Philippe Feracci est sans aucun doute un épicurien créateur. Cet amoureux de la nature a plongé dans le grand bain de l’innovation il y a bien longtemps. Il est aujourd’hui dévoué à sa jeune organisation, « PeersON », qu’il présente dans le cadre de l’opération « Mon idée pour Ma Province », le dispositif de la Province Sud qui donne vie à des projets de proximité, au service des Calédoniens. Rencontre avec un homme qui souhaite créer un monde meilleur grâce à l’innovation.
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Bonjour Philippe et bienvenu sur NeoTech ; pour débuter notre échange, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Bonjour NeoTech ! A 31 ans je suis toujours autant hyperactif, sportif, un bon vivant et un grand gourmand ! La nature et les voyages ont façonnés ma vue sur le monde ! Côté pro, ça fait une dizaine d’années que j’interviens dans l’innovation. Sur le territoire depuis une quinzaine d’années, auparavant, je travaillais dans l’innovation à différents postes. J’ai d’abord commencé en agence marketing et développement de produits pour des sociétés puis j’ai eu envie d’évoluer en tant que consultant pour des marques locales et internationales.
J’avais envie de m’engager davantage pour le territoire et pour l’innovation. Au moment du Covid-19, j’ai eu une grosse prise de conscience sur l’environnement, l’urgence climatique dans laquelle on est… Ça a vraiment été le déclic et je me suis demandé : avec mon parcours et mon réseau comment est-ce qu’on pourrait AGIR ? C’est là que nous ait venue l’idée embryonnaire du projet « PeersON »…
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L’association « développe des innovations pour préserver l’environnement ». Peux-tu nous présenter PeersON ? Avez-vous déjà développé des projets finalisés ?
PeersON, c’est le résultat de plus de deux ans de recherches et d’études. Au début, on se posait la question de se développer en « JEI » (Jeune Entreprise Innovante) mais, au final, on s’est dit que le business model serait plus adapté à celui d’une association. En effet, notre mission est à un but non-lucratif et d’intérêt général. Dans ce contexte, nous avons fondé l’association début juin. Pour l’instant, nous sommes deux au sein du bureau ; un bureau que nous souhaitons élargir en intégrant des collectivités et des groupes locaux et régionaux. Nous revenons du #Ekka à Brisbane qui est l’équivalent de notre Foire de Bourail à l’échelle Australienne pour justement chercher des partenaires et des innovations.
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De nombreux appels à projet sont lancés autour de ces thématiques en Nouvelle-Calédonie…
En effet, et on ne les a pas manqués ! Dans cette démarche, nous avons répondu à celui qui concerne le budget participatif de la Province Sud mais également à celui du gouvernement, intitulé « Techforgood ». Nous travaillons actuellement sur deux appels à projets : un de BPI France dans l’agriculture et un autre auprès d’Atout France.
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Quelle est la raison d’être de votre structure ?
Notre raison d’éxister est la crise climatique à laquelle nous faisons face. Aussi nous allons mettre l’innovation au service de l’environnement.
Ça passe par deux leviers : « PeersON » et « PeersOn Pro ». Le premier est une plateforme de développement personnel pour les particuliers. Dans ce milieu, on entend souvent parler de « Get better 1% everyday ». Ce concept fonctionne comme le principe des intérêts cumulés que tu as sur ton compte bancaire tous les ans, sauf que là, tu le ramènes à la journée soit 365 cycles. 1% x 365 jours avec des intérêts cumulés c’est égal à +3678%. C’est irréaliste de se dire que tu es plus de 35 fois celui que tu étais au 1er janvier le 31 décembre. Donc nous avons réimaginé le développement personnel avec un LMS (Learning Management System), un système de gestion des connaissances afin d’aider notre communauté de la première habitude éco-responsable à la suivante, un geste après l’autre. L’application mobile « PeersON », c’est vraiment ce sur quoi nous travaillons.
