Hier soir, à la Station N, une petite foule de curieux, d’investisseurs aguerris ou en devenir et des porteurs de projets s’est donnée rendez-vous pour une soirée dédiée au financement participatif. En maître de cérémonie, Nicolas Laurent, accompagné de ses partenaires, pour présenter Invest In Pacific, ses nouveautés et démystifier l’investissement participatif. Car quoi de mieux que des exemples concrets pour comprendre comment cette dynamique collective transforme peu à peu l’investissement et le territoire ?
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Une plateforme au service des marchés insulaires
Depuis six ans, Invest In Pacific trace sa route comme prestataire de services de financement participatif avec une approche pensée pour les marchés insulaires. Sa mission : connecter investisseurs et porteurs de projets tout en réduisant les zones d’incertitude, ce qui reste le plus grand défi de ce type de financement. Depuis sa création, ce sont plus de 6 000 membres sur la plateforme, trente-quatre projets financés et 4,5 milliards de francs levés en cinq ans. En Nouvelle-Calédonie, ce sont déjà 1 700 membres inscrits, sept projets soutenus et plus d’1,2 milliard XPF levés. Des résultats qui révèlent un terreau fertile pour l’innovation locale, bien au-delà des traditionnels investissements immobiliers qui sont d’ailleurs plus communs en Polynésie française comme l’a souligné Nicolas.
Alors, investir c’est bien, mais comme toujours, l’argent reste le nerf de la guerre. Christopher Gygès, membre du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, a rappelé les avantages fiscaux associés à ce type d’investissement comme une réduction d’impôt de 50 % du montant investi dans la limite de 3 millions XPF par contribuable. De quoi donner envie de faire fructifier son argent… localement.
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Direction l’avenir
Cette soirée a également été l’occasion de présenter le dispositif « TI NC Investissement », un partenariat de co-investissement entre le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, Invest In Pacific et la Banque des Territoires. Ce programme, né dans la continuité de Territoires d’Innovation Nouvelle-Calédonie, vise à faire de la biodiversité un moteur de croissance durable et inclusive. Une alliance qui illustre parfaitement la volonté du territoire de structurer un écosystème autour de l’innovation tout en renforçant les synergies entre acteurs publics et privés.
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Trois visions du futur
La soirée s’est poursuivie avec les témoignages d’entrepreneurs qui ont franchi le pas de l’investissement participatif. C’est par exemple le cas de « Digibarre », présenté par Pierre Dorchies, qui a levé deux fois des fonds via Invest In Pacific, dont la dernière en seulement 48 heures ! Avec plus de 1 000 avocats utilisateurs et un déploiement prévu de 20 barreaux d’ici fin 2025, la startup incarne une belle success story made in Caledo’.
Le micro a ensuite été passé à Hatem Bellagi, qui est revenu sur l’aventure Optimal RH, désormais déployée à l’international avant de dévoiler son tout nouveau projet : « So’Bloo ». Une solution innovante, pensée pour accompagner la transformation numérique des entreprises, quelles que soient leurs tailles ou leurs activités afin de leur offrir une gestion plus fluide, agile et connectée.
Place ensuite au duo de Paul et Arnaud, qui ont présenté « La Case du Miel », un projet qui ambitionne de structurer une filière apicole haut de gamme mêlant tradition et innovation avec l’installation de ruches connectées et un objectif d’export vers l’Asie du Sud-Est.
Enfin, Joël et Tony Despujols, père et fils, ont clôturé les présentations en partageant l’aventure « Agri Logic », une entreprise familiale qui cultive l’innovation au service de l’agriculture calédonienne. Leur ambition : concevoir des solutions sur mesure capables de relever les défis climatiques du territoire. Parmi leurs produits, Goponic, un système de culture hors sol économe en eau, déjà implanté sur les toits de Paris, Porte de Versailles. Autre solution développée, Agrinea, une nouvelle génération de serres fermées et thermorégulées, conçues pour s’exporter et faire rayonner le savoir-faire calédonien bien au-delà du lagon.
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Une autre manière d’agir pour le territoire
En conclusion, cette soirée a rappelé une évidence : l’investissement participatif n’est pas qu’une question de rendement, c’est avant tout un levier, fondé sur la confiance, la conviction et l’envie d’agir pour son territoire. En permettant à chacun de devenir acteur du développement économique, l’investissement participatif transforme les idées en projets, et les projets en moteurs de croissance durable. Parce qu’au fond, l’innovation locale ne se rêve pas seule, elle se construit, se partage et se finance ensemble.
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