« Comme le disait mon père, le messager doit s’effacer au profit du message ! ». Cette sage maxime provient d’un messager qui a réuni, hier, au gouvernement, les principaux acteurs de l’écosystème « tech » calédonien à l’occasion de la signature d’une convention « réseautage ». Vaimu’a Muliava, décidément très actif ces derniers jours, a ainsi présenté le fruit de ses longs échanges avec Daniel Hierso, le président du réseau « Outre-Mer Network ». Le message était on ne peut plus clair : réseauter à l’international pour développer notre culture de l’innovation et nos startups, ces futurs hippocampes !
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Vaimu’a Muliava, le Luke Skywalker de l’innovation
Vaimu’a Muliava n’en finit plus de construire « sa galaxie de l’innovation » calédonienne ! A force de partenariats et d’événements, il développe, astre après astre, la nébuleuse « tech » calédonienne. Hier, le Monsieur « Innovation » du gouvernement a invité les principaux représentants de l’écosystème « tech » à la signature d’une convention avec le réseau « Outre-Mer Network ». Autour de la table, les « ministres de la tech » opinaient du chef ; dans les yeux de la FrenchTech NC brillaient déjà quelques étoiles, alors que le programme Pepite de l’UNC envisageait déjà ses futures comètes. On retrouvait également « Initiative NC », « OPEN NC », la « Cyber-Académie », le « CMNC », « Invest in Pacific » ou encore le « Pôle Inno » en vieux briscard intergalactique.
Après un speech galactique de M. Muliava, l’assemblée s’est présentée en quelques mots adressés à un homme, Daniel Hierso, casqué en visioconférence depuis la Station F pour l’occasion. Pour ceux qui ne connaîtraient pas Daniel, cet autodidacte hyperactif de l’entrepreneuriat est le co-fondateur et président du réseau ultramarin « Outre-Mer Network », une organisation à but non lucratif qui a pour mission de soutenir, valoriser et développer l’entrepreneuriat et la « diversité dans le monde ». Pour résumer, « Outre-Mer Network » aide, entre autres, les entrepreneurs à développer leur business et à lever des fonds auprès des plus grands investisseurs de la place hexagonale – comme dirait l’autre…
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Daniel Hierso, le Obi-Wan Kenobi de l’entrepreneuriat
Vous reprendrez bien un petit ice-breaker ?
« Je suis rarement impressionné par les politiciens, spécialement ceux des Outre-Mer mais j’ai pris beaucoup de plaisir à échanger longuement avec Vaimu’a sur le fond et la forme de ce partenariat ».
Daniel Hierso, de l’habilité au maniement du sabre laser !
C’est avec cette formule sans concession que Daniel a débuté sa présentation en précisant rapidement la raison d’être de son organisation : « c’est en partie grâce à l’innovation que nous allons créer de la valeur et de l’emploi local et contribuer, de ce fait, à l’apaisement social dans nos territoires ». Une vision alléchante qui s’applique parfaitement à notre écosystème local et aux ambitions qu’il porte en son seing.
La vision est claire, l’homme transparent et la convention de partenariat repose sur trois principaux piliers ; côté « pratique », l’intégration de la NC à ce réseau permettra aux entrepreneurs nomades de bénéficier d’un « desk » à la Station F lors de leur déplacement métropolitains – oui, on ose le terme ! Côté « accompagnement », Daniel et son équipe vont se pencher sur le cas des startups calédoniennes pour tenter d’identifier deux ou trois champions capables de représenter le territoire à l’international. Côté « business », Outre-Mer Network permettra aux entrepreneurs d’accéder à son réseau, bien sûr, mais également de rencontrer des fonds d’investissement pour passer au « level up » et scaler leur biz à l’international. Oui, « fonds d’investissement », vous avez bien lu !
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Tous à bord du Faucon Millenium !
Car « Si vous parlez de SIRET et de Nouvelle-Calédonie a un fonds d’investissement hexagonal, vous allez sûrement être surpris de la tête du VC en face ! ». C’est en ces termes « cash » mais emprunts d’une expérience certaine que Daniel Hierso a fini de convaincre notre humble auditoire qui a vite compris l’un des principaux enjeux de ce partenariat réseautage : développer en Nouvelle-Calédonie une réelle culture de l’innovation et des levée de fonds à l’international.
« J’ai fait le pari que d’ici quatre à cinq ans, les locomotives de l’innovation ultramarine seraient la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie Française », a ajouté l’homme qui murmure à l’oreille des riches investisseurs avant de conclure, « ce partenariat est un pas de plus vers cette conviction : ne me faites pas perdre mon pari ! ». Pour la Nouvelle-Calédonie, ce partenariat est également un pas de plus vers la navigation sur « l’océan digital » international. Ne reste plus qu’à débusquer « l’hippocampe » qui viendra positionner le Caillou sur la carte mondiale de l’innovation inclusive… à la vitesse de la lumière ?
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