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VE, boulot, dodo ? C’est peut-être pour bientôt. Au sein d’un marché mondial des véhicules électriques en rapide expansion, les entreprises dominent la part des acquisitions des véhicules neufs et propres. Ces dernières années, l’électrification grandissante de leurs flottes automobiles répond aux nombreuses mesures gouvernementales en faveur de l’écomobilité. Une adaptation parfois contrainte qui constitue le passage au VE comme une étape clé de la transition énergétique du secteur privé.

Tandis que les modèles de voitures de société se renouvellent, la création de nouveaux véhicules dans le secteur logistique vient elle aussi redessiner la carte de la mobilité urbaine et ses usages.

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Les entreprises face à de nouvelles lois durables : ça taxe ou ça casse

Place au vert ! L’introduction progressive des VE en entreprise s’inscrit principalement dans le renouvellement des flottes de sociétés. En France, celles-ci représentent 70% des ventes de nouvelles voitures chaque année. Pour les employeurs, plus moyen de tourner autour du pot – d’échappement ! En mars dernier, l’Union Européenne a voté l’arrêt des ventes de voiture à moteur thermique à partir de 2035. Exit les voitures à essence et diesel sur le marché, hybrides comprises. Ces échéances vont de pair avec les ambitions du gouvernement français. Adopté en 2019, la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) édicte que toute entreprise ayant un parc de plus de 100 véhicules devra intégrer au moins 50 % de voitures propres dans le renouvellement de sa flotte en 2030. A cela s’ajoute la multiplication des zones à faibles émissions (ZFE) bannissant progressivement les véhicules les plus polluants hors des villes. 

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L’électrique, la clé du succès ! © Canva

Le constat est donc unanime : si vous souhaitez rouler, il faudra rouler vert ! Cette adoption à marche forcée est encore timide en France. Bien que l’AVERE comptait une progression de 31,5% des immatriculations de véhicules électriques et hybrides rechargeables, soit 20% des part du marché en début d’année 2023, seulement 38,45% des nouveaux acheteurs de VE étaient des entreprises, qui favorisent plutôt l’achat de modèles hybrides avec 73% de part des ventes. A titre de comparaison, chez nos voisins britanniques on compte déjà 58% de VE répertoriés au nom d’entreprises. Go green ! 

Il y a cependant fort à parier que ces tendances sont amenées à progresser à l’échelle nationale. Car depuis la LOM, le gouvernement n’a pas lésiné sur l’adoption d’une nouvelle série de mesures fortement incitative, si ce n’est contraignante, comme l’augmentation de la taxe ATN, indexée sur les émissions de CO2, la réduction de la déduction ou le plafonnement des frais de carburant ou encore l’augmentation de la taxe CO2 pour les voitures de fonction. Les experts de la fiscalité d’entreprise auront ainsi vite fait de rejoindre la cause environnementale pour clamer que les flottes automobiles ne sont pas plus vertes ailleurs. 

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Le VE : un avantage de société à surveiller

Pour les sociétés l’ayant déjà adoptée, la VE se répercute sur leur marque employeur et peut être promue comme un bénéfice attaché à l’entreprise qui encourage l’adoption de la voiture verte par ses salariés. Au Royaume-Uni, des programmes de ‘EV salary sacrifice’ sont instaurés avec une popularité grandissante. Reposant sur la fiscalité plus avantageuse dont elle bénéficie, une entreprise peut proposer à ses salariés un leasing de voiture électrique en contrepartie d’une déduction d’une partie de leurs salaires, permettant ainsi l’usage d’un VE du modèle de son choix à moindre coût. Une offre qui comprend parfois même l’installation gratuite d’une borne de recharge à domicile. Le dispositif s’annonce comme une solution permettant aux petites et moyennes entreprises de sauter le pas vers des mobilités propres. Toutefois gare au dérapage ! 

Chez les PME désirant s’associer à cette transition sans être accompagné par un tel schéma, un équilibre budgétaire doit parfois être trouvé afin que l’acquisition du VE et l’équipement en bornes ne deviennent pas synonyme de gel des salaires. Les mesures incitatives ne remplacent également pas la bonne information des sociétés par ses intermédiaires. Selon une récente enquête de l’association Transport & Environnementrelayé par Automobile Propre, en France, certaines sociétés de leasing n’inciteraient pas leurs partenaires du privé au changement en évitant de recommander des options électriques. Dans le cas des modéles hybrides, bien qu’adoptés à des fins fiscales, ils ne fonctionneraient que très peu en mode électrique. L’information semblant être la clé d’une bonne transition, on vous encourage donc fortement à consulter les articles VE de Neotech !

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Ça charge avant de prendre la route © Canva

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L’innovation dans les transports logistique

Et qu’en est-il du transport vert chez les pros du transport ? Alors que les annonces se multiplient au sein des grands groupes pour annoncer le renouvellement de leur flotte automobile, les transporteurs logisticiens ont entamé une révolution de grande envergure basé sur l’innovation. Tandis que la voie de l’hydrogèneest privilégiée pour les transports longues distances, aux Etats-Unis, et dans leurs antennes internationales, les spécialistes de la livraison du dernier kilomètre sautent le pas de l’électrique et de l’hybride grâce à de nouveaux véhicules spécialement conçues pour répondre à leurs besoins. 

Le transport logistique en électrique © Brightdrop

On salue également les innovations de la start-up Bright Drop, une antenne de General Motors spécialisée dans le transport logistique propre fondée en 2021, qui équipe déjà de nombreuses multinationales grâce à une offre diversifiée de camionnettes de livraison zéro carbone. Ces transporteurs construisent aussi un réseau d’infrastructures de grande ampleur soutenant leurs déplacements ; plus de 500 bornes de recharges ont déjà été installées par FedEx en Californie ! A plus modeste échelle, en France, où le transport des marchandises en ville représente 20 % du trafic urbain, La Poste s’est fixée pour objectif d’acquérir 8 000 véhicules utilitaires électriques supplémentaires d’ici à 2025, qui viendront compléter les 37 000 véhicules à faibles émissions qu’elle possède déjà. Comme son homologue américain, le déploiement d’un réseau de borne de recharge est également à l’étude.

Plus qu’un simple changement d’engin de déplacement, la transition vers de nouveaux véhicules électriques pour les sociétés et les transporteurs, engendre peu à peu la redéfinition de l’écosystème des transports et du tissu urbain. Elle est accompagnée par le développement parallèle d’une économie d’entreprises tech regroupée sous le terme  ‘Green As a Service’ venant faciliter son usage. Implantation de points de recharge, planification d’itinéraire prenant en compte les passages aux bornes et équipement mobile pour s’y connecter sont à prendre en compte dans cette démarche initiée par les entreprises et de nombreuses solutions restent à trouver pour accélérer l’amplitude du mouvement. Acteurs de la #GreenTech, “suit up”. Les partenariats VE en entreprises n’attendent que vous !

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