Dans un contexte de contestation contre le coût de la vie, nous nous sommes rendus à la la Station N pour découvrir la nouvelle plateforme, « service-public.nc ». La conférence de presse a été lancée par Frantz Filimohahau, conseiller au sein du cabinet de Vaimu’a Muliava, qui était absent en raison des événements du jour. Il a souligné l’importance cruciale de ce portail pour simplifier les démarches administratives en Nouvelle-Calédonie.
Ensuite, Stéphanie Bouvet, de la DINUM, travaillant au sein de la mission transformation numérique et responsable du développement de « service-public.nc », a présenté la nouvelle version de la plateforme dans un contexte de contestation contre la vie compliquée. L’objectif ? Faciliter l’accès aux informations administratives et aux procédures. Le 21 mars marque le lancement officiel du nouveau site.
« Depuis plus de dix ans, le site existait sans avoir pu bénéficier d’une cure de jouvence. Le rajeunissement du site devenait une nécessité pressante en termes de design, de fonctionnalités et de gestion. En 2023, un financement de l’État a finalement donné l’élan nécessaire pour concrétiser cette refonte longtemps souhaitée par la DINUM. »
Stéphanie Bouvet, heureuse de voir le projet aboutir
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De la transition d’un simple site à une plateforme interactive
La fragmentation des compétences et la multitude d’interlocuteurs administratifs ont longtemps découragé les usagers, une situation qui perdure encore aujourd’hui. Afin de remédier à ce problème, la Nouvelle-Calédonie s’est lancée dans la création d’un portail centralisé pour toutes les administrations locales dans le but ultime de simplifier l’accès au fameux mille-feuille administratif. Regroupant initialement une dizaine d’administrations, le projet a depuis évolué pour inclure plus de quarante-cinq institutions et structures travaillant au quotidien pour la population.
Le mot d’ordre ? Simplification. Ainsi, ce qui était autrefois un simple portail est devenu « service-public.nc », une plateforme moderne dotée d’une interface plus ergonomique, offrant un accès plus fluide aux informations cruciales et des guides pratiques illustrés accompagnés de listes de tâches à effectuer. Et ce n’est pas tout… Stéphanie a évoqué de nombreuses perspectives d’évolution, telles que l’enrichissement des contenus, l’extension des services administratifs en ligne, la création d’espaces personnels, et bien d’autres encore, qu’elle n’a pas voulu spoiler.
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Une plateforme collaborative pour tous
La plateforme est devenue un véritable réseau social, les usagers peuvent interagir sur avec contenus via des likes et des commentaires. Cette fonctionnalité permet aux différentes structures présentes sur le site de réagir et de s’ajuster en fonction des retours d’expérience. Il s’agit d’un travail collaboratif et transverse, où les contenus sont élaborés en amont de manière collective pour anticiper la moindre question et le moindre aspect administratif lié à différents événements de la vie. Ces contenus sont ensuite adaptés en aval selon les retours des utilisateurs.
La plateforme « service-public.nc » méritait bien un coup de neuf pour répondre à une demande quasi universelle. En effet, les chiffres sont parlants : l’ancienne version du site comptabilisait jusqu’à 1 500 visites par jour, soit 300 000 par an. Fait étonnant, trois quarts de ces connexions étaient calédoniennes tandis, que le quart restant venait de l’extérieure du territoire. Ces statistiques montrent que la plateforme ne cible pas seulement les Calédoniens, mais également un public plus large (expatriés, étudiants, curieux, etc.). C’est notamment pour cette raison qu’il existe une fiche « Je m’installe en Nouvelle-Calédonie » a été créée. D’ailleurs, NeoTech a également proposé sa propre fiche comprenant six étapes digitales pour faciliter votre installation sur le Caillou.
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Qu’en est-il de l’inégalité d’accès au numérique ?
Bien que les Administrations se tournent naturellement vers le numérique pour diverses raisons, cette transition ne convient pas nécessairement à tous les segments de la population. En effet, la fracture numérique demeure une réalité en Nouvelle-Calédonie, touchant deux personnes sur dix selon une étude datant de 2018.
Ainsi, bien qu’il soit essentiel d’améliorer les outils numériques, il est encore plus crucial de veiller à ce que l’ensemble de la population calédonienne bénéficie de ces avancées. Dans cette optique, la mission économie numérique de la DINUM, dédiée à la conception de projets de médiation numérique, a établi un partenariat avec l’OPT pour créer des lieux de rendez-vous afin d’accompagner les Calédoniens dans leurs démarches administratives.
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