C’était l’heure de faire le bilan, “calmement, se remémorant chaque instant” de l’aventure inédite que la Nouvelle-Calédonie vient de vivre. Du 14 au 18 juin dernier, sept startups ont fièrement porté le drapeau de la « New Caledonian Tech » lors du plus grand salon mondial – anciennement européen – de la tech : VivaTech. Un mois s’est écoulé depuis. Le 13 juillet, Christopher Gygès a animé une conférence de presse à la Station N pour débriefer ce séjour parisien.
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Un bilan positif
Commençons avec un record : avec plus de 150 000 visiteurs contre 90 000 l’année dernière, VivaTech est officiellement devenu le plus grand salon mondial dédié à l’innovation et à la technologie, dépassant même – à ce jour – le CES de Las Vegas. Les interventions de grands noms tels qu’Elon Musk, Emmanuel Macron ou encore Marc Benioff y sont sûrement pour quelque chose… Quoi qu’il en soit, cela a créé 60 000 opportunités supplémentaires pour faire de bonnes rencontres !
« Au-delà d’une formidable récompense pour le travail des équipes, c’est la confirmation de la vitalité de l’écosystème tech, digital et startup européen et de la place unique que VivaTech y joue. C’est la consécration d’une histoire qui a commencé en 2016 ! »
François Bitouzet, manager du salon Viva Technology
La délégation calédonienne s’est rendue à VivaTech avec trois objectifs principaux en tête. Tout d’abord, dans un contexte de maturation de l’écosystème des startups calédoniennes, il s’agissait de promouvoir l’attractivité de la région en tant que terre d’innovation. Objectif atteint avec l’établissement de plus de quatre-cents contacts sur place. De plus, sur le plan politique, l’objectif était de faire (re)connaître la Nouvelle-Calédonie. Objectif atteint grâce à de nombreuses visites ministérielles. Enfin, le but était également de découvrir de nouvelles technologies innovantes pour faire progresser la Nouvelle-Calédonie dans divers domaines. Objectif atteint avec des contacts établis dans des domaines tels que la télémédecine et la décarbonation de l’industrie.
« VivaTech a été un moment extraordinaire. Ça été une émulation d’intelligence et de créativité. Cet évènement a été une grande étape pour la valorisation du savoir-faire innovant, numérique et technologique de la Nouvelle-Calédonie. Il y a trois ans, nous avons lancé la Station N, le statut d’entreprise innovante, les différents appels à projet… Il était temps de se faire connaître au niveau national, européen et international. »
Christopher Gygès
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Les startups au micro
Aurore Klepper, manager de La French Tech Nouvelle-Calédonie, a ensuite pris la parole pour dresser un premier bilan côté “startups” qui étaient d’ailleurs présentes pour la conférence de presse. Ce bilan préliminaire a été globalement positif bien qu’il sera nécessaire d’effectuer une évaluation plus approfondie à l’avenir. En effet, les jeunes entreprises ont suscité un grand intérêt de la part d’acteurs divers tels que des investisseurs, des partenaires, des grandes entreprises, des fournisseurs, des prescripteurs et des institutions. Cependant, il faudra attendre quelques mois pour déterminer si ces échanges ont réellement été fructueux et évaluer le taux de conversion de ces contacts. Affaire à suivre donc…
« Nous avions un objectif commercial et nous sommes revenus avec quatre-vingt-dix cartes de visites dans la sacoche. Sur ces quatre-vingt-dix, soixante-dix ont déjà permi des opportunités d’affaires. Si tout se passe bien, on aura fait le travail commercial d’un mois en seulement quatre jours. »
Naïké Durand, co-fondateur de Testeum
Le salon a dissipé les doutes qui planaient dans l’esprit des startuppers avant leur départ, celui de la légitimité de la Nouvelle-Calédonie à participer à un événement d’une telle envergure. Le “sentiment d’imposture” a rapidement disparu lorsque les entrepreneurs ont découvert les opportunités qui s’offraient à eux. Certains ont été invités à participer à des “salons futurs”, d’autres ont réussi à ouvrir des portes qui étaient jusqu’alors fermées et certains ont déjà obtenu des opportunités d’exportation vers plusieurs territoires. Tous les startuppers ont établi des contacts concrets dès le début de l’événement.
« La difficulté pour les startups est de vivre et se faire connaître. Quand on est seul, ce n’est pas évident et encore moins depuis la Nouvelle-Calédonie. Aller à VivaTech nous a permis de nous faire connaître et de mettre un tampon qui a crédibilisé notre projet. Une véritable preuve de reconnaissance. »
Delphine Mallet, VISIOON
« Il y a eu une belle cohésion entre les entreprises. Nous nous sommes complétés, nous étions un bel éventail de l’écosystème calédonien, tous secteurs confondus. »
Tony Despujol, co-fondateur d’Agri Logic Systèmes
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RDV l’année prochaine
Sans surprise, la Nouvelle-Calédonie devrait être présente au salon VivaTech l’année prochaine. Plus beau, plus grand, plus visible, le stand de la « New Caledonian Tech » accueillerait à nouveau des startups innovantes. En attendant de pouvoir aller à Paris, l’appel à projet Tech4Good ne devrait pas tarder à paraître. Restez connectés !
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