut-être un peu de règlementation et, surtout, la structuration de deux fonds d’investissement : un privé et un public. Ces derniers finiront par arriver quand se développeront un plus grand nombre de projets susceptibles de générer des retours sur investissement, ainsi qu’une meilleure incitation fiscale à devenir des “business angels”.
Je pense qu’il manque vraiment de pouvoir donner aux plus gros investisseurs calédoniens la possibilité de se rassembler sur un fonds d’investissement capable de diversifier le risque. Il s’agit par-là de sortir du schéma de l’investisseur unique qui investit dans une startup et donc la rachète…
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En quoi la FrenchTech est-elle un accélérateur de l’économie numérique en Calédonie ?
CD : Elle permet déjà dans un premier temps d’identifier les startup du territoire, de les faire connaitre. Le site internet de la French Tech s’apprête à passer en ligne et permettra cette identification pour la cinquantaine de startup prometteuses qui sont présentes ici.
Ensuite, la French Tech permet de dynamiser l’écosystème calédonien, en bénéficiant de ses programmes. Nous avons, par exemple, développé le programme « French Tech Tremplin » qui permet à tous les porteurs de projet éloignés de l’innovation d’être accompagnés dans leur projet, grâce à une incubation et un financement. L’initiative Tech For Good, lancée par le gouvernement, est également une initiative parrainée par La French Tech.
Enfin, la French Tech c’est également un immense réseau mondial composé de plusieurs centaines de comités. Or, la Nouvelle-Calédonie a tout intérêt à avoir des partenariats avec les pays voisins.
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Quel est votre vision globale de la transformation numérique du Caillou ?
ND : Je voudrais mettre en avant le besoin d’une plus grande pédagogie à ce sujet. Il y a encore des entreprises qui ne voient pas l’intérêt du numérique dans leur quotidien. L’idée est alors peut-être de leur signifier l’intérêt qu’ils peuvent y trouver…
Pour le grand public, c’est aussi se rendre compte des talents que l’on compte sur le territoire, avec des gens capables de devenir des grands professionnels du numérique.
Enfin, nous avons des infrastructures qui sont excellentes et nous permettent aujourd’hui de sortir du phénomène d’insularité systématique qui était le nôtre. Aujourd’hui, du point de vue numérique, nous sommes à 40 millisecondes de Sydney !
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Un dernier mot pour la fin ?
ND : J’étais ravis de vous partager nos impressions. J’espère que d’ici quelques mois, nous aurons le plaisir de retrouver les lecteurs de NeoTech pour un petit clin d’œil quant à l’issue de cette levée de fonds !
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