La protection de l’environnement est un défi pour chaque être humain ! Alors que de nombreux indicateurs écologiques virent au rouge, l’innovation technologique peut jouer un rôle important dans cette lutte quotidienne pour la préservation de notre espace de vie. Dans ce contexte, chaque semaine, NeoTech vous fait découvrir une startup, locale ou internationale, issue de l’univers de la #GreenTech.
Après avoir découvert les bétons bas-carbone de Materrup pour un BTP plus responsable, place cette semaine à une startup qui veut transformer vos déchets… en énergie ! Mini Green Power propose en effet d’accompagner les collectivités et les entreprises vers l’autonomie énergétique grâce à des petites centrales durables, économiques et capables de convertir la biomasse en chaleur et en électricité !
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Mini Green Power : c’est du propre !
C’est le genre d’histoires dont on espère entendre de plus en plus parler : celle de deux associés qui travaillaient dans les énergies polluantes et qui se sont reconvertis avec grand succès dans les énergies propres ! Hubert Sabourin – vingt-sept ans comme cadre dirigeant du géant de l’énergie BP – et Jean Riondel – un spécialiste des turbines à gaz – ont fondé la startup Mini Green Power en 2014 à Hyères, dans le Var. C’est en travaillant sur l’implantation d’une gigantesque centrale au gaz en Israël que Jean a pris conscience des risques associés à de tels projets : le site était très largement exposé aux bombardements…
L’idée fait alors son chemin. Plutôt que d’encourager la construction de ces mastodontes capables de dispatcher de l’énergie sur des centaines de kilomètres – mais avec énormément de pertes ! – pourquoi ne pas concevoir des petites centrales de proximité, capables de subvenir aux besoins locaux et de façon durable ? Ni une, ni deux, les deux compères mettent en chantier la vision de leurs centrales miniatures permettant de transformer de la biomasse en chaleur ou en électricité !
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Des centrales clés en main
Les petites merveilles de Mini Green Power fonctionnent grâce à une technologie brevetée de combustion à étages. Dans un premier module, elles accueillent des déchets organiques – essentiellement du bois humide remis par les industriels ou les collectivités – puis les transforment en gaz dans un second module. A son tour, ce gaz est finalement valorisé en chaleur ou en électricité dans un dernier compartiment ! Avec cette énergie propre, la startup lauréate du concours Fundtruck 2017 assure pouvoir chauffer une piscine municipale à l’année… ou jusqu’à 2000 logements !
« Notre business model est construit sur la vente de centrales clefs en main à nos clients, avec des prestations d’assistance à l’exploitation et de services de maintenance » explique Hubert Sabourin. Avec cette stratégie, Mini Green Power a pour ambition de devenir le leader mondial des énergies vertes non intermittentes. Désormais forte d’une trentaine d’employés, la startup enchaine les récompenses : le prix « Graine de Boss » 2018, le prix Science For Good et même un passage plus que remarqué au salon VivaTech 2019 – où elle a pu discuter futur de l’énergie avec le Président Macron himself … Côté levée de fonds, c’est pas mal non plus avec encore 2 millions d’euros collectés cette année !
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A la conquête des marchés en développement
Dans un contexte marqué par la hausse des prix de l’énergie et de tensions géopolitiques croissantes, Mini Green Power représente indéniablement une solution d’avenir. L’entreprise compte déjà quatre centrales en activité dans le monde et espère en lancer de nombreuses autres. Si les marchés américains et israéliens semblent particulièrement intéressés, les pays en voie de développement demeurent leur principal objectif : Mini Green Power estime que ces pays représenteront à terme près de 70% de leur clientèle ! Alors, à quand un essai en Nouvelle-Calédonie ?
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