Elle est jeune, dynamique, motivée comme pas deux et a réussi à concevoir un événement unique en Nouvelle-Calédonie : le Motion Juice Festival ! Cette perle de fraîcheur, c’est la jeune designer numérique Maïcène Ajmi, à peine débarquée de métropole pour son service civique au REX. Forte de sa passion pour le design numérique, elle a remué ciel et terre pour faire d’une idée originale un événement unique et s’est entourée de Manuel Touraille (ADAMIC) et de notre fondateur Guillaume Terrien (NeoTech, NeOcean / NeoMedia) pour tisser la toile du Motion Juice Festival. N’en jetez plus et, le 22 mars prochain, venez découvrir une expérience immersive numérique, gratuite et ouverte à tous les publics !

Salut la bande et à bientôt au Motion Juice Festival ! © NeoTech

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Bonjour à tous les trois et bienvenus sur NeoTech ; alors, pour commencer, racontez-nous votre parcours et votre rencontre… 

Manuel Touraille : Bonjour NeoTech ! Alors, pour ma part, je viens du monde artistique et culturel : inauguration du Théâtre de l’Île, festival Equinoxe… et lorsque s’est présenté l’opportunité d’ouvrir le REX, un lieu pour la jeunesse, ADAMIC a répondu à l’appel de la Ville de Nouméa. Ainsi, l’association a repris ce rôle et j’en suis le Délégué Général ; nous œuvrons en faveur de l’art et de la jeunesse à travers des ateliers de pratiques artistiques ou des événements mais nous avons également créé le Lab Multimedia du REX, une version plus numérique autour de ces thématiques. 

Maïcène Ajmi : Salut NeoTech, pour ma part, je suis designer numérique, j’ai 23 ans et ma spécialité, c’est le numérique artistique puisque je suis formée au motion design, du « graphisme animé » ; je suis arrivée en Nouvelle-Calédonie il y a peu et j’ai eu l’ambition de créer le Motion Juice Festival. A la base, j’ai créé une société « Motion Juice » spécialisée dans le design numérique qui a pour ambition de fédérer et de faire collaborer des talents autour de projets uniques. 

J’ai d’abord rencontré une personne du REX pour effectuer mon service civique et elle m’a alors introduite auprès de l’équipe et des jeunes talents : c’est là que j’ai rencontré Manuel avec qui ça a directement « matché » ! 

Ensuite, en faisant mes recherches pour trouver des partenaires pour le MJF, on m’a rapidement conseillé de rencontrer NeoTech qui était une référence de l’écosystème numérique ; après un petit mail, j’ai pu rencontrer Guillaume qui a accepté d’embarquer dans l’aventure : l’événement a alors pris un nouveau tournant et, avec son aide, on a monté une super équipe !

Guillaume Terrien : Ça fait bizarre d’être interviewé sur NeoTech : c’est une première ! Je m’appelle Guillaume, 35 ans et je suis donc le fondateur de… NeoTech ! Nous sommes un webmédia thématique spécialisé sur l’innovation technologique et le numérique en NC et nous proposons une information gratuite et accessible à tous les Calédoniens. Quant à ma rencontre avec Maïcène : wahou, quelle énergie ! C’est mon credo : j’aime les gens motivés, dynamiques et proactifs qui ont envie de faire bouger les choses ! 

Mon rôle de bénévole a rapidement été d’accompagner Maïcène dans sa recherche de financement et de partenaires « nature » – communication avec Doris Hoarau (Le Grand Bain Marketing Durable) et NeoCom, organisation avec Romain Thomas (Team Events), audiovisuel (NeoMedia) etc… – en partageant avec elle mon réseau et certaines de nos expertises. Quant à Manuel, il a dû se demander « qui est ce drôle d’oiseau » et nous avons donc organisé un échange pour se rencontrer tous les trois. Un trio très complémentaire ! 

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En quoi consiste le Motion Juice Festival et à qui s’adresse-t-il ? 

Maïcène : Le Motion Juice Festival est le premier événement calédonien entièrement consacré au design numérique ; notre objectif, c’est de rassembler tous les métiers du design numérique sur le territoire : communication, artistique, événementiel… 

Au cœur de l’événement, on pourra trouver compétences suivantes : graphisme, animation, game design, mapping vidéo… on cherchait la diversité et à montrer tous les métiers liés à cette thématique. Autre objectif, créer un point de rencontre pour générer des échanges, des synergies et que la Calédonie se rende compte du vivier de talents dont elle dispose. 

