La protection de l’environnement est un défi pour chaque être humain ! Alors que de nombreux indicateurs écologiques virent au rouge, l’innovation technologique peut jouer un rôle important dans cette lutte quotidienne pour la préservation de notre espace de vie. 

Dans ce contexte, chaque semaine, NeoTech vous fait découvrir une startup, locale ou internationale, issue de l’univers de la #GreenTech ; pour ce troisième épisode #3, nous avons souhaité mettre à l’honneur la start-up calédonienne « Royal Recy Boat NC ». Spécialisée dans le démantèlement des Navires Hors d’Usage, elle propose un objectif de recyclage ou revalorisation à 100%. 

A chaque problème, sa solution ! 

On se plaint souvent des lourdeurs administratives d’une création d’entreprise. Pourtant, il n’aura fallu que trois petites semaines à Franck Ollivier et Loïc Luciani pour créer la start-up « Royal Recy Boat ». Aux origines du projet, un constat durant un reportage du JT de 19h30 : aucune société calédonienne n’était alors capable de s’occuper du démantèlement des navires échoués ou ventouses. Aussitôt dit, aussitôt fait, les deux compères lancent « Royal Recy Boat » en 2017.

Désormais seule et unique filière – assurance et code NAF – du territoire, elle propose « de déconstruire les bateaux de plaisance hors d’usage (BPHU) et autres embarcations de manière respectueuse des critères sociaux et environnementaux en proposant un objectif de recyclage ou revalorisation à 100% », confirme Franck Ollivier avant d’ajouter, « nous faisons une déconstruction à la main et sélective dans un premier temps, pour conserver l’état des éléments des navires à réemployer et ensuite pour trier les matières recyclables selon les filières existantes sur le territoire ».

Vision et innovation au programme 

Bien que les technologies utilisées soient, grosso modo, identiques à celles de la démolition du BPT, « Royal Recy Boat » propose également la collecte de la fibre de verre afin de la transformer en matière première secondaire ou recyclée. « Nous faisons donc un tri des éléments de vaigrage – avec la future mise en place d’une KASS’BOAT pour bientôt – et un tri des déchets métalliques vers les filières locales et les éléments bois réutilisables sont pris par des artisans locaux ou en réemploi par des particuliers. ». Faire du neuf avec du vieux, le tout dans un procédé respectueux de l’environnement. 

Côté innovation de procédé, il faut se pencher sur la R&D avec cette volonté de développer une nouvelle matière première recyclée et recyclable à base de fibre de verres usagés souillées par des mousses, peintures et autres colles… « Nous trouvons nos gisements dans les navires, dans les pales d’éoliennes, dans les capots d’engins agricoles et poids lourds ou encore dans certains éléments du BTP, coffres EEC et CDE notamment », complète Franck.  

La recherche et développement au cœur du projet 

Après déjà plus de deux années de R&D de nouvelles pistes d’innovation sont déjà au programme ; un POC encore secret prévu pour la fin de l’année 2021, début 2022 permettra ensuite d’orienter la suite des recherches et de choisir entre deux options : devenir producteur de matières premières recyclées et recyclables ou bien fabriquant et utilisateur du MP2R ou MPS (pour Matière Première Secondaire). On leur souhaite bon vent même si cela pourrait leur donner un supplément de travail !