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Nouvelle-Calédonie, Terre d’innovations – Épisode #19

Les Calédoniens et, plus globalement les peuples du Pacifique, ont la réputation, justifiée, d’être des « pionniers » ; voyageurs, conquérants, explorateurs mais aussi agriculteurs, pêcheurs, cultivateurs et chercheurs d’eau douce à travers les âges, les populations iliennes ont toujours été des précurseurs, forcés de s’adapter continuellement à un mode de vie complexe et évolutif. Aujourd’hui, « l’océan numérique » a remplacé les explorations en pirogues et les Calédoniens doivent désormais endosser un nouveau rôle de pionniers « d’innovateurs technologiques ». 

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La série « Nouvelle-Calédonie, terre d’innovations » se penche aujourd’hui vers les travaux d’une startup locale baptisée “Island Robotics“. Son créneau ? La collecte et la maximisation de données marines par le biais de drones sous-marins dernier cri et capables d’embarquer toutes sortes de capteurs et autres technologies !

Caledinno : Islands Robotics

💡 Grâce un drone, plus besoin d'envoyer des régiments de plongeurs pour récolter des données sous-marines 🤖🌊 Comment ça marche ? 🤔🔻Retrouvez tous les épisodes de Caledinno en replay : https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/emissions/caledinno

Publiée par Nouvelle-calédonie la 1ère sur Mardi 5 juillet 2022

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La collecte de données marines, un enjeu capital pour le Caillou 

Les AUV (Autonomous Underwater Vehicle), vous connaissez ? Ce sont donc ces robots sous-marins qui se déplacent dans l’eau de manière autonome, propulsés par un moteur à hélice. Il faut alors programmer en surface une trajectoire prédéfinie que le robot suivra en autonomie sous la mer, en collectant au passage de précieuses données. Au terme de la mission, il revient en surface et est récupéré.

Si ces petits robots sont si innovants pour la Nouvelle-Calédonie – et les données qu’ils glanent si précieuses – c’est parce qu’ils vont nous permettre de grandement améliorer nos connaissances des fonds océaniques, et ce de façon plus économe, à la fois en coûts et en énergie. Jusqu’à présent, pour collecter ces données sous-marines, il fallait mobiliser des bateaux et des équipes de plongeurs sur du temps long. Désormais, grâce à des AUV comme le IVER 3 de “Island Robotics“, tout cela est réalisable depuis la la terme ferme et en toute sécurité ! 

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Un drone sous-marin pour générer de précieuses données sur le lagon © NC La 1ère

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Pour aller plus loin…

Lancé à la découverte des fonds lagunaires, ce petit drone sous-marin prend la forme d’une torpille de deux mètres de long pour seulement quarante kilos. Pour mener à bien ses missions, il peut embarquer toute une palette de technologies miniaturisées qui lui permet de collecter de précieuses données dans le lagon : des capteurs sonars pour l’imagerie de fond, des magnétomètres pour détecter les métaux et donc les épaves, un courantomètre pour les courants océaniques ou encore d’autres capteurs utilisés à des fins de surveillance environnementale, par exemple pour relever la qualité de l’eau, la salinité, la température ou le degré de pollution. 

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“Hey, quel est ce drôle d’animal ???” © NC La 1ère

Disposant d’une autonomie de six à huit heures, cette merveille technologique est capable de plonger jusqu’à deux cents mètres de profondeur ! Ainsi, plus besoin de mobiliser de bateau ou de plongeurs pour mener à bien ces travaux au fond de l’eau. La navigation et le positionnement de cet appareil sont automatisés et ne requièrent pas de pilote, simplement un opérateur qui le surveille par liaison satellite. Pour communiquer les données collectées, le drone possède également des émetteurs radio et wifi qui fonctionnent lorsqu’il est en surface, et d’un relais acoustique lorsqu’il est sous l’eau. 

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Une multitude d’applications 

Particulièrement innovants et pratiques, ces drones sous-marins ouvrent de nouvelles perspectives pour un grand nombre d’applications et de missions qui touchent au lagon et au milieu océanique. En permettant de cartographier les fonds marins, ces robots sont particulièrement utiles pour préparer des chantiers d’envergure comme, par exemple, la pose du second câble sous-marin de l’OPT en début d’année

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Départ pour une petite balade sous-marine © NC La 1ère

Autre exemple, un drone sous-marin hollandais avait été dépêché lors de la recherche du vol MH37 disparu en 2014. Les débris de l’avion n’avaient pas été repérés mais le drone, similaire à celui présenté dans ce reportage, avait toutefois pu cartographier une grande partie des fonds, recensant des canyons et des points de convergence de plaques tectoniques jusqu’alors non découverts. En archéologie aussi, le drone devient un outil indispensable. En Israël, c’est le drone sous-marin Zeno qui est ainsi chargé d’explorer l’ancienne ville de Césarée, un ancien port majeur de la Méditerranée datant d’il y a environ 2000 ans.

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Retrouvez le replay de l’épisode de “CALEDINNO” diffusé sur NC La 1ère dimanche dernier en cliquant ici.