À ses débuts, quand le numérique balbutiait et qu’internet n’était encore qu’un territoire à cartographier, la cryptomonnaie ressemblait à un terrain de jeu quelque peu obscur exploré par des geeks avertis. Mais depuis quelques années, les actifs numériques ont quitté les marges pour infiltrer l’économie globale, bousculant les codes de la finance.
Si ce monde a longtemps été dominé par des profils masculins, une nouvelle génération de femmes investisseuses s’invite peu à peu à la table. À la suite d’une étude menée par Bitpanda sur les pratiques féminines dans l’investissement crypto, la rédac de NeoTech a voulu en savoir un peu plus. Parce que oui, n’en déplaise à certains, la crypto c’est aussi une affaire de femme.
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Quand les cryptomonnaies font trembler Wall Street
En 2009, une entité mystérieuse répondant au nom de Satoshi Nakamoto propulse le Bitcoin sur la scène numérique. L’ambition ? Rompre avec les institutions financières traditionnelles en créant une monnaie libre, sans institutions financières, fondée sur un protocole ouvert et sécurisé grâce à une petite nouvelle appelée « blockchain ». Cette technologie de stockage et de transmission d’informations fonctionne comme un registre numérique décentralisé et sécurisé, où chaque transaction est enregistrée de manière infalsifiable et visible par tous. Depuis, des milliers d’autres cryptos plus ou moins sérieuses ont vu le jour, redessinant les contours de la finance mondiale.
Aujourd’hui, la crypto n’est plus un gadget de cypherpunks ou un fantasme. Elle s’est hissée au rang de pilier de l’économie globale, au cœur des enjeux de souveraineté et d’innovation financière. C’est d’ailleurs ce que met en avant l’étude annuelle de l’Adan consacrée aux crypto-actifs et à l’industrie du Web3 en France et en Europe. Dans l’hexagone, 10 % des Français détiennent des crypto-actifs, et 33 % envisagent d’y investir d’ici 2025. Et cet engouement dépasse largement nos frontières. À l’international, les États-Unis, pionniers historiques du secteur, continuent de dominer en volumes d’investissement, tandis que des puissances émergentes prennent également le pli. Pour autant, est-ce que tout le monde a sa place sur ce nouvel échiquier économique ?
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Les femmes à l’assaut de la crypto
Si la crypto casse les codes, elle peine encore à briser les plafonds de verre. En France, les femmes ne représentent que 33 % des investisseurs. Une progression timide, mais significative dans un écosystème longtemps trusté par les hommes. Pour mieux comprendre cette dynamique, Bitpanda, une plateforme crypto européenne, a analysé les comportements de ses utilisatrices au cours des douze derniers mois.
Loin des stéréotypes du trader compulsif, l’étude met en lumière une approche mesurée, stratégique et tournée vers le long terme. Et même si 81% d’entre elles ne se considèrent pas comme expertes dans l’exercice, près de 50 % visent des placements sur 1 à 5 ans, et 39 % sur plus de cinq ans. Une vision patiente, parfois prudente, mais efficace. Les investisseuses de 2024 ont vu leur portefeuille progresser en moyenne de 8,1 % sur l’année. Comme dirait l’autre, « la prudence est mère de sûreté ».
Alors pourquoi les femmes restent-elles encore minoritaires dans la crypto ? L’étude pointe deux freins majeurs : un manque de connaissances (24 %) et un manque de capital disponible (41 %). Des chiffres qui traduisent moins d’un désintérêt que d’un accès inégal à l’éducation financière et aux leviers d’investissement.Un constat navrant mais hélas peu étonnant. Pourtant, la cryptomonnaie a aussi un visage féminin à l’instar de Caitlin Long, Denelle Dixon, Elizabeth Stark, pour ne citer qu’elles. Et si vous ne les connaissez pas encore, la rédac vous conseille de faire chauffer vos moteurs de recherche.
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De nouvelles joueuses entrent dans la partie
L’arrivée progressive des femmes dans l’univers des cryptomonnaies n’est pas simplement un chiffre de plus dans les rapports d’étude. Leur présence grandissante introduit de nouvelles logiques d’investissement et de stratégie. Et si c’était justement ce nouveau regard qui manquait à ce secteur souvent dominé par la spéculation et les cycles frénétiques ? Parce que finalement, la crypto n’est pas une affaire d’hommes mais plutôt une question d’audace.
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