« Aujourd’hui, vous ne vous êtes pas trompé de priorité ». Ces mots, prononcées par Vaimu’a Muliava, membre du gouvernement chargé de la transition numérique et du développement de l’innovation technologique, marquent le début d’une conférence de presse à la Station N. Ils confirment la volonté politique croissante de saisir chaque opportunité et de mettre en place une stratégie de développement de l’innovation pour le territoire.
L’objet de cette conférence était la signature d’une déclaration d’intention visant à « intensifier l’innovation technologique et industrielle par une mise en réseaux et une collaboration entre le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et System Factory, basé à Toulon ». Les principaux acteurs de cette démarche étaient Vaimu’a Muliava, Jérémie Katidjo Monnier, membre du gouvernement notamment en charge du PNMC et Stéphane Claisse, directeur général de System Factory.
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Une « fabrique à systèmes » bien rodée
Mise sur pied en janvier 2018 dans le département du Var, System Factory se distingue en tant que premier cluster 4.0 spécialisé dans l’élaboration de solutions innovantes pour les systèmes complexes. Les domaines d’intervention englobent des éléments tels que les systèmes autonomes, la robotique, l’intelligence artificielle, la cybersécurité, le big data ou encore la réalité virtuelle. Toutes ces technologies contribuent au développement de systèmes complexes. L’essence même de ce cluster réside dans la mutualisation de ces technologies, rassemblant les moyens, les compétences et les potentiels d’entreprises diverses en vue de répondre aux appels d’offres et de remporter ces marchés.
Bien que le concept soit simple, efficace et empreint de bon sens, les entreprises ont souvent tendance à œuvrer en silos, à garder jalousement le secret entourant leurs innovations par crainte de se les voir volées. Grosses ou petites, ces entreprises consacrent de nombreuses années à la recherche et au développement et mobilisent de grandes ressources financières sans garantie de succès commercial pour leurs idées, leurs briquestechnologiques. System Factory vient casser ce cercle vicieux.
« Les innovations n’arrivaient jamais sur le marché. On a trop tendance à rester sur nos acquis, à ne pas intégrer les innovations, à rester éternellement dans une démarche de recherche & développement. Les innovations, il y en a partout, mais on ne les connaît pas, surtout en interfilières. La mise en commun des briques technologiques permet de décrocher des marchés dans tous les domaines. »
Stéphane Claisse
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La Nouvelle-Calédonie, terre d’innovations
La Nouvelle-Calédonie se distingue par son dynamisme en matière d’innovation, comme en témoignent les nombreux événements tels que VivaTech, Territoire d’Innovations, Tech4Good, Innovation Outre-Mer ou l’Ocean Hackathon, qui mettent en lumière les projets novateurs locaux. Dans cette optique, le territoire cherche activement à établir des partenariats afin de favoriser le développement et la visibilité des initiatives de ses ingénieux habitants. Le partenariat avec System Factory, basé à Toulon, s’impose naturellement en raison de la similarité des défis rencontrés par les deux régions, toutes deux tournées vers la mer.
La démarche consiste à organiser des échanges, comme des étudiants participeraient au programme Erasmus, afin d’explorer et de mettre en place un réseau international d’incubateurs et d’accélérateurs spécialisés pour les startups, visant à élever le niveau d’innovation. L’objectif ultime est de développer la culture de l’innovation en mobilisant des investisseurs publics et privés. L’écosystème calédonien dans son ensemble aspire à évoluer, progresser et affirmer son statut de terre d’innovations. Alors, le pôle innovation de l’ADECAL et la French Tech Nouvelle-Calédonie, représentée par Christophe Carbou, souligne l’importance cruciale de cette collaboration pour assurer « l’oxygénation et le maintien de l’excellence du tissu d’entreprises calédonien ».
« Le monde est devenu un village, il faut à tout prix réseauter et renforcer nos liens par de la structuration de nos écosystèmes afin de les rendre résilients. Plus que cela, il faut les rendre puissants et devenir une puissance ensemble pour répondre aux enjeux mondiaux d’aujourd’hui et de demain : la transition, l’environnement… »
Vaimu’a Muliava
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Cas pratiques, cas d’usage
Le projet de cette signature ne vient pas de nulle part mais vient du terrain porté par un cas concret qui se déroule dans le Parc Naturel de la Mer de Corail. En effet, les réflexions autour de la protection du PNMC, les enjeux de souveraineté, la pêche illégale et la protection de l’environnement se font depuis maintenant 10 ans. Face aux limites des solutions traditionnelles de surveillance sur un parc étendu de 1,3 million de kilomètres carrés, le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a pris l’initiative de recourir aux nouvelles technologies pour développer des solutions novatrices permettant la surveillance à distance.
C’est ainsi que des équipes issues d’Assystem, de Sigma, de System Factory, du PNMC et de l’OPT ont embarqué sur le D’Entrecasteaux et l’Amborella pour déployer ce projet – conférence de presse coming soon – qui permettra d’assoir définitivement les bénéfices de ce partenariat. À ce stade, le projet implique l’installation de balises acoustiques, actuellement au stade de prototype, conçues pour surveiller à distance les bateaux qui désactivent leurs AIS. L’OPT a permis de trouver une solution de connectivité haut débit dans une zone géographique jusque-là dépourvue de couverture. Indice : StarLink. Vous souhaitez en savoir plus ? Patience car la description de ce projet et de ses enjeux est réservée pour un prochain article de news.
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