C’est une semaine riche en événements à Nouméa : en plus de la tenue de l’Oceania Geospatial Symposium, du Tech4Good NC Summit et du Ocean Hackathon, le Cluster calédonien de la transition énergétique, Synergie, organise le premier salon de la mobilité électrique du jeudi 1er au samedi 3 décembre à Nouméa.
Cet évènement sera notamment l’occasion de mettre les pleins phares sur un sujet particulièrement important : la transition énergétique de la Nouvelle-Calédonie. Sujet qui tient à cœur à Christopher Gygès, notre Ministre en charge de la transition énergétique, et dont il a fait une priorité. C’est d’ailleurs bien lui qui inaugurera ce salon à 16h, ce mercredi 30 novembre, au Mémorial américain. On attache sa ceinture et en voiture (électrique) Simone !
__
L’écomobilité à l’honneur en Calédonie
« Roulez propre, roulez branché ! » : tel est le crédo de ce premier salon dédié à l’écomobilité organisé par Synergie, le cluster Calédonien de la transition énergétique. Créée en Nouvelle-Calédonie en 2009, cette association regroupe et fédère 56 adhérents calédoniens autour de la thématique globale « énergie ». A ce sujet, l’un des leviers clairement identifié pour mettre en place cette transition est évidemment de repenser nos modes de déplacements et en travaillant sur des solutions concrètes pour les rendre moins polluants.
Pour vulgariser, « l’écomobilité » est un concept qui prône l’utilisation et la mise en place de modes de transports doux, moins nuisibles pour l’environnement et donc pour la santé humaine. C’est une mobilité qui vise à être plus « verte » et à limiter la pollution de l’air. Pour ce faire, on peut passer par l’utilisation de vélos et autres trottinettes, électriques ou non, mais aussi par celle des transports en commun plus propres – coucou le Neobus ! – de systèmes de covoiturage ou encore de véhicules électriques. Et c’est d’ailleurs souvent la voiture électrique qui semble aujourd’hui représenter une solution viable pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre ce qui n’en fait pas pour autant l’outil parfait – coût écologique des batteries lithium ou cobalt. Néanmoins, selon une étude T&E, le VE émet 77% moins de CO2 sur toute sa durée de vie que son équivalent thermique. Au regard de l’urgence climatique, c’est déjà un progrès !
Dans ce contexte, il va sans dire que c’est pour cette raison que la première édition du salon se concentre sur cette fameuse mobilité électrique. Synergie, en partenariat avec le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et l’Agence Calédonienne de l’Energie, a fait le choix d’organiser, sur trois jours, trois moments d’échanges autour du véhicule électrique et des bornes de recharge. Cependant, ce n’est pas parce que la voiture est star que d’autres aspects de l’écomobilité sont oubliés : à travers le témoignage d’EEC, vous pourrez aussi en apprendre davantage sur l’impact positif d’une gestion de flotte en entreprise ou encore en savoir plus sur la mobilité douce qu’est le vélo.
__
Pour une conduite plus durable, l’électromobilité est une solution
Quand on pense à une mobilité durable pour un territoire comme la Calédonie où le pick-up est roi, il est souvent difficile d’imaginer que les véhicules électriques pourront s’imposer. Et pourtant, ce n’est pas de l’avis de tout le monde ! Synergie et ses partenaires ne s’avouent pas vaincus pour convaincre un public qu’ils espèrent au rendez-vous. Amis Calédoniens…
Le salon se décline sur trois jours, de 9h à 18h, en accès libre avec des ateliers de 16h15 à 17h45 jeudi et vendredi, et de 15h45 à 17h45 le samedi. En plus des zones d’exposition, une zone de conférence sera accessible sur inscription préalable pour participer à des ateliers thématiques. Petite partie fun : il y aura un espace de démonstrations et essais de deux roues et de voitures avec bornes de recharge.
L’objectif est clair : sensibiliser un large public au développement de mobilités alternatives en présentant, non seulement des véhicules électriques (2 et 4 roues), mais aussi leur écosystème (bornes de recharge notamment) car l’un des freins à une installation durable du « VE » peut être la méconnaissance, voire la méfiance, face à cette forme de nouveauté. Pourtant, en Calédonie plusieurs solutions existent déjà : 20 bornes sont en accès public sur le territoires et 156 seront déployées d’ici la fin du premier trimestre 2023. Des solutions de gestion de flottes de véhicules en entreprises sont en place, une application de covoiturage devrait arriver très prochainement et des fonds publics sont débloqués par nos politiques afin d’encourager toutes les initiatives sur le territoires.
__
Un écosystème qui porte les espoirs d’une mobilité urbaine électrique et propre
Quel meilleur lieu qu’un parking et des belles voitures pour tenir un salon sur la mobilité ? Quand le visiteur arrive, il est d’ailleurs accueilli par une magnifique Porsche Taycan 4S noire et… électrique ! De quoi donner envie de s’intéresser à ce qu’il y a sous le capot. Non loin derrière, se suivent en rang d’honneur, plusieurs modèles de voitures, de voiturettes, de scooters ou de trottinettes électriques. Le but annoncé du salon n’est pas de vendre mais de sensibiliser et de faire tomber les freins à l’adoption du véhicule électrique. Ce sont aux spécialistes et professionnels installés sous les chapiteaux attenants qu’incombe cette tâche. Pas d’inquiétude, en plus de tout vous expliquer sur les véhicules et les outils de recharge, ils vous les feront tester. On dit bien qu’une action vaut 1000 mots, non ? Mais pour l’heure, place au discours de Pierre Krafft qui prend la parole au nom de Synergie, le cluster organisateur.
« Pour imposer une mobilité propre et assurer un développement énergétique durable, il nous faut créer un réseau dynamique, structuré et cohérent. Celui-ci permettra de répondre aux enjeux de demain et d’amener des réponses très claires dès à présent. Le consommateur doit connaitre les vertus du VE : nous sommes aujourd’hui dans un virage ; sur une accélération en Nouvelle-Calédonie et la tenue de ce salon en est la preuve. Merci à tout l’écosystème calédonien de favoriser la promotion d’une mobilité urbaine qui limite les émissions de gaz à effet de serre et merci aux institutions politiques et à Christopher Gygès de nous soutenir. »
Pierre Krafft
Ce premier salon de l’électromobilité porte donc l’espoir de lever certains freins au développement de la mobilité électrique sur le territoire en permettant des échanges et la rencontre du public et de l’écosystème énergétique. S’il ne faut pas oublier qu’il existe actuellement moins de 150 véhicules 100% électrique en circulation sur le territoire (!), il faut aussi noter le nombre d’initiatives récentes autour de cette thématique d’avenir. Tous en selle, covoit’ et plus si affinités : l’heure est venue de rouler plus loin et plus propre tous ensemble !
__