Il voulait « arrêter les étoiles filantes » et construire des « constellations« … et c’est presque chose faite ! Vendredi dernier, à la Station N, Vaimu’a Muliava a animé une conférence de presse autour du « Space for Planet Earth Challenge » porté par la société SpaceBase. Le concept ? Un concours, ouvert aux chercheurs, aux étudiants et aux startups / entreprises, qui « vise à apporter des solutions face à l’urgence du changement climatique en s’aidant de la télédétection« . Bienvenus dans une nouvelle galaxie…
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La télédétection au service de notre planète
Après le « DataViz Challenge », la CPS, le gouvernement et la DINUM remettent le couvert en s’associant à un magnifique projet porté par la société SpaceBase, présente en Nouvelle-Zélande depuis 2017. Son « petit » nom ? Le « Space for Planet Earth Challenge ». Présenté par ses éminents fondateurs, Emeline Paat-Dahlstrom et Eric Dahlstrom, ce projet astronomique a pour objectif de développer des solutions technologiques pour résoudre des problèmes environnementaux grâce aux données spatiales issues de la télédétection.
SpaceBase, qui accompagne les entreprises et startups de l’industrie spatiale, organise en effet ce concours depuis plusieurs années afin de « favoriser l’innovation et les synergies entre les acteurs du secteur ». Et, cette année, pour la première fois, le concours est ouvert à la Nouvelle-Calédonie ! Intégrer ce groupe de partenaires régionaux avec l’ambition de créer une communauté spatiale qui puisse catalyser les savoir-faire, les idées et les moyens est une noble intention. Après l’OGS organisé l’année dernière, le Caillou semble avoir la tête dans les étoiles… et c’est tant mieux !
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Un challenge adressé aux scolaires et aux professionnels
Bien calés sur les anneaux de Jupiter, le GNC, la DINUM, la CPS, SpaceBase mais également l’UNC et le Pôle Innovation de l’ADECAL souhaitent donc promouvoir un concours dont l’édition 2023 sera consacrée à « l’identification des zones cibles d’émissions de méthane sur terre ». En visioconférence, Emeline Paat-Dahlstrom, la CEO de SpaceBase précise avec humour :
« On sait par exemple que la plupart des émissions de méthane de la Nouvelle-Zélande proviennent des pets de vache ! ».
Emeline, du concret svp !
Un constat gazeux qui a un effet de serre puissant pour notre planète…
De manière plus terre-à-terre, le défi de 2023 consistera donc à utiliser des données satellitaires pour développer des méthodes scientifiques qui permettront d’identifier les zones où les émissions de méthane sont les plus élevées. Le challenge s’adresse à deux catégories de projets : les projets « étudiants » et les projets « universitaires / startups / entreprises ». Des scolaires et des pro qui pourront s’inscrire à partir de mai et ce, jusqu’au 31 août 2023. Une vingtaine d’équipes seront ensuite sélectionnées « sur dossier » et, nec plus ultra, elles bénéficieront ensuite d’un accompagnement complet en ligne d’octobre à février prochain. De quoi préparer la fusée à décoller vers les étoiles !
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Décollage imminent…
10 000 dollars partagés entre les trois lauréats de la catégorie « étudiants » et 30 000 pour les « universitaires / startups / entreprise », voilà les prix que recevront les vainqueurs de ce concours à l’issue de la présentation de leur projet analysé au préalable par un jury d’experts. Pas mal pour mettre son projet sur orbite !
Le « Space for Planet Earth Challenge 2023 » est en phase de décollage : chers géomaticiens et astronautes de l’innovation, enfilez votre scaphandre, Thomas Pesquet vous attend !
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