L’innovation pour soutenir et développer une alimentation durable en Nouvelle-Calédonie, voilà une promesse qui réchauffe les cœurs – et remplira bientôt les estomacs ! Lundi dernier, l’UNC a hébergé la cérémonie de signature d’une convention « relative au lancement de la phase d’ingénierie du projet TRIAD » entre la Banque des Territoires et l’Université. Objectif ? Fédérer les acteurs de la recherche et de l’innovation de l’écosystème calédonien pour permettre une transition active vers un système alimentaire durable en NC. 

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Une « TRIAD » pour fédérer l’écosystème de recherche et d’innovation

Que peut bien relier des acteurs institutionnels tels que l’État, le GNC, des organismes de formation et de recherche tels que le CRESICA, l’IRD, l’IFREMER, l’IAC, l’IPCN et le CIRAD et des acteurs de l’innovationcomme l’ADECAL Technopole, le cluster Pacific Food Lab, la FrenchTech NC ou encore la Chambre d’Agriculture de la Nouvelle-Calédonie ? La réponse tient en un acronyme de cinq lettres : TRIAD – pour « TRajectoire d’Innovation pour une Alimentation Durable ».

Alors que l’État, dans le cadre du Programme Investissement d’Avenir (PIA), a lancé dernièrement un appel à manifestation d’intérêt du « Plan Innovation Outre-mer », le projet TRIAD é été sélectionné parmi 13 lauréats et obtenu un financement de 11,450 millions de CPF pour lancer la phase d’ingénierie qui débute avec la signature de cette convention. A travers ce projet, c’est donc l’ensemble de l’écosystème calédonien de recherche et d’innovation qui s’est saisi d’une problématique ô combien importante pour l’avenir de nos assiettes et la biodiversité de notre belle région. 

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Santé publique et entrepreneuriat local 

TRIAD
Importation < production locale ! © Outre-mer la 1ère

Le projet TRIAD couvre ainsi au moins deux enjeux majeurs de santé publique : l’autosuffisance alimentaire et la valorisation de la biodiversité. Une ambition sociale amourachée d’un enjeu économique important lorsque tant d’étals présentent encore des produits exportés « from » l’autre bout de la planète. Une fois encore, l’objectif sous-jacent est d‘inciter l’ensemble des acteurs à « dépasser leur dispersion actuelle (…) afin de permettre un indispensable changement d’échelle en terme de création locale de valeur ». 

Si ce financement n’est certainement pas de nature à changer notre manière de produire une alimentation locale saine et durable à très court terme, il n’est reste pas moins une première étape incontournable vers un changement de paradigme global qui permettra, en outre, de stimuler l’entrepreneuriat océanienAlors qu’en 2018, le taux de couverture des besoins en fruits frais par la production locale était de 40% et que la part des volumes importés était encore supérieure à celle des volumes locaux commercialisés, le projet TRIAD devrait permettre, à terme, d’équilibrer le rapport de force. Les fraises espagnoles et melons turcs n’ont qu’à bien se tenir : les fraises de Païta et les melons de Pouembout sont dans la place !

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Source : UNC.nc