Une levée de fonds en série A en Nouvelle-Calédonie… ? Non, vous ne rêvez pas ! Au cours d’une conférence de presse animée par César Delisle et Naïké Durand, les deux co-fondateurs de la startup calédonienne Testeum, ces derniers ont annoncé une ambitieuse levée de fonds de 216 millions de CPF en financement participatif et prises de parts – = crowdequity. L’objectif ? Prolonger et développer l’internationalisation de la solution locale et automatisée de tests web et applicatifs. 

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Un cadre législatif pour une première historique

Il faut remonter au début de l’année et à la mise en place par le Gouvernement d’un cadre législatif et fiscal propice à l’investissement privé dans les startup calédoniennes pour comprendre l’importance de cette première levée de fonds. Pour la première fois, des Calédoniens, quel que soit leur budget à investir, vont pouvoir placer leur argent dans un produit innovant calédonien ! Le concept, développé en collaboration avec la société de gestion de patrimoine « IFP Patrimoine« , secondée par la plateforme numérique « Invest in Pacific », est basé sur le « crowdequity » : l’idée est que chacun peut investir dans le capital des startup sélectionnées. 

Testeum est née en 2019 et bénéficie rapidement d’un soutien financier de la BPI pour lancer son projet et prolonger sa recherche et développement (R&D). Un an plus tard, la startup remporte le concours « TechInnov » organisé par le GNC et accède alors à un accompagnement personnalisé de la part du pôle Innovation de l’ADECAL. 2020 et 2021 auront été deux années pour consolider la solution technique : une plateforme automatisée de tests de sites web et d’applications mobile basée sur la technologie « blockchain ». Leurs avantages concurrentiels ? Des coûts 10 fois inférieurs à ceux des solutions existantes sur le marché mondial et une rapidité d’exécution 20 fois supérieure à leurs concurrents. 

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Des tests fonctionnels et/ou ergonomiques à bas coûts 

Pour les néophytes, le projet de Testeum est simple à comprendre : avant de mettre en ligne un site internet ou une application – ou de publier une nouvelle mise à jour -, son propriétaire souhaite la faire essayer à un panel de testeurs, supposés représenter ses futurs clients afin de repérer d’éventuels bugs, des ratés ergonomiques ou une mauvaise expérience utilisateur. Ces tests fonctionnels et/ou ergonomiques permettent ainsi aux propriétaires du site ou de l’application d’optimiser leur solution avant de la proposer au grand public. 

Testeum
Une conférence de presse pour une levée de fonds historique pour Testeum et la Calédonie © NeoTech

Dans ce contexte, c’est vers le « produit », soit la plateforme automatisée, qu’il faut se tourner pour analyser la création de valeur. Grâce à cette solution technologique, Testeum est ainsi capable de proposer des tarifs compétitifs – et même un abonnement freemium ! -, « dans une démarche de démocratisation des tests participatifs pour que de très petites structures puissent se le permettre ». Outre cet avantage côté « prix », on notera également les délais de 12h des retours des campagnes de tests « permettant aux clients d’intégrer la plateforme dans les cycles de développements agiles ».

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Une ambition de développement à l’international 

Fort de sa communauté de 400 testeurs – payés au SMIC horaire, soit environ 12 euros de l’heure – présents dans 41 pays, sur un marché de 212 milliards d’euros en croissance constante d’environ 15% par an, la startup entend désormais s’attaquer à plusieurs marchés internationaux, hors métropole où ils sont déjà installés : Australie avec le recrutement de deux nouvelles équipes dédiées, mais également États-Unis, un marché ultra-compétitif sur lequel de gros acteurs se disputent les parts de marché. 

Au rayon des bonnes raisons d’investir dans ce projet, et comme souvent dans ces logiques d’investissements « Business Angels », c’est vers l’équipe qu’il faut se retourner : aux côtés des deux associés, déjà porteurs de plusieurs projets innovants sur le territoire, on retrouve Jordan Allemand, un architecte de solutions technologiques, développeur fullstack et amateur de la blockchain, et Zoé Thivet, rédactrice du blog « Hightest », Community Lead et membre reconnue de la communauté. Autre bonne nouvelle, l’investissement minimum débute à 100K CPF avec une sortie automatique – vente des parts – à 6 ans. 

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Défiscalisation et ROI

Pour les plus aguerris en matière d’investissements, on notera des prévisions hautes de revente à x7. Dernier avantage de ce type d’investissements : vous pourrez déduire 25% du montant investi sur vos impôts. Une belle occasion de défiscaliser en soutenant la filière d’innovation calédonienne. D’autres projets sont également disponibles sur la plateforme « Invest in Pacific » avec, notamment, la présence de la startup « IBiSA« . Et soudain, comme une envie d’aller faire la fête…  

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