« PeersON Pro », c’est the « heaving lifting », c’est le développement d’innovations lourdes. Nous allons ainsi développer nos innovations en mode Open Source. Je peux te parler de l’exemple de notre conteneur hydroponique, autonome, géré par une intelligence artificielle et qui est capable de produire quasiment entre deux et quatre tonnes de production agricole en se couplant à un système de production énergétique et à un système de gestion des déchets.
L’objectif, pour nous, c’est d’apporter une réponse locale à un besoin agricole global et performant. Au delà du volet économique et autonomie alimentaire, c’est la mission d’intérêt général via un outil humanitaire qui nous anime. Pour faire simple, nous souhaitons être en mesure lors de la prochaine crise climatique de pouvoir déployer un outil alimentaire humanitaire d’urgence et autonome. Si nous réussissons à développer un parc, nous pourrons en prendre deux, trois ou quatre, on les met sur un bateau cargo ou militaire – ils continuent de produire pendant le transport – et, arrivé sur site, la production agricole se poursuit et surtout est protégée. C’est une solution complémentaire à celle d’envoyer de la nourriture par bateau ou par avion… Nous restons dans cette démarche environnementale et des systèmes autonomes ce qui correspond à nos enjeux d’autonomie alimentaire.
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Sur la page LinkedIN de l’association, on peut lire « 100 Innovations Open Source au service de la planète d’ici 2030 » : comment comptez-vous atteindre ce chiffre et comment fonctionne l’association ?
Vu le 6ème rapport du GIEC, une seule innovation n’est pas suffisante pour AGIR face à l’urgence climatique. Alors on avait besoin d’un chiffre, d’une ambition que l’on puisse communiquer à la communauté. « 100 » c’est un nombre ambitieux mais réaliste qui nous fait entrer dans le fonctionnement de l’association. Nous avons des innovations que nous avons déjà sourcées, que nous avons déjà identifiées, que nous sommes en train de développer et au fur et à mesure que ces innovations vont sortir. PeersON ce sont des innovations mais surtout la force d’un réseau car nous n’agissons pas seuls. Plus qu’une association PeersON « Innovation 4 the Planet » est un mouvement citoyen que vous pouvez rejoindre sur LinkedIn (détail dans la section « A propos »).
L’objectif est de sortir du triangle de l’inaction climatique. Lorsque les gens se regroupent et se mobilisent d’un mouvement citoyen, les innovations vont pouvoir se déployer de façon accélérée allant de leur identification, R&D et déploiement. Ensuite, l’idée c’est d’accompagner les innovateurs dans leurs processus d’innovation, et derrière, qu’ils en gardent une forme de propriété intellectuelle pour la rentabiliser. Pour certains entrepreneurs qui n’ont pas du tout les capitaux ou la capacité à le franchiser, il faut la rendre tout de suite « open source » pour que le monde entier puisse en profiter. C’est à ce moment que l’association va intervenir : pour diffuser ces innovations.
Nous travaillons sur deux verticales :
- Nous développons nos propres innovations comme décrit ci-dessus,
- Et si tu es porteur de projets et que tu disposes des ressources afin de développer ton projet innovant, nous pouvons t’accompagner gratuitement (oui notre mission est d’intérêt général). Une fois lancé, nous accompagnons les structures dans leur phase de « scale » / de croissance et d’export en imaginant des modèles économiques de licence, de franchise et bien d’autres.
Par contre, si le porteur du projet n’a pas les moyens de financer son développement, nous jugerons de l’opportunité économique et nous chercherons à savoir si notre réseau est capable de développer l’innovation en interne. Dans ce cas là on repasse dans la première option. Cela implique que les brevets seront déposés par l’association et qu’ils seront ouverts de façon Open Source en tombant dans le domaine public. C’est porteur qui décide ce qu’il souhaite faire nous nous adaptons.
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Quel est le modèle économique derrière ce fonctionnement ?
