Ce matin, aux Canons de Ouémo, les membres du conseil d’administration de l’OPT ainsi que les autorités politiques, coutumières, techniques et administratives du pays étaient réunies pour l’atterrage du second câble sous-marin de l’OPT. Composé du câble international GONDWANA-2 et du câble domestique PICOT-2, il devra permettre de sécuriser la connectivité de la Nouvelle-Calédonie. Aussi, si le prochain cyclone nous fait péter un câble, au moins, on en aura un deuxième !
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PICOT 2 : la boucle est bouclée !
On n’arrête plus l’OPT ! La semaine dernière, nous vous dévoilions les grandes lignes du nouveau plan stratégique de l’Office : faire de la Nouvelle-Calédonie un pays plus connecté, donc plus innovant et plus attractif. Pour mener à bien cette mission, l’OPT s’est fixé comme objectifs d’accompagner le développement technologique du Caillou et de réduire la fracture numérique sur les îles et dans les zones isolées de la Grande Terre. Après les promesses de vendredi, place aux actes de mercredi, avec l’atterrage du second câble domestique ce matin même dans les profondeurs de Ouemo.
Baptisé PICOT 2, il devra permettre d’apporter le très haut débit sur des communes jusqu’alors uniquement raccordées par des faisceaux hertziens. Dix mille personnes à Yaté, l’Ile des Pins et Maré peuvent donc d’ores et déjà caresser leur clavier : la fibre arrive ! Déployé par l’imposant René Descartes, un navire câblier spécialement conçu pour l’installation de ces tuyaux à octets, PICOT 2 devra également permettre de sécuriser les communications internes de l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie. Pour ce faire, il viendra créer une boucle territoriale depuis Lifou en se raccordant à PICOT 1, le premier câble domestique lancé en 2008
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Le GONDWANA 2 : deux câbles valent mieux qu’un
En 2008, justement, la mise en service du premier câble domestique PICOT 1 permettait de connecter Lifou et Ouvéa à Poindimié, et GONDWANA 1 – le premier câble international – de relier Nouméa à Sydney afin de sécuriser la connexion du Caillou à l’internet mondial. Bon un picot, tout le monde connaît mais “Gondawana”, c’est moins évident ! Minute culture donc, “le Gondwana est un supercontinent formé tout à la fin du Néoprotérozoïque (– 600 millions d’années) et qui a commencé à se fracturer au Jurassique (– 160 millions d’années).”. Ouf, tout s’éclaire !
Côté grands noms de la place, les anciens directeurs et présidents des conseils d’administration successifs de l’OPT se mêlaient volontiers aux politiciens et autre “haussaire” dans un cadre “petit café, verre de lait et brochettes de fruits” sur les hauteurs de la presqu’île ; tous étaient ainsi réunis ce matin pour célébrer l’ouverture d’un chantier qui durera près de deux mois et qui terminera sa course à Fidji. Près de 1515 kilomètres de câbles à déployer sur des profondeurs pouvant aller jusqu’à 8 kilomètres ! Un labeur ô combien nécessaire…
En effet, le lancement prochain du second câble international GONDWANA 2, associé à PICOT 2 inauguré ce matin, représente un enjeu stratégique et géopolitique majeur pour augmenter le rayonnement régional de la Nouvelle-Calédonie. Pour Philippe Gervolino, actuel Directeur Général de l’OPT, la pose de ce nouveau câble sera un “game changer sur le plan international car il permettra de renforcer le rayonnement de la Nouvelle-Calédonie dans le Pacifique, en développant l’attractivité économique du territoire et en renforçant sa souveraineté”.
A ce jour, le Caillou n’était connecté qu’à un seul câble international. En cas de coupure de ce dernier, le pays aurait ainsi pu se retrouver totalement déconnecté de l’internet mondial pendant plusieurs semaines, à l’instar de ce qu’il est arrivé récemment à Tonga. Ces enjeux économiques régionaux justifient donc le coût du lancement de ce nouveau câble, fixé à 4,47 milliards FCFP. L’OPT, qui a apporté 50% de cette somme en fonds propres, a d’ailleurs profité de cette matinée pour chaleureusement remercier l’AFD, financeur à hauteur de 30% du projet via un prêt sur quinze ans, ainsi que le fonds exceptionnel d’investissement (FEI) de l’Etat pour l’apport en subvention de 324 millions de francs supplémentaires.
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La Nouvelle-Calédonie, locomotive océanienne du numérique ?
La croissance actuelle et future des usages liés à internet justifie aisément le déploiement de ce nouveau câble qui permettra à la Nouvelle-Calédonie de renforcer son rôle d’acteur majeur du paysage numérique de la zone Pacifique, tout en répondant aux enjeux sociétaux, économiques et d’aménagement du territoire. Prochaine étape : l’atterrage de Nouville qui figurera le lancement du nouveau câble international, mercredi prochain. Plus d’excuse pour le tissu économique calédonien : la transformation digitale du territoire est en marche !
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