Le kitesurf fait des émules ! Si vous croisez une aile géante qui tire un cargo à 150 mètres de hauteur, c’est que vous êtes face à la dernière expérimentation d’« Airseas », société « spin-off » d’Airbus. L’objectif ? Économiser jusqu’à 20% de carburant pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre. 

Du kite au cargo !

9, 10, 12 mètres carrés… autant de surface d’ailes utilisées par les pro de la glisse sur le lagon en fonction de la puissance du vent. Avec une superficie comprise entre 250 m2 et 500 m2, autant vous dire que « l’aile-voile » développée par la startup « Airseas », vous ferait monter au septième ciel ! 

Pourtant, c’est bien l’idée conçue par la société qui vient d’être testée à Sarzeau, dans le Morbihan, comme nous l’apprend Ouest France dans une news qui donne des ailes. Cette aile « SeaWing » installée sur le pont des cargos et placée à 150 mètres de hauteur déploie ainsi une puissance de traction pouvant aller jusqu’à 100 tonnes. Ainsi, des navires de plus de 200 000 tonnes et 300 mètres de long pourraient bientôt être équipés avec cet engin volant identifiable en un clin d’œil. 

L’histoire ne dit pas si les cargos font des sauts…

Test et mise en application

Pour le moment, la phase de test, réalisée sur la pointe de Penvins pendant deux semaines, s’est déroulée sans accroc ; un mât géant avait été déployé pour l’occasion et une aile de plus de 250 m2 lui étaient reliée afin de tester la puissance de traction en fonction de la force du vent. Cette phase de test grandeur nature avait pour objectif de vérifier deux phases critiques, comme le confirme Vincent Bernatets, le PDG d’Airseas : « À Penvins, nous avons plus particulièrement vérifié deux phrases critiques : le déploiement de l’aile et son décollage ». 

Si cette première phase de test semble s’être déroulée sans problème, une seconde est prévue prochainement et prendra place directement sur un navire en Méditéranée avant d’être commercialisée d’ici la fin de l’année. L’objectif fixé ? Équiper environ 15% de la flotte commerciale mondiale afin de réduire les émissions de CO2 d’environ 40 millions de tonnes.

Amis armateurs, prêts à décoller ?