Notre modèle économique est basé sur le mécénat. Dans la mesure où nous sommes à but non lucratif, que nous servons des projets d’intérêt public et que nos secteurs d’activité remplissent les domaines d’éligibilité au mécénat tels que : l’innovation au service de l’environnement via un spectre éducatif (notre application mobile : Learning Management System), scientifique (des innovations techniques), humanitaire (notre conteneur agricole que nous espérons pouvoir déployer lors de crises climatiques en première réponse d’aide) et sportif (notre programme sportif en lien avec notre projet au budget participatif de la Province Sud dont l’accès est gratuit). Tout ce qui est nouveau passe par trois phases : c’est ridicule, dangereux puis évident et ce n’est pas étonnant que nous ayons essuyé notre troisième refus pour le mécénat mais nous ne lâcherons pas. En parallèle, nous allons développer les dons et certains particuliers ou certaines entreprises sont déjà prête à nous aider même sans avantage fiscaux.
Aujourd’hui, nous avons juste besoin de couvrir nos charges courantes que nous maintenons à un minim et environ 20 à 40% de nos besoins d’investissement sur nos prototypes. Pourquoi, parce que nous structurons nos projets afin d’être éligibles pour des cofinancements par la Province Sud dans le numérique et les déchets, l’ACE dans l’énergie, etc. ainsi que par des fonds régionaux et internationaux comme pour l’hydrogène en Australie.
A moyens et longs termes nous avons un modèle économique à l’export avec notre application mobile et la vente d’abonnements mensuels afin d’accéder aux contenus. Par contre nous nous engageons en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie-Française et à Wallis et Futuna de maintenir l’application gratuite à vie pour tous ceux qui votent sur le site du budget participatif de la Province Sud.
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Vous avez déposé un projet d’application mobile « Sport pour tous » dans le cadre de l’opération « Mon idée pour ma province » organisée par la Province Sud ; peux-tu nous présenter ce projet et nous expliquer en quoi il est novateur ?
Cette application, c’est le socle de notre développement « PeersON », le développement personnel pour les particuliers qui sera élargi aux professionnels. L’objectif c’était de proposer un programme ; nous avons choisi le domaine du sport parce que c’était l’un des fers de lance du secteur d’activité de la Province Sud qui est également éligible au budget participatif. Pour être transparent, on avait proposé l’application « PeersON » dans sa globalité l’année dernière mais elle a été reboutée. On nous a dit qu’on n’arriverait jamais à produire tout le contenu que l’on pensait produire donc nous y allons par étape.
Notre projet, c’est de créer une application mobile dans laquelle nous allons proposer des expériences engageantes pour notre communauté. Au travers d’articles, de programmes et de réservations de services car nous ne souhaitons pas entrer en concurrence avec les coachs sportifs. Pour résumer, nous utilisons l’inbound marketing en apportant une solution gratuite à ton problème qui va susciter l’intérêt pour la thématique et te donner suffisamment de connaissances pour te permettre de pratiquer. C’est une sorte de média d’expérience. L’objectif n’est sur du One Shot mais ensuite d’accompagner la transition en te mettant en lien avec des prestataires pour te permettre de continuer à avoir une activité physique. On va aussi te proposer des produits qui sont une autre façon de voir le monde, qui tiennent dans ton sac – parfois même ton sac lui-même ! – et qui sont bons pour la planète.
Actuellement, on finalise un contrat avec un fournisseur de chaussures ; c’est révolutionnaire pour la planète ! 70% de production de déchets en moins et elles sont issues de produits recyclés… Porter ce produit, c’est réimaginer ce que tu penses porter à tes pieds !
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Le concept de votre association rappelle celui de « Team for the planet », une holding qui investit dans l’entrepreneuriat et la lutte contre le changement climatique. Un lien entre ces deux projets ? Que penses-tu de cette démarche où tout un chacun peut devenir associé ?
Félicitations NeoTech ! On pensait que la question prendrait plus de temps avant de nous être posée… On sait que « Team for the Planet » a commencé à arriver doucement sur le territoire mais ce n’était pas si connu que ça. Personnellement, ça fait plus de deux ans que je suis dedans mais, fin 2020, je m’étais demandé ce que c’était que cette arnaque ! J’y ai vraiment accordé de l’attention en août 2021 car j’ai énormément de personnes de mon réseau en métropole qui y ont adhéré. Ce collectif a eu une idée de génie, du pur génie : LinkedIn.
