Jour 1 – Mercredi 31 novembre, Château Royal

La French Tech Nouvelle-Calédonie a pris ses quartiers au cœur de notre douillet cinq étoiles pour accueillir les participants de cette première édition du « Tech4Good NC Summit ». Pendant 48h, ateliers pratiques, conférences thématiques et autres techno-gymnastiques se sont enchaînés autour d’un message, volontiers francisé, « la technologie au service du bien ». Recette d’un événement qui a su séduire l’écosystème local en embarquant dans son sillage un public régional. 

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La Calédonie en chef de file de la Tech du Pacifique insulaire ?

« Il y a encore trois ans, le secteur du numérique calédonien ressemblait à une startup… Depuis, la Station N est devenue son siège social, les JEI son statut administratif et fiscal et le financement participatif sa levée de fonds ». Christopher Gygès introduisit l’événement avec un message clair : la Nouvelle-Calédonie s’est structurée et elle doit maintenant embarquer avec elle le reste de la région. Dans ce contexte, l’annonce de la participation de la NC au salon international de l’innovation « VivaTech 2023 » résonna comme une invitation à l’union sacrée. « Merci d’y croire et merci de construire la NC avec nous ! » lui répondit en écho Sonia Backès, Présidente de la Province Sud. 

Après avoir demandé au public de dessiner des smileys sur une feuille pour témoigner de son humeur matinale, animation plutôt récréative, Charlotte Ullmann, l’animatrice émérite de ces 48h de « tech », invita les héros du jour à venir sur scène. Aussi, les deux co-présidents – souvenez-vous, on est dans l’ère du « co »… -, Franck Ollivier et Tony Despujols, accompagnés au pupitre par la toute nouvelle « manager » Aurore Klepper, présentèrent la mission French Tech parée de ses ornements « Tremplins », bientôt « Central » ( ? ), « Community Fund » ou « Rise ». La vidéo « micro-trottoir » diffusée en intermède sur écran géant rappela néanmoins un constat : Calédoniens et « startup » ne riment pas encore. 

Tech4Good
Franck, Aurore et Tony, la Dream Team FTNC © NeoTech

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Témoignages de startup

Pour l’occasion notre jeune French Tech avait rassemblé autour d’elle ses acolytes polynésienne, néo-zélandaise et australienne ; cette première réunion régionale devait déboucher sur des accords de collaboration et tisser des liens plus forts entre les différents FT comme le précisa Franck Ollivier. Ce fut ensuite au tour de Guillaume Pepy (Réseau Initiative France) et de Grégory Tappero (Sylvr) d’intervenir en vidéo pour poser une vision et partager un retour d’expérience d’entrepreneur à succès. Durant cette première partie de matinée, un prénom ressortait inlassablement : « César ». L’empereur de la tech calédonienne et co-fondateur de la FTNC, actuellement en pleine « Rise », n’avait pas besoin d’être physiquement présent à l’événement pour y être encensé. 

Quoi de plus normal donc, si la première conférence vit apparaître sur scène son associé Naiké Durand qui présenta notre future startup « hippocampe » – au diable les licornes européennes !, « Testeum », et sa  récente levée de fonds à quelques 55 millions de CFP. Alors que Madame Leonarduzzi, ambassadrice éco-validée de l’événement, prenait place au premier rang, un certain Mathieu Thonon démolissait le mythe de la low-tech sous les rires du public. Une petite animation bienvenue en guise de rappel : les apôtres du « green washing » ne sont pas les bienvenus. Dame Inès grimpa ensuite sur scène pour un bref échange avec l’animatrice ; il faut alors question « d’impact du numérique sur l’environnement », de « psychologie citoyenne commune » et de « loyauté »… Teasing !

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Les French Tech entrent dans la danse

Et pour joindre le geste à la parole, la session suivante vit monter sur scène quatre entrepreneurs calédoniens, Tony Despujols d’Agrilogic Systèmes, Nicolas Guillemot de NeoFly, Paul Neköeng de la Case du Miel ou encore Océane Robert d’EOI qui précédèrent une vidéo de Laurina Fong, fondatrice de KIDS.nc et récente lauréate du Prix Accélération « Women in Tech ». Une session majoritairement « AgriTech » qui a le mérite de prouver qu’en Calédonie, les startup ne sont pas (que) des panneaux publicitaires mais qu’elles agissent concrètement pour le futur de notre territoire. De la « Tech » au service du « Good » : dans le mille ! Estomacs vides = attention en baisse = déjeuner. 

Retour à 13h30, avec la rencontre « IRL » des French Tech du Pacifique. Acte 1 avec Marion Vigot, Vice-Présidente de French Tech Australia et co-fondatrice de la startup “Compostable Alternatives“. La FTAU est composée de 17 membres permanents répartis dans 5 des 8 États australiens, de 52 startup et plus de 200 membres adhérents. La French Tech, en Australie, c’est donc « une labellisation-pays qui rayonne sur un pays plus large que l’Europe. ». Pas évident de fédérer ses adhérents lorsqu’il faut faire l’équivalent d’un Paris – Moscou pour les réunir ! Côté « NZ », deux startupers, Franck Ridon et Claude Michel, ont posé un constat : « le domaine de la tech représente le troisième plus gros secteur économique, après l’agriculture et le tourisme ». Pour l’heure, la communauté néo-zelandaise est constituée de 213 membres et de 25 startup ! On attend avec impatience leur labellisation… 

Puis c’est au tour de Heiura Itae-Tetaa – hôte impeccable de notre récente délégation « Calonian Tech » à Tahiti – de venir présenter la French Tech Polynésie française. Et c’est en commençant par un cours de langue polynésienne et, particulièrement, de prononciation, qu’Heiura s’adresse à l’audience. Un petit clin d’œil à sa startup « Speak Tahiti – Paraparau Tahiti » avant qu’elle reprenne sa casquette de Présidente de la FTPF pour nous décrire la cartographie tech polynésienne : le réseau French Tech PF est composé de 37 jeunes entreprises innovantes et est à l’origine de plus de 107 emplois créés. Ce ne sont pas forcément des startup mais qu’importe pour elle : « ici on parle de tech pour nos îles ! Il faut donner le goût de l’entreprenariat, c’est ça qui compte. ». Synergies, collaborations, futur, le Tech4Good NC Summit a ouvert la voie au développement d’une marche commune. Qui vivra…

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Et Inès conférença…

Et puis ce fut au tour de celle « dont tout le monde prononçait le nom » de remonter en piste pour partager sa vision du « Digital for the Planet » ; Inès Léonarduzzi, ambassadrice vedette de ce sommet de la tech, bénéficia de 90 minutes pour marquer les esprits calédoniens ce qu’elle s’évertua à faire tant bien que mal…

Cette première journée s’acheva sur un échange de questions entre le public et la conférencière. « Startup », « entrepreneurs », « greentech », « digital », « conférences », « French Tech », « synergies régionales »… Le champ lexical de cette première journée du Tech4Good NC Summit ne laissait pas de place au doute : ici, on parle de « technologie au service du bien commun ».

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Jour 2 : article en cours de rédaction