Terminés les passements de jambe foireux et les joueurs qui se cognent dans FIFA, les chercheurs d’Electronic Arts développent actuellement une solution dopée à l’intelligence artificielle pour rendre les mouvements de leurs personnages naturels, fluides et réalistes. De quoi transformer l’expérience gaming en profondeur ?
Captures 3D, la nourriture de l’iA
Après la technologie « HyperMotion » développée pour le prochain FIFA 22 qui sortira le 1er octobre prochain, « EA sports tsan a game » vient de publier des travaux préliminaires sur un nouveau système de mouvement des personnages qui repose sur de l’iA. L’objectif ? Oublier les confrontations entre les fronts carrés et les oreilles en pointues pour rendre naturelles les interactions entre personnages. Alors qu’il fallait jusqu’à présent programmer tous ces mouvements de manière manuelle, les bugs graphiques aléatoires seront désormais en voie de disparition !
Pour contourner la problématique des têtes qui s’entrechoquent en boucle, les chercheurs d’EA ont entraîné une intelligence artificielle avec de vastes quantité de captures 3D de « vrais » mouvements réalisés par des “vrais” personnes : une révolution en matière d’infographisme. Résultat : moins de temps passé en programmation pour un effet ultra-réaliste sur l’écran !
FIFA 22, une nouvelle expérience de jeu
Premier jeu vidéo – et pas des moindres ! – concernés par cette innovation, FIFA 22 s’appuiera donc sur la technologie « HyperMotion » ; dans les faits, les chercheurs ont entraîné un iA grâce à des données issues de matchs entre deux équipes de onze joueurs accoutrés de vêtements connectés permettant la capture de mouvements en 3D. En quelques matchs seulement, cette iA a généré plus de 4000 animations de joueurs ultra-réalistes et bien plus naturelles.
Sebastian Starke, spécialiste en science et robotique, gamer passionné mais terrible infographiste, est l’un des chercheurs qui travaille sur ces projets ; son dernier fait d’arme ? Rendre des joueurs de basket qui s’assoient dans des chaises de différentes tailles de manière naturelle et adaptée à leurs particularités physiques. La prochaine étape consistera à entraîner l’intelligence artificielle grâce à des captures directement tirées de « vraies » vidéos afin d’industrialiser la génération de mouvements naturels. Le deep learning frappe à la porte. Elle est déjà bien loin l’époque des cages qui s’envolent ou des ballons qui bloquent en lucarne… Game ON !