Le fait que les gens s’inscrivent en tant qu’actionnaire et rentre cette information dans leur fiche d’emploi, ça a une portée phénoménale ! On a donc repris exactement le même modèle. Sur notre page LinkedIn, il y a les différentes thématiques « PeersON » et « PeersON Pro ». On a vraiment besoin de filtrer qui fait quoi et qui peut nous apporter quelque chose et je pense que c’est le meilleur vecteur de communication pour nous et le moyen le plus simple pour créer une communauté. On souhaite créer deux communautés : « PeersON Pro » que l’on imagine davantage sur LinkedIn et un groupe Facebook « PeersON » pour la partie un peu plus grand public.
Malheureusement, il n’y a pas encore de lien avec « Team for the Planet » mais ce n’est pas à exclure. Nous n’avons pas tout à fait les mêmes missions dans le sens où ils financent et nous, nous développons les innovations. En revanche, nous sommes à 200% dans les mêmes valeurs qu’eux et parfaitement alignés face à l’urgence climatique !
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En quoi l’innovation est-elle un levier important pour agir en faveur de la préservation de l’environnement ?
Ces dernières années, on n’a pas capitalisé sur les bonnes choses et on a tout un système qui s’est structuré autour de ces mauvais choix. J’entends souvent parler du fait que les banques sont les premiers coupables et qu’ils financent les énergies fossiles. Le souci, c’est que quand ça fait plus de 100 ans que ça existe et que tu l’as financé parce que c’était le marché qui te le demandait, tu ne peux pas te réinventer et tout arrêter du jour au lendemain. Ce serait socialement irresponsable. Pour autant, ce n’est pas une fatalité et il ne faut pas tomber dans le triangle de l’inaction climatique.
Il faut donc changer vite, il faut s’en donner les moyens, nous n’avons plus le temps d’attendre. Pour nous, dans l’innovation, il y a deux approches ; la première, c’est de réparer ce que l’on a cassé et la seconde c’est de s’assurer que nos nouveaux besoins soient alignés au niveau environnemental / biomimétisme. C’est aussi simple que ça !
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Quel regard portes-tu sur l’écosystème calédonien de l’innovation ? Quelles sont les startups que tu as repérées localement ?
Avant, l’innovation c’était l’Adecal, c’était l’INCubateur, c’était l’IRD mais malheureusement pas toujours perçu comme très sexy ou accessible par les Calédoniens (ce sont nos retours terrain). C’était un état de fait, c’est comme ça et les pouvoirs publics, ça ne les intéressaient pas plus que ça. D’un seul coup, il y a eu la super combinaison entre la FrenchTech NC qui arrive et les bonnes idées de Christopher Gygès et Vaimu’a Muliava avec la Station N, puis ça a donné de la matière aux médias pour parler d’innovation et pour monter en compétence sur ce sujet. Je pense par exemple à l’émission « Ose ta boîte » à laquelle j’ai participé. Nous n’avons pas envie de dire que nous sommes au stade embryonnaire mais nous avons encore tellement à faire pour développer l’innovation en Nouvelle-Calédonie…
Il y a de la réforme qui se fait sur le secteur de l’innovation au niveau de « Invest in Pacifique », « BPI » qui est en train de monter en charge… bref, des choses sont en train de se développer mais il ne faudrait pas qu’à un moment donné, l’instabilité politique amène une forme d’essoufflement et devienne une barrière à l’innovation et à l’entrepreneuriat.
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Une startup calédonienne que tu as identifiée ?
Une startup que j’aime beaucoup et qui, à mon sens, a été le premier visage de la « tech » en Calédonie, c’est « Testeum ». C’est de la pure innovation calédonienne. Ce sont des gens qui sont ultras passionnés par leur métier et qui se demandent comment ils peuvent le réinventer parce qu’ils sont limités en termes de ressources. « Visioon » est également une startup que j’aime aussi beaucoup.
