S’il y a bien un gadget dont le bilan carbone est épouvantable, c’est le smartphone. De la conception à l’utilisation, jusqu’à la fin de vie, son impact écologique est considérable. La grande partie des gaz à effet de serre liés au smartphone est émise au cours de l’extraction des minéraux servant à la conception de ses composants. La distribution et l’utilisation concentrent le reste. Avec des chiffres aussi alarmants, limiter l’empreinte carbone de votre smartphone n’est plus négociable. Voici donc comment s’y prendre !

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Un exemple de l’empreinte carbone d’un smartphone © www.commentcamarche.net

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Utiliser un smartphone « durable »

Si le changement de votre smartphone s’impose réellement, pensez à le remplacer par un téléphone réputé « durable ». Il s’agit également d’un excellent moyen de limiter votre empreinte carbone liée à l’utilisation d’un smartphone.

Certaines marques sont pionnières dans la fabrication des smartphones durables. Une entreprise hollandaise a réussi à mettre au point le Fairphone. C’est un appareil révolutionnaire dont la conception intègre les contraintes du commerce équitable ainsi que les contraintes environnementales sur toute la chaîne de production. La marque s’applique à assurer à ses consommateurs la traçabilité des composants de l’appareil.

Le dernier modèle en date, le Fairphone 4, se veut équitable, durable et réparable. Neutre en déchets électroniques, il a été fabriqué avec des matériaux recyclés. L’appareil profite d’un double capteur photo, d’une batterie très autonome, d’une connexion 5G et d’une garantie de 5 ans, ce qui vous permet de garder votre téléphone bien plus longtemps.

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Être un consommateur écocitoyen

L’émergence de marques comme Fairphone interpelle les grandes marques sur leurs responsabilités dans la réduction de l’empreinte carbone de leurs appareils. Il revient aux consommateurs d’influencer la politique des marques de téléphones en privilégiant davantage celles qui ont fait de la neutralité carbone leur cheval de bataille. En effet, elles sont de plus en plus nombreuses à concevoir des smartphones non réparables, non évolutifs dans le temps et non compatibles. La plupart sont dotés de batteries soudées, rendant impossible tout changement.

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L’empreinte carbone d’un iphone X © igen.fr

À cela s’ajoute le problème des systèmes d’exploitation de plus en plus exclusifs. À ce sujet, Apple s’est donné comme objectif la neutralité carbone sur l’ensemble de sa chaîne d’approvisionnement d’ici 2030. Un géant des systèmes d’exploitation comme Microsoft s’est également engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 10 ans.

Il est primordial que les consommateurs puissent s’organiser pour faire pression sur les fabricants de téléphones pour qu’ils abandonnent l’obsolescence programmée et adoptent plutôt l’écoconception. Dans la pratique, cela implique qu’ils utilisent des matériaux plus durables, avec des garanties plus étendues. Malheureusement, au plan législatif, aucun texte de loi n’existe pour contraindre les constructeurs.

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Utiliser son smartphone plus longtemps

En France, la moyenne d’utilisation des smartphones est de deux ans. Dans 88 % des cas, l’ancien téléphone est encore fonctionnel. La plupart du temps, c’est par effet de mode, pour avoir le dernier modèle disponible, ce qui encourage la production. Pourtant, la plus grande part de l’empreinte carbone de ces appareils est liée à leur production et que l’étape de la fin de vie des smartphones tient aussi une place importante dans leur empreinte carbone.

La solution, en quoi consisterait-elle alors ? Rallonger le cycle de vie des smartphones en les utilisant plus longtemps et limiter le renouvellement trop rapide des appareils. Cela demande de ne plus se laisser séduire par l’attrait d’un nouveau design ou de nouvelles fonctionnalités. Connaître le coût environnemental de votre nouveau smartphone constituerait une excellente source de motivation.

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Utiliser le téléphone de manière responsable

Vous ne pouvez pas prétendre garder un smartphone plus longtemps si vous n’apprenez pas à l’utiliser de manière plus sobre. Au nombre des précautions à prendre pour réduire la pression sur la RAM et la batterie de l’appareil, afin de la garder autonome plus longtemps, on peut citer :

  • désinstaller les applications inutilisées ;
  • régler automatiquement la luminosité ;
  • débrancher son téléphone lorsque la batterie est pleine ;
  • désactiver le Wi-Fi, le Bluetooth ou la géolocalisation.

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Utiliser un smartphone reconditionné

L’autre raison qui explique le remplacement précoce des smartphones, c’est le coût de la réparation. Dans la majorité des cas, faire remplacer un écran fissuré peut revenir aussi cher ou parfois plus que l’achat d’un nouveau téléphone. Par conséquent, beaucoup préfèrent investir dans un nouvel appareil.

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Les smartphones reconditionnés pour réduire l’empreinte carbone des téléphones © Shutterstock

Heureusement, depuis quelques années, il est possible d’avoir des téléphones reconditionnés. Pour la plupart, il s’agit d’appareils dont les défaillances techniques et parfois esthétiques sont réparées pour les remettre en parfait état de marche. Les paramètres d’usine sont ensuite restaurés. Dans certains cas, ils restent aussi performants que les smartphones neufs. En revanche, esthétiquement, ils peuvent présenter quelques défauts comme des rayures.

En termes de prix, ils coûtent 20 à 40 % moins chers. Le reconditionnement est un excellent moyen d’avoir un modèle comme les iPhone d’Apple ou les Samsung à des coûts plus qu’abordables. Tout l’intérêt du reconditionnement, c’est qu’il permet de redonner une nouvelle vie à un appareil remplacé à cause d’un petit défaut esthétique ou un défaut de fonctionnalité. Cela limite la production de nouveaux appareils et réduit ainsi l’empreinte carbone. Soyez “Smart” et n’oubliez pas : le Nokia 3310 et son fameux Snake sont toujours aussi ludiques et fonctionnels !

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