Saviez-vous que pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris sur le climat, il nous faut découvrir plus de 5 000 milliards de dollars de nickel, de cobalt, de cuivre et de lithium à travers le monde ? Ce qui semble être un bond en avant vers les énergies renouvelables pour certains, se révèle être une catastrophe écologique pour d’autres.
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La start-up d’exploitation minière soutenue par Jeff Bezos, Bill Gates et Michael Bloomberg
L’entreprise KoBold Metals a beaucoup fait parler d’elle ces derniers temps. Et pour cause, elle est la première société d’exploitation minière alimentée par l’intelligence artificielle. Kobold Metals combine une équipe d’explorateurs de minéraux, une équipe de data scientists (experts en mégadonnées), et une équipe d’ingénieurs informatique des meilleures sociétés de logiciels de la Silicon Valley pour la recherche de minéraux nécessaires aux énergies renouvelables et aux véhicules électriques.
KoBold a développé sa propre plateforme de collecte et de structuration de données, ainsi qu’une série d’algorithmes permettant de prédire la composition du sous-sol des zones explorées. Cette année, la start-up a déjà signé plusieurs contrats pour l’extraction de ressources naturelles rares au Groenland et au Québec, tels que le nickel, le cuivre, le cobalt et le platine, qui sont nécessaires pour les véhicules électriques.
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Une zone d’exploration de plus de 500 000 km2 en Australie
C’est donc au tour de la plus grande entreprise minière du monde, le groupe australien BHP, de s’associer avec KoBold pour rechercher des minéraux pour batteries tels que le cuivre et le nickel en Australie.
Keenan Jennings, vice-président du groupe BHP, a déclaré : “À l’échelle mondiale, les gisements de minerais peu profonds ont en grande partie été découverts, et les ressources restantes sont probablement plus profondes sous terre et plus difficiles à voir depuis la surface“. Pas étonnant donc que l’entreprise développe son portefeuille dans les “matières premières de l’avenir” qui peuvent être découvertes seulement à l’aide de technologies modernes, telles que l’IA et le cloud computing appliquées par KoBold.
Cette zone d’exploration en Australie qui a été très peu exploitée jusqu’à maintenant est susceptible d’accueillir une quantité immense de corps minéralisés. Seul hic : l’élaboration d’un projet de loi visant à protéger le patrimoine aborigène en Australie occidentale. Projet qui est à l’heure actuelle contesté par les groupes indigènes parce qu’il leur refuse le droit de regard final sur la protection de leurs sites sacrés, ce qui pourrait devenir un problème de gouvernance pour les mineurs et les investisseurs.
Alors que le débat autour de l’exploitation du nickel en Nouvelle-Calédonie fait rage, notre archipel succombera-t-il aussi au charme de ces technologies novatrices ? Un petit “poke” à la Vieille Dame SLN au passage !
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SOURCE: Euronews
