Alors que « VivaTechnology », le plus grand événement européen de la tech et des start-up débute à Paris la semaine prochaine et que l’association Talents Calédoniens présidée par P. Kolb, entre autres acteurs, pousse pour attirer des profils “tech” sur notre territoire, les femmes ne représentent toujours que 20% des effectifs dans le secteur des IT en France. La Calédonie pourrait-elle être cette terre d’accueil et s’appuyer à son tour sur le mouvement #WomenInTech ?
La tech, un secteur « genré » ?
Selon l’étude Michael Page Technology, « Marché de l’emploi et du recrutement IT en France », 78% des entreprises expriment des intentions de recrutement de profils IT en 2021. Pourtant, le domaine manque encore cruellement de talents, que ce soit en métropole ou en Calédonie et la formation aux métiers techniques et informatiques est toujours sujette à de nombreux clichés ; des stéréotypes véhiculés dès le plus jeune âge que le mouvement international #WomenInTech tente de casser.
Si la France se classe 3ème en Europe derrière la Norvège et l’Espagne selon les chiffres de l’étude Eurostat il reste encore beaucoup de travail à faire pour tendre vers un équilibre bénéfique des postes occupés par des femmes dans la #Tech. Si les femmes sont globalement peu présentes sur des postes de support type HelpDesk, d’exploitation ou de maintenance, l’émergence de nouveaux métiers tech pourrait changer la donne ; en effet, on constate que ces dernières s’orientent plus facilement que les hommes vers les métiers de la Data (Data Scientist, Data Analyst…) : plus de 7% d’entre elles s’y consacrent aujourd’hui contre moins de 3% des hommes.
La Calédonie, une terre de « femmes super tech » ?
Le Caillou, pour sa part, poursuit sa transformation numérique et tente de développer des écosystèmes vertueux pour favoriser l’adoption des pratiques numériques et les intégrer dans les usages des Calédoniens. Clusters, associations, syndicats, groupes industriels (etc.), tous les acteurs s’impliquent désormais pour tenter de franchir cette étape capitale pour la future croissance du territoire. Dans cette optique, les pouvoirs publics qui ont mis, par ailleurs, des outils législatifs en place pour soutenir la filière, pourraient également se saisir de cette problématique afin d’inciter les entreprises à recruter des talents IT et positionner la Calédonie comme une nouvelle terre d’accueil.
Dans cette longue course à la recherche des talents et face à une rude concurrence internationale, favoriser la formation numérique des femmes et créer des avantages économiques et fiscaux pour doper le recrutement des métiers tech pourraient s’avérer être un investissement plus que bénéfique pour le futur. Sous le principe d’une discrimination positive et la volonté générale de se positionner sur l’emploi tech féminin en s’associant, par exemple, au mouvement #WomenInTech, La Calédonie pourrait sans doute attirer toute une population d’expertes qui joueraient un rôle central dans la transformation numérique du territoire. Alors, à quand l’arrivée de cette nouvelle génération de wonder women ?