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Terre d’innovations – Episode #17
Les Calédoniens et, plus globalement les peuples du Pacifique, ont la réputation, justifiée, d’être des « pionniers » ; voyageurs, conquérants, explorateurs mais aussi agriculteurs, pêcheurs, cultivateurs et chercheurs d’eau douce à travers les âges, les populations iliennes ont toujours été des précurseurs, forcés de s’adapter continuellement à un mode de vie complexe et évolutif. Aujourd’hui, « l’océan numérique » a remplacé les explorations en pirogues et les Calédoniens doivent désormais endosser un nouveau rôle de pionniers « d’innovateurs technologiques ».
La série « Nouvelle-Calédonie, terre d’innovations » se penche aujourd’hui vers une initiative salvatrice pour la Nouvelle-Calédonie ! Alors que le Caillou est célèbre pour son taux d’espèces endémiques record et que les forêts humides et sèches du pays sont chaque jour plus menacées, peu de gens savent en revanche que cette dégradation des milieux forestiers représente une menace pour notre ressource en eau potable ! Pour faire face à cette problématique, l’antenne calédonienne de la WWF s’est associée à la société Seeddrop. Leur pari : mettre au point une technique innovante mêlant la technologie drone avec des petites « bombes » de graines pour reboiser nos réserves naturelles !
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Les drones à la rescousse de nos réserves naturelles !
Voilà une idée particulièrement ingénieuse ! Alors que le grand public imagine encore les drones comme de simples jouets, de plus en plus d’acteurs associatifs et privés de par le monde commencent à entrevoir les possibilités offertes par cette technologie pour lutter contre le dérèglement climatique. En Nouvelle-Calédonie, la WWF fait donc appel aux drones pour lutter contre la déforestation et veiller à la préservation de notre ressource en eau ! Le principe est simple : utiliser ces appareils pour bombarder des graines sur les zones dégradées lorsque celles si sont trop éloignées ou dangereuses d’accès !
Certains modèles de drones, comme celui proposé à la WWF par la société EyeFly, sont ainsi capables de supporter des charges pouvant aller jusqu’à cinq kilos. Équipés d’un silo rotatif qui contient des graines, ils survolent les zones à reboiser sans problème d’accessibilité et bombardent leur précieuse cargaison pour régénérer nos forêts. Cet « altruisme assisté par drone » a déjà fait ses preuves au Canada sous l’impulsion d’une startup baptisée « Flash Forest » ou encore en Australie, là encore à l’initiative de la WWF.
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Pour aller plus loin…
La Nouvelle-Calédonie héberge une faune et une flore remarquables. Ses forêts présentent un taux d’endémisme parmi les plus élevés au monde et leur conservation est une priorité ! Malheureusement, 2/3 des forêts humides du Caillou ont déjà disparu. Quant aux forêts sèches, elles sont devenues un symbole de la dégradation de nos écosystèmes : présentes uniquement sur la côte Ouest de la Grande Terre, il ne reste plus que 2% de leur surface originelle.
Pour en revenir aux forêts humides de la Chaîne Centrale, celles-ci jouent le rôle de château d’eau de notre territoire. Pour assurer leur préservation, des associations locales comme l’antenne calédonienne de la WWF se sont lancées dans de vastes opérations de restauration forestière, notamment au Mont-Dore ou dans le parc provincial de la Dumbéa. Cette réserve s’étend depuis Dumbéa jusqu’aux bassins versants des lacs du Sud. De vastes opérations de reboisement y sont menées pour enrayer le danger qui pèse sur notre ressource en eau.
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Les « bombes » de graines larguées par drone, une idée bien valable !
Afin d’assurer au mieux le succès de ces opérations de restauration forestière, ce ne sont pas de simples graines qui sont bombardées par drone sur les zones dégradées. La société locale Seeddrop, qui collabore avec la WWF, a en effet mis au point un procédé innovant de largage de « bombes » de graines afin d’aider au mieux la « cicatrisation » de ces milieux naturels. Les graines sont alors intégrées à des petites billes de terre fertile, qui contiennent également des déchets organiques, des nutriments essentiels à la germination de la graine mais aussi des mycorhizes qui participent au bon développement de la plante.
Pour rappel, la mycorhize consiste en une alliance qui remonte à la nuit des temps et concerne la quasi-totalité des espèces végétales ! Près de 95% des plantes existantes sur la planète bénéficient d’une association avec des champignons du sol pour former ce que l’on appelle la mycorhize. Cette innovation biologique “gagnant-gagnant” permet notamment à la plante de compenser son absence de mobilité par une symbiose entre ses racines et le mycélium du champignon, c’est-à-dire les longs filaments souterrains de ce dernier. Le rayon de prospection des racines de la plante est ainsi prolongé, ce qui lui permet de puiser dans un plus grand volume de sol environnant les éléments nutritifs nécessaires à son bon développement.
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