Autre aspect important du MJL : les jeunes ! On veut mettre en avant les jeunes talents calédoniens et leur faire rencontrer des professionnels pour qu’ils prennent conscience des débouchés qui s’offrent à eux et leur ouvrir les portes de leur futur métier. C’est donc un événement qui s’adresse à la fois au « grand public », aux familles mais également aux artistes et aux professionnels. 

Guillaume : c’est tout à fait ça ! Il y a quelques jours, j’ai reçu un message sur NeoTech : c’était une maman qui me parlait de la passion de sa fille de 11 ans pour le graphisme et le montage et qui nous demandait si on pouvait la prendre en stage ! Elle aura maintenant l’occasion de rencontrer les professionnels directement au REX le 22 mars prochain… 

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Quel est le programme de cette journée du 22 mars au REX ? 

Maïcène : et bien écoute, nous avons un programme qui est articulé autour des quatre salles du REX ; la « Salle de cinéma » sera dédiée à trois conférences « métier » et deux tables-rondes thématiques animées par Guillaume ainsi qu’à une « battle graphistes » et à la diffusion de films en motion design qui participent à notre concours en ligne. 

Nous avons également une « Salle Découverte » où se dérouleront des ateliers : logiciels open source, stop motion, casques VR et immersion, formations, prise de vue au drone, « Mobilisez-vous » avec l’OPT-NC et un stand qui sera animé par l’Agence Calédonienne de l’Energie. Et on vous a réservé deux petites animations surprises qui n’étaient pas au programme : #teasing !

La « Salle des Artistes » accueillera cinq artistes calédoniens : Patricia Lauzes, Romain Flamand, Enzo Dehm-Taine, Didier Jamet et Pascale Gery ; ce sera un format « Expo-vente » où chaque artiste pourra présenter son travail aux publics et vendre leurs œuvres à qui désire s’en procurer. Cette salle accueillera également des sessions de Digital Painting en live pour présenter ces méthodes artistiques. Dernier « corner », le lauréat de notre appel à projet « Jeunes Talents Calédoniens » pourra exposer dans cette salle. Et puis, bien sûr, un coin rafraîchissement avec des réductions pour les étudiants. 

Motion Juice Festival
Des artistes en veux-tu-en-voilà © MJF

Le « hall d’entrée » est une « Salle d’Immersion » où quatre œuvres artistiques créées pour le festival seront exposées mais je ne préfère pas trop en dire car je veux que la surprise reste entière :

Venez vivre l’expérience et découvrir ces œuvres incroyables ! 

Maïcène, ou l’art du juice-teasing !

Manuel : et il y aura aussi un moment important en fin de journée, le bouquet final ! Pour le festival de cinéma de la Foa, le REX a créé un spectacle d’ouverture avec une compagnie de sept danseurs. Nous l’avons étoffé afin de créer un spectacle interactif, « augmenté » qui sera en représentation unique ! Il faut faire vivre ces œuvres artistiques… 

Maïcène : … et autre moment fort à 17h15, nous organisons un « cocktail Juice », un temps de rencontre et d’échanges pendant lequel seront remis les prix des différents appels à projet, les discours de nos invités « surprise ». Ce temps fort d’une heure et demie introduira le spectacle de danse. 

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Pourquoi avoir organisé un tel événement en Nouvelle-Calédonie ? 

Manuel : Maïcène, tu en avais l’idée avant d’arriver ici ? 

Maïcène : Pas du tout ! J’étais là pour faire mon service civique mais, en venant ici, je me suis rendu compte qu’il n’existait pas de communauté liée au design numérique ; plein d’acteurs, plein de passionnés et je trouve que ça manquait. Ensuite, c’est ma rencontre avec Hélène Singer qui a tout changé : elle m’a encouragé et poussé à monter ce festival et il faut la remercier pour ça. Il y avait la possibilité de faire quelque chose autour de ce sujet !

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Quel rôle occupe chacune de vos trois structures dans l’organisation de cet événement ? 

Manuel : nous mettons à disposition le lieu, les personnes, les talents et le réseau dont dispose le REX et l’ADAMIC… 

Maïcène : … et la logistique aussi Manuel, et l’organisation ! Pour ma part, j’ai la charge du programme, de l’organisation globale mais ma plus grande mission, ça a été la recherche des conférenciers, des artistes, des professionnels : il a fallu aller les chercher pour leur donner envie de participer ! D’autre part, nous sommes tous bénévoles mais, en revanche, nous rémunérons les artistes qui exposent pendant le MJF, c’est important de le préciser. 

