Rendez-vous en Salle du Conseil et installation autour d’un bureau ovale. Non, l’événement d’introduction de l’OGO ne s’est pas déroulé à la Maison Blanche, mais bien à l’Université de la Nouvelle-Calédonie, hier, en présence de l’écosystème institutionnel du « géospatial ». Au cœur des interventions, la présentation d’une vision de dynamique commune « Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna et Polynésie Française » à travers l’usage des données géographiques. Bienvenus à la NASA Calédonienne !
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L’OGO, tout de GO…
L’« Oceania Geospatial Symposium » (OGS 2022) a fait des bébés comètes qui devraient prochainement se rassemblent en une constellation : l’Organisation Géospatiale d’Océanie. L’objectif de cet ambitieux projet tiré de la vision expérimentée de Jean Massenet (INSIGHT SAS) ? Accompagner le développement durable des trois territoires outre-mer d’Océanie en facilitant la prise de décision éclairée grâce à la donnée géographique.
Ok Jamy, mais ça veut dire quoi tous ces mots compliqués ?
Fred, perdu dans la Voie lactée…
Et bien, chers Fred-lecteurs, vous le savez sûrement déjà si vous suivez nos actualités, la donnée géographique est aujourd’hui… partout ! Des missions d’observation récifales de Pala Dalik, en passant par l’identification de nouvelles espèces de flore, jusqu’au positionnement des DCP, TOUT est donnée géographique. Ainsi, en les collectant, structurant et analysant, ces données sont de véritables mines d’or pour prendre des décisions éclairées, notamment en ce qui concerne le développement durable.
Voilà pour l’exercice de vulgarisation ; face à ce constat, une problématique centrale : « Comment pérenniser la mutualisation des ressources pour répondre durablement aux besoins opérationnels des gestionnaires des territoires français océaniens ? ». Une réponse : l’ « Organisation Géospatiale d’Océanie » qui « sera le premier point d’un cheminement vers une stratégie régionale de la donnée géospatiale avec nos voisins de Wallis-et-Futuna et de Polynésie Française » dixit Vaimu’a Muliava, premier fan des constellations terrestres.
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L’OGO, une réponse à la « coopetition » régionale
Alors que Catherine Ris (UNC), Pascal Coupey (Haut-Commissariat), Vaimu’a Muliava (GNC), Virginie Bleitrach (AFD) et Laurent Durieux (Data Terra – IRD) enchaînèrent les prises de parole stellaires, Jean Massenet, l’instigateur visionnaire de ce projet et animateur de l’ART GeoDEV NC, précisa sa pensée :
« L’OGO est une dynamique tri-territoriale d’avenir et joue un rôle de catalyseur de la communauté géospatiale et un incubateur de projets collaboratifs inclusifs ».
Jean Massenet, un peu plus près des étoiles au jardin de lumières…
Cette structure protéiforme, actuellement à l’étude, mais partagée hier sous la forme d’un projet clé en main prêt à être initié par la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie doit présenter plusieurs bénéfices ; gérer le « bien public régional » grâce au Geospatial4Picts (G4P) et établir un cadre de collaboration, de mutualisation et de partage des compétences et expériences entre les trois territoires français de la région. Et Jean Massenet, le « hussard », de préciser sa pensée :
« L’OGO doit permettre de répondre aux besoins opérationnels des décisionnaires, de palier les hétérogénéités de développement inter-institutions en géomatique, de permettre la montée en compétences et le renforcement des capacités, de renforcer, pérenniser et valoriser les initiatives existantes probantes, de garantir la pertinence et la pérennité des solutions adoptées et déployées et tirer profit de la dynamique régionale et ancrer une influence économique ».
Jean Massenet, GO for the OGO
Pour résumer le plus sobrement possible, l’OGO devra mettre toutes les institutions, territoires et producteurs de données autour d’une table pour gouverner, organiser et structurer les usages régionaux liés à la donnée géographique. Ok, Jamy, merci pour le résumé !
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Un hussard sur le toit !
Si la proposition de valeur pouvait paraître parfois un peu lunaire aux néophytes, les résultats d’une organisation régionale de ce standing devraient être solaires ; en effet, l’or 4.0 que représente la donnée géographique est à la fois l’objet de « coopétitions » (© Laurent Durieux) à travers le monde, mais également une source presque infinie de croissances économique et écologique.
En filigrane, la création de cette galaxie géospatiale pourrait renforcer le positionnement géostratégique des territoires français de la région, tout en participant à positionner la Nouvelle-Calédonie et ses voisins comme des acteurs incontournables du géospatial. Chers lecteurs, quand vous observerez les étoiles, n’oubliez pas de jeter un œil à votre toit : il se pourrait qu’un hussard s’y géolocalise !
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