Qui de mieux qu’un web-média comme NeoTech pour comprendre la thématique de “l’évolution de l’information à l’ère du numérique” ? C’est autour de ce sujet qu’était organisé, dans l’auditorium du centre-ville de la CCI, jeudi soir, le “Rendez-vous de l’économie”. Au programme, les enjeux et les problématiques, les tendances et les opportunités de la révolution numérique sur la pratique et la consommation de l’information. Tout un art !
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L’information et le numérique, un changement paradigmatique
Tremblez médias traditionnels, l’ère du “web first” est arrivée ! Difficile d’échapper au changement de paradigme qui s’est amorcé cette dernière décennie : l’accélération du timing de l’information et son accès immédiat sur internet devaient nécessairement entrainer une (r)évolution de l’écosystème des médias. L’occasion était belle pour Jean-François Loisel, docteur en sciences de l’information et de la communication, d’ouvrir le bal de ce débat-conférence en posant les enjeux de ce bouleversement. Une présentation succincte articulée autour de cinq points principaux : l’hybridation des médias traditionnels tenus de prendre le train du numérique, l’évolution de la concurrence médiatique, la course à l’information, le nouveau rôle des usagers et le phénomène des “fake news”. Vaste programme !
Pour rebondir sur cet exposé, un quatuor d’intervenants issus du monde de la presse écrite, radio ou de l’audiovisuel : Yves Delauw, directeur général du groupe Melchior qui édite Les Nouvelles Calédoniennes ; Ashley Vindin, directeur général de Caledonia ; Béryl Ziegler, rédactrice en chef de Rezo Médias (Actu NC, NC News) et Ambre Lefeivre, journaliste et déléguée numérique à NC la 1ère. Tout ce beau monde a longuement débattu quant à la mort annoncée des médias traditionnels, la question de leur financement à l’ère du numérique, la défiance du grand public à leur égard et l’évolution du métier de journaliste.
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Quel rôle pour les journalistes ?
C’est d’ailleurs ce dernier point qui a particulièrement animé les échanges, notamment à travers la question épineuse du croisement des sources journalistiques. Les interventions dans le public à l’issue du débat l’ont parfaitement illustré, avec l’avènement d’un nouveau rapport des citoyens à l’information, les médias traditionnels ont perdu davantage que des sources de financement au profit des GAFAM : ils ont aussi perdu en influence. Les “infonautes”, ces conso-acteurs de l’information, pullulent désormais sur la toile et il s’avère parfois difficile de distinguer l’information journalistique de la rumeur ou du buzz. La course à l’immédiateté est en ce sens un défi de taille pour les professionnels.
Or, c’est cette expertise journalistique, cette “facette de la liberté d’expression tenue par un système normatif” – la définition est signée Ashley Vindin – que se sont attachés à défendre hier soir les intervenants. Reste que pour permettre à la profession de s’adapter à la révolution numérique, de nouveaux modèles économiques devront être définis. Si des propositions ont été avancées à l’occasion de cette conférence, on regrettera néanmoins l’absence d’élus politiques dans la salle…
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Le numérique, marche ou crève !
Les façons de concevoir l’information, de la produire et plus encore la façon dont elle est consommée, connaissent de grands bouleversements à l’ère numérique. Les règles, les pratiques et les schémas d’interprétation qui fondent le journalisme aujourd’hui sont modifiés, et les places fortes de la presse calédonienne ont déjà entamé leur mue digitale. Pour ces acteurs comme pour NeoTech, votre média 100% numérique, l’enjeu sera de continuer de proposer une information analysée, vérifiée et de qualité, tout en finançant le travail fourni.
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