La rédaction de NeoTech a quitté les sentiers battus de l’innovation technologique pour se rendre dans la zone VI du site de Ducos, rue Isaac Newton. Vous vous demandez peut-être pourquoi ce changement de décor ? Sachez qu’un nouveau lieu innovant a débuté son édification sous nos yeux : l’« Écopôle, un projet d’économie circulaire ».
Cette inauguration a été marquée par la présence de personnalités telles que le Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, Louis Le Franc, la présidente de l’Assemblée de la province Sud, Sonia Backès, ainsi que de nombreux élus et figures clés de l’écosystème. Découvrez la raison d’être de ce lieu inédit dont la première pierre a été officiellement posée le vendredi 16 février 2024 dernier.
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Favoriser l’émergence de solutions de recyclage
Porté par la SECAL sur mandat de l’exécutif de la province Sud, le projet Écopôle a débuté en 2018 avec une phase d’étude de faisabilité et de concertation avec les acteurs de la filière. Toutefois, la pandémie de COVID-19 a marqué un coup d’arrêt de 2020 à 2021, laissant les équipes provinciales se concentrer prioritairement sur le soutien aux TPE/PME en difficulté. C’est en 2022 que le projet a repris son cours et a obtenu, en 2023, son permis de construire. À la manière d’un « hôtel d’entreprises », l’Écopôle vise à favoriser le développement de la filière de valorisation des déchets sur le territoire. Ce projet innovant compte accueillir des petites entreprises en émergence sur une courte période de trois ans maximum, renouvelable une fois, pour trouver leur rythme de croisière avant d’intégrer le marché du travail.
Pour cette cérémonie d’inauguration, Raphaël Larvor, directeur du développement économique de la province Sud, a pris la parole pour exposer les principes fondamentaux de l’Écopôle. Ce projet s’inscrit dans la stratégie publique de développement durable et « coche toutes les cases » de la trajectoire 5.0 en conjuguant développement économique à travers l’économie circulaire, inclusion sociale via le soutien à l’insertion et préservation environnementale par le biais du recyclage des déchets. Il est le fruit d’une collaboration transversale au sein de la province, impliquant non seulement la DDDT et la DFA mais également la direction du développement économique et celle de l’emploi et du logement (DEL). Le mot d’ordre ? Valorisation par l’innovation.
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Valorisation de A à Z
Lorsque le moment fut venu de présenter la vision derrière ce projet novateur, c’est l’architecte Nicolas Courtot qui a pris la parole. Animé par la volonté de mettre en avant le recyclage et la réutilisation des matériaux, Nicolas et son équipe ont intégré les principes de l’écoconstruction et du réemploi dès la conception du bâtiment. Ils ont ainsi coordonné cette opération avec la rénovation de l’hôtel de la province Sud pour récupérer un certain nombre d’équipements tels que des sanitaires, des dalles de faux plafond, des luminaires, et bien d’autres encore. Mais ce n’est pas tout ! Le bâtiment lui-même sera éco-construit avec des clôtures périphériques provenant des déposes des écoles de la Province Sud, des granulats de remblais issus de la déconstruction de La Flottille… Rien ne vaut l’illustration par l’exemple.
À la suite, dans une démarche continuelle de valorisation, Marie Benzglou, de la DEL, accompagnée par Émilie Jeulin, chargée d’études et pilote du projet, a présenté un autre aspect essentiel de l’Écopôle : l’insertion. Un des objectifs centraux de ce concept innovant est de favoriser l’insertion des personnes en recherche d’emploi, en particulier celles qui se trouvent en situation de précarité. Il s’agit alors de valoriser leurs parcours et leurs formations afin de prévenir les ruptures sociales. Une réflexion a été menée sur le soutien aux entreprises qui s’installeront à l’Écopôle afin d’intégrer des jeunes – et des moins jeunes.
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Une première pierre à l’édifice
Après une présentation brève, claire et concise de l’Écopôle, il était temps pour les élus de prendre la parole. Une chose est sûre, cette pré-inauguration, événement inhabituel en Nouvelle-Calédonie, est un geste symbolique d’engagement envers un projet novateur, et pas seulement parce que le financement de l’État était conséquent a plaisanté Louis Le Franc. Sur ces mots, l’assemblée s’est alors dirigée vers la pose de la première pierre de l’Écopôle, avec Louis Le Franc à la truelle et Sonia Backès au parpaing. Sous les applaudissements, le rendez-vous pour l’ouverture officielle des portes a été fixé : à l’horizon 2025.
« En matière de développement durable, il y a les discours, les incantations et puis il y a le concret. Aujourd’hui, il est impératif de faire avancer notre société, tant sur le plan de la préservation de l’environnement que de l’insertion sociale. Je suis convaincue que nous pouvons réussir à combiner ces deux aspects pour bâtir un nouveau modèle de société, une nouvelle façon de construire l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. L’Écopôle incarne cette ambition d’une économie sociale et solidaire. »
Sonia Backès
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