Une autre que j’apprécie mais ce n’est pas une startup, c’est le projet d’une TPE locale, « MasterFood » qui est très intéressant. On a rencontré ce snack qui a inventé la « Croc’tout », la première barquette comestible, produite localement. Ce projet-là a un potentiel industriel et de duplication à l’international qui est astronomique ! Pour moi, ce genre de créations, c’est exactement l’ADN de « PeersON ».
Nous trouvons que l’on fait beaucoup l’apogée de startup dont les fondateurs ont des fonds importants mais nous n’avons pas encore identifié ce « self-made » entrepreneur qui serait sorti localement dans l’innovation. C’est ce genre de projet que nous souhaitons : aider le petit entrepreneur qui galère mais qui a LA super idée. Si, demain, les bons financements sont disponibles et qu’on arrive à y associer un business model robuste et rentable avant de passer à la phase d’industrialisation qui permet de réaliser des économies d’échelle, là on touchera à un réel changement de paradigme.
A chaque fois j’entends la ritournelle : « il n’y pas le marché, la Nouvelle-Calédonie est trop petite » : on parle d’un pays « pionnier » mais on est pourtant ultra-conservateurs ! L’ambiguïté qui existe actuellement est la suivante : il y a des petits porteurs de projets et nous, c’est ce que l’on veut. Des organisations comme « Initiatives NC » ce n’est pas leur mission d’accompagner l’innovation (en tout cas pas aujourd’hui) ; là où l’ADECAL poursuit cet objectif à travers son incubateur. Il est important de différencier entrepreneuriat et startup / innovation. Nous apportons une vision différente de l’innovation de sa phase d’idéation jusqu’à notre approche de son exécution. Pour traiter l’innovation, ce qui est important, c’est de garantir les compositions de jury et qu’ils soient vraiment composés de techniciens experts. Une fois de plus ce ne sont que des retours terrain.
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Quelles sont les innovations internationales « green » qui t’ont marquées au cours de ces dernières années ?
Green Got ! Avant même de parler d’innovation, on a besoin d’outils massifs qui réduisent les gaz à effet de serre. La finance, c’est le domaine où se trouve l’argent et où sont dirigés les flux financiers et… c’est le monde qu’on aura demain. La politique de « malus » est compliquée à mettre en place : d’un côté, c’est trop « environnementaliste » pour les capitalistes mais le « bonus » est trop capitaliste pour les environnementalistes. Il faut prendre le meilleur des deux mondes et parfois réimaginer les dispositifs.
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Un dernier mot ou une dernière actualité pour nos lecteurs ?
Je vous le livre en exclusivité : la raison pour laquelle nous avons mis énormément de temps à créer l’association, c’est parce que le dénominateur commun de ces innovations, c’est le besoin en foncier ; ça prend de la place et sur le Grand Nouméa, ça coûte cher donc on a réuni des investisseurs autour de la table. On s’est donné un objectif de lever 100 millions de fonds mais on risque plutôt de tourner aux alentours de 120 – 150 millions pour lancer une promotion immobilière bioclimatique.
Dans un premier temps, ça nous permettra de traiter certaines de nos problématiques du BTP, avec de nouveaux matériaux, de nouvelles façons de construire. Pour nous, la construction bioclimatique, ce n’est pas juste construire avec des matériaux à faible empreinte carbone mais c’est plutôt la façon dont on organise le logement s’habite et les habitudes que tu vas créer dans le logement qui vont avoir le plus gros impact sur le long terme.
Ce projet nous donnera accès à un local grâce à un partenariat avec la résidence qui porterait le nom de l’association et qui devrait nous autoriser à installer et héberger nos prototypes / nos démonstrateurs. Toutes ces installations nous permettront d’implanter nos innovations, de les tester et de pouvoir former les particuliers, les professionnels et les collectivités qui, demain, voudraient bénéficier de ce système à l’échelle locale ou régionale. Idéalement, nous espèrons pouvoir commencer les fondations en juillet / août 2024 ou, au plus tard, fin 2024.
Dernière chose : quand les gens me demandent ce qu’ils peuvent faire pour l’environnement, je leur réponds :
« Votez, votez, votez sur le site de la Province Sud ! »
Et vous, vous avez voté ?
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