On l’avait quittée après un évènement autour du Ocean Hackathon Nouvelle-Calédonie. On a retrouvé hier la Station N, toujours drapée des lumières d’un coucher de soleil, à l’occasion d’un événement dédié au financement participatif et à la levée de fonds d’Optimal RH, un logiciel SaaS SIRH développé par l’agence Skazy. Hatem Bellagi en maître de cérémonie, Benjamin Rouveyrol en expert financier et Christopher Gygès en introduction ont animé un évènement qui fera date. 

Hatem vous passe le bonjour © Skazy

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Optimal RH, une solution « made in Calédonie »

La Station N en habits de lumière, bondée de curieux et de potentiels investisseurs, prouve une nouvelle fois son utilité : créer des synergies dans l’écosystème numérique calédonien. C’est d’ailleurs par ces mots que Christopher Gygès a introduit la soirée. Deux satisfactions mises en exergue : l’utilité du récent cadre fiscal et législatif propice à « l’investissement défiscalisé » mis en place par le gouvernement et celle du lieu « totem » qui, une fois de plus, a tenu son rôle d’accélérateur d’interactions entre les acteurs de l’innovation technologique

Le ministre a ensuite laissé la parole à un Hatem survolté, équipé d’un micro-casque format TedX et soutenu par une présentation toute de rose vêtue. Le co-fondateur de Skazy était en mission… Une mission « levée de fonds » qui n’avait rien d’impossible puisque la foule silencieuse de spectateurs avait répondu à son appel. Après quelques chiffres clés sur l’agence Skazy, une présentation sommaire du contexte « financement participatif », l’hyperactif chef d’entreprise micro-casqué s’est envolé dans une présentation détaillée d’Optimal RH. 

« Optimal RH est une solution Saas, un SIRH, au service des collectivités aussi bien que des acteurs privés. », a-t-il commencé par nous expliquer. Néophytes, comprenez après traduction, qu’Optimal RH est un logiciel métier, développé par l’équipe numérique de Skazy, un « système d’information ressources humaines » disponible à la location annuelle pour des professionnels qui souhaitent faciliter la gestion de leurs RH. Plus clair ? La solution technologique ne s’occupe pas de la partie « paie » mais embarque tout un tas d’outils facilitant la gestion et le suivi des parcours collaborateurs. 

All RH in one ! © Skazy

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Optimal RH, cap sur la métropole !

Gestion des congés, des notes de frais et des plannings, dépôt et suivi d’offres d’emploi et des entretiens d’embauche, pointage, outils d’ « on-boarding et d’off-boarding », visualisation des parcours carrière, la solution « tech » d’un « niveau international » a déjà séduit plus de 45 clients et compte, à date, plus de 1200 utilisateurs. Et puisqu’on en parle, c’est d’ailleurs dans cette optique qu’est organisée cette levée de fonds : un déploiement en métropole qui viendrait compléter celui déjà effectué en Polynésie et en Martinique. L’objectif ? Trouver entre 50 et 125 millions de CPF pour développer de nouveaux modules, créer une application et recruter des revendeurs et autres commerciaux qui auront pour mission de promouvoir la solution sur le sol métropolitain, le tout dans un contexte de croissance annuelle du marché de l’ordre de 10%. 

Placer des pièces sur un marché local estimé à 150 millions CPF est une chose ; savoir qu’elles vous rapporteront (peut-être) sous six ans un « x6 » et que cet investissement sera défiscalisé à hauteur de 25% (bientôt 50% ?) en est une autre… En suivant le même schéma que Testeum, pour ne citer que la startup de tests web, et grâce à l’expertise financière de la société « IFP Patrimoine », adossée à la plateforme numérique « Invest in Pacific » agréée AMF, Optimal RH se pose donc comme un nouveau produit financier à disposition des investisseurs calédoniens. Benjamin Rouveyrol n’avait plus qu’à conclure devant la fusée qui s’envolait sur l’écran de présentation. 

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Le financement participatif avant la création d’un fond d’investissement calédonien ?

Optimal RH
CE genre de coucher de soleil… © NeoTech

Après quelques questions du public, il était désormais temps de sortir prendre l’air, déguster quelques crevettes « embeignées » et vider quelques verres de champomy. Serrages de pinces, discussions cashflow, réseautage en bande organisée vinrent conclure une soirée où la Calédonie ressort gagnante. Ces initiatives se multiplient désormais sur le territoire et, bien qu’encore insuffisantes – où sont les VC et autres fonds d’investissement sectoriels ? -, elles témoignent d’une volonté économique soutenue par une vision politique. Les partenariats « public-privé » se multiplient, les entrepreneurs se dotent de nouveaux outils, et c’est toute la Calédonie qui en bénéficie. Aller, pour fêter ça, un dernier verre de Champomy !

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