La cybersécurité est un sujet d’actualité tant les attaques malveillantes se multiplient, tout comme les deepfakes et autres informations frauduleuses en ligne. Pour faire face à ce fléau, comme nous le révèle « The Register » l’Australie discute en ce moment même de l’adoption d’un texte qui intégrerait l’enseignement et la sensibilisation à la cybersécurité dans le programme scolaire des enfants de 5 à 16 ans.

Do you speak « cybersecurity » ?

La crise sanitaire de la COVID qui touche actuellement la population mondiale n’a pas d’effets négatifs que sur la santé ; en effet, le recours plus récurrent au télétravail et à l’utilisation des outils numériques qui l’accompagnent ont causé des problèmes aux entreprises. Hameçonnages, piratages, fraudes numériques et rançongiciels se sont multipliés au cours de cette dernière année.

Pour contrer ce phénomène, nos voisins australiens travaillent en ce moment même sur un texte qui intégrerait la cybersécurité au programme scolaire de ses jeunes. Un volet intitulé « Considérer la vie privée et la sécurité » pour que les élèves « développent des techniques appropriées pour gérer les données, qui sont personnelles, et mettent en œuvre efficacement des protocoles de sécurité » a ainsi été ajouté au projet de révision du programme scolaire du pays. Il concernera les élèves de 5 – âge d’entrée à l’école – à 16 ans. Cet apprentissage continu se fera de manière graduelle pour convenir à l’âge des bambins.

Tapoter sur la tablette de Papa : oui ! Se faire pirater sa carte de crédit : NON !

L’éducation comme rempart face à la cyber-criminalité

Utiliser correctement ses identifiants, apprendre à générer des mots de passe performants, ne pas cliquer sur les fenêtres de pop-up, savoir quelles données personnelles sont partagées avec le propriétaire du site internet seront autant de « devoirs en classe et à la maison » que devront effectuer les jeunes australiens lors de leur passage en primaire.

A la sortie de la primaire, l’orientation de cette pédagogie numérique sera centrée sur l’éthique et les comportements respectueux sur internet, des notions plus intellectuelles que pratiques mais qui permettront, entre autres, d’apprendre à « répondre respectueusement aux opinions d’autrui, même si elles sont différentes de ses propres opinions« .

Ce nouveau texte rappelle à un projet plus global, débuté en 2015, qui visait à intégrer un volet technologique dans l’enseignement des matières scolaires. Malheureusement, faute de compétences des enseignants et de manque de ressources des établissements scolaires, il avait été abandonné en cours de route. Espérons que cet enseignement de la cybersécurité ne suive pas la même voie…