Guillaume : et bien ma mission principale a été de trouver des financements et des partenariats en « nature » et de mettre à disposition une partie de mon réseau pour que l’événement puisse avoir lieu dans de bonnes conditions et, maintenant, on peut le dire :

La mission est accomplie car nous avons bouclé notre budget prévisionnel !

Guillaume, un chercheur d’or heureux…

Mon objectif, en tant que « fonction support de l’énergie de Maïcène », c’était de lui donner les moyens de réaliser sa vision et d’exprimer sa créativité ! Dernière mission : animer les tables-rondes ce que je fais prendre grand plaisir à faire… 

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Comment avez-vous trouvé les fonds et fédéré les partenaires autour de l’événement ? 

Guillaume : trouver des fonds a été compliqué car nous avons commencé à les chercher en pleine période de grandes vacances alors que l’activité économique était fort calme et que les institutions et organisations n’ont pas encore bouclé leurs budgets annuels. Néanmoins, grâce à notre proactivité conjointe, nous avons réussi à trouver la somme nécessaire auprès des partenaires institutionnels, privés et de l’ensemble de l’écosystème du numérique que j’en profite pour remercier ici 

Manuel : 1000 mètres carrés en plein centre-ville, on se doit de remercier la Ville de Nouméa – et Othman Joumady – qui finance le REX ! Je peux également mentionner Alexia Duchesne à l’action culturelle de la Province Sud qui nous accompagne financièrement dans ce projet et, bien évidemment, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie (Christopher Gygès et Vaimu’a Muliava) et la DINUM que l’on remercie pour leur soutien. C’est dur de mobiliser autant de gens et je tiens à vous féliciter pour ce travail car on n’imagine pas à quel point c’est difficile d’obtenir ces financements ! 

Maïcène : De mon côté, j’ai voulu impliquer les jeunes à tout prix et me suis donc concentrée sur les réseaux scolaires, notamment l’UNC (MMI) avec des étudiants bénévoles dans le cadre d’un partenariat ou encore « L’École du Design » qui a son stand, participe à une des tables-rondes et met du matériel et des bénévoles à disposition pendant l’événement. Nous avons également « uP ! formations », une formation privée qui agit aussi dans le design numérique. Et puis, il y a les invités : Lycée Lapérouse, l’EGC et encore plein d’autres scolaires et étudiants ! Plus globalement, et je ne peux pas tous les citer, je voudrais remercier chaleureusement tous ceux qui, de près ou de loin, ont rendu cet événement possible : <3

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Question technique pour Maïcène : il existe plusieurs types de « design numérique », les connais-tu et peux-tu nous les citer ? 

Maïcène : Il y a énormément de branches donc je vais peut-être en oublier… Graphisme, motion design, animations, illustrations, audiovisuel, photo, game design, réalité augmentée, virtuelle, mapping vidéo, UX / UI design… bref, dès qu’il y a un écran ou un pixel, c’est qu’un designer numérique est passé par là ! 

Ce sont des métiers techniques qui sont méconnus du grand public alors que nous sommes tous exposés quotidiennement à leurs travaux ! 

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Un petit mot pour la fin ou une petite exclu’ pour nos lecteurs ? 

Maïcène : Nous avons un invité « surprise » qui interviendra lors de la conférence de Nicolas Martin ! Je ne vous en dis pas plus mais c’est un intervenant qui travaille chez Apple et qui partagera des exclusivités et son expérience chez l’un des grands noms du numérique. 

Côté spectacle de danse, il y aura aussi quelques surprises mais je préfère ne pas tout révéler : j’invite vraiment les gens à venir pour ce spectacle d’immersion ! 

Il faut aussi préciser que tout l’événement est GRATUIT pour tous les publics et que les places seront limitées pour le spectacle de danse alors venez tôt ! Si les places sont toutes prises, on organisera une projection en direct du spectacle dans la salle de cinéma : un problème ? Une solution ! 

Pour terminer, je voulais ajouter que c’est la première édition du MJF mais on espère vraiment que c’est le début d’une belle histoire et que cet événement perdurera dans le temps : je compte sur vous Messieurs ! 

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