La protection de l’environnement est un défi pour chaque être humain ! Alors que de nombreux indicateurs écologiques virent au rouge, l’innovation technologique peut jouer un rôle important dans cette lutte quotidienne pour la préservation de notre espace de vie. Dans ce contexte, chaque semaine, NeoTech vous fait découvrir une startup, locale ou internationale, issue de l’univers de la #GreenTech ; 

Quittons les océans et le projet « Plant A Million Corals » pour partir au cœur de la problématique de la pollution numérique en entreprise. C’est le combat qu’a choisi de mener la startup lyonnaise « Rzilient » en proposant aux organisations de réduire leur empreinte environnementale en les accompagnant vers des pratiques plus vertueuses sur l’ensemble de leur chaîne de valeur IT.

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La pollution numérique, une réalité croissante

Si le secteur du numérique représente chaque année 4% des émissions de gaz à effet de serre, soit une fois et demie plus que l’aviation civile, c’est particulièrement l’étape de fabrication qui a le plus d’impact environnemental. Alors que le nombre d’équipements professionnels neufs mis sur le marché augmente chaque année, allonger la durée de vie de ces outils informatiques permet de lutter contre la surconsommation et une obsolescence souvent programmée. 

Dans ce contexte, « Rzilient » « œuvre pour responsabiliser et durabiliser la chaîne de valeur du numérique en offrant des solutions clé en main pour une gestion de la flotte IT plus simple et plus durable ». Derrière cette raison d’être, la startup s’empare des sujets de sobriété et de gaspillage numériques en proposant de transformer la gestion IT des entreprises avec des matériels reconditionnés et y adjoignant toute une série de services de gestion de flotte IT. 

Rzilient, une jeune pousse #GreenTech qui lutte contre la pollution numérique © Rzilient

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La GreenTech au chevet des entreprises

Créée en octobre 2020 par Alexis Valero et Quentin de Lambert, « Rzilient » ambitionne de devenir ainsi « un acteur majeur de la greentech ». Son credo ? « Nous souhaitons participer, avec pragmatisme, à la lutte contre la pollution numérique en nous inscrivant dans des logiques d’économie circulaire B2B-compatibles », résume Alexis Valero sur le site de « Tout Lyon.fr », avant d’ajouter : « En 30 ans, la durée de vie de nos équipements informatiques a été divisée par 3 avec une difficulté grandissante à les upgrader, réparer, reconditionner ou même recycler ». 

Un défi immense auquel les deux co-fondateurs comptent bien répondre en proposant des solutions « par besoin » – gestion de flotte + matériel iT – et « par rôle » – RH / Office Management + Finances / COO /CEO + Technologie / iT / Management. Outre cette partie « services » et une partie de vente et location d’équipements reconditionnés, les recettes de la startup reposent sur un business model construit autour de trois abonnements. Déjà plus d’une centaine d’entreprises auraient été séduites pour cette offre « Green iT Management As A Service. »

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Non à une transformation numérique sans transition écologique

Et si l’on vous disait que l’ensemble des data centers californiens consomment l’eau de 158 000 piscines par an ? Et que l’on ajoutait que chaque photo postée sur les réseaux sociaux consommait autant que trois ampoules de 20 watts allumées pendant une heure ? Ou encore que ce sont les enfants congolais qui creusent les mines de coltan pour fabriquer des équipements iT ? Vous y êtes… ? 

Alors que le monde se pâme devant la sacro-sainte « transformation numérique », il ne serait pas inutile de rappeler qu’elle devra obligatoirement se réaliser conjointement à une transition énergétique et environnementale cruciale. Les 1,3 millions d’euros récemment levés par « Rzilient » ne seront pas de trop pour faire écho aux propos de Raphaël Lemaire : « Le numérique n’est pas immatériel. Il doit, comme les autres secteurs, s’interroger sur sa croissance, son efficacité et ses usages dans un monde fini ». 

Rzilient
Chiffres clés sur la pollution numérique © Archimag

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