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NOUVELLE-CALÉDONIE, TERRE D’INNOVATIONS – ÉPISODE #30
Les Calédoniens et, plus globalement les peuples du Pacifique, ont la réputation, justifiée, d’être des « pionniers » ; voyageurs, conquérants, explorateurs mais aussi agriculteurs, pêcheurs, cultivateurs et chercheurs d’eau douce à travers les âges, les populations iliennes ont toujours été des précurseurs, forcés de s’adapter continuellement à un mode de vie complexe et évolutif. Aujourd’hui, « l’océan numérique » a remplacé les explorations en pirogues et les Calédoniens doivent désormais endosser un nouveau rôle de pionniers « d’innovateurs technologiques ».
Après nous être intéressés à la façon dont l’innovation était soutenue en Nouvelle-Calédonie et aux programmes d’accompagnement mis à la disposition des porteurs de projet locaux, place pour le dernier numéro de cette série à une technologie qui pourrait rapidement changer la face du Caillou : l’intelligence artificielle !
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L’Intelligence Artificielle ou « IA », une technologie qui est « IN » en « NC »
Si l’on se fie aux nombreuses conférences et tables rondes consacrées au sujet, il apparait clairement que l’intelligence artificielle prend de plus en plus de place en Nouvelle-Calédonie ! L’IA n’en finit donc plus de réunir et de susciter l’intérêt des pointures entrepreneuriales et administratives du pays : SLN, OPT, BCI, CCI et une grande partie des startup de la French Tech NC.
Une rapide recherche sur internet permettra d’apprendre que « l’intelligence artificielle consiste à mettre en œuvre un certain nombre de techniques visant à permettre aux machines d’imiter une forme d’intelligence réelle ». Mais alors, qu’est-ce que l’intelligence réelle ? Que qualifie-t-on de machines ? N’en jetez plus, on préfèrera se ranger derrière la définition de Jean-Simon Chaudier, fondateur de la société « Analytics.nc » en Nouvelle-Calédonie : « L’intelligence artificielle est basée sur deux piliers principaux : le big data, et des algorithmes qui traitent et relie ces données afin d’optimiser des process pour gagner en productivité ».
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Pour aller plus loin…
L’intelligence artificielle, voilà donc un concept-valise qui agite actuellement les plus grandes « intelligence réelles » de ce monde… et qui ne date pourtant pas d’hier ! C’est vers le mathématicien Alan Turing qu’il faut se tourner pour découvrir les origines du terme évoqué dans son livre « Computing Machinery and Intelligence ». En 1950, il met en place son fameux « test de Turing » prédestinant ainsi les machines à être de futurs êtres « pensants » et auto-apprenants.
Des décennies plus tard, l’IA est devenue une réalité et connait donc de premiers cas d’usage bien concrets sur le territoire calédonien. A l’OPT, elle est – au-delà de la maintenance prédictive des bâtiments – au service des clients comme en témoigne le chatbot mis en place par l’office, ou encore son POC (« Proof Of Concept ») prédictif d’analyse de flux dans les agences.
A la SLN, elle permet – entre autres applications – une optimisation de la consommation énergétique à travers un ajustement des productions thermiques et l’intégration des énergies renouvelables, ainsi qu’une maintenance prédictive pour anticiper sur les problématiques matérielles de l’usine. Et nous pourrions multiplier les exemples avec le secteur bancaire ou encore nos jeunes startup innovantes dans la géomatique, la santé connectée ou les systèmes d’analyse vidéo.
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L’intelligence artificielle, un marché qui vaut des milliards
L’intelligence artificielle offre donc de nombreuses opportunités pour les entreprises. Il n’est alors pas surprenant que de plus en plus d’entre elles adoptent des solutions d’IA : d’après un rapport du groupe Gartner, le nombre d’entreprises ayant adopté des outils d’IA a augmenté de 270 % entre 2015 et 2020. En France, le gouvernement a fait de l’intelligence artificielle une priorité pour booster la compétitivité des entreprises, avec un investissement public de 1,5 milliards d’euros sur 5 ans annoncé en 2018.
Les chiffres avancés sur l’évolution du marché sont sans appel et ont de quoi donner le tournis : l’IA devrait générer plus de 100 milliards de dollars de bénéfices dès 2025, contre seulement un peu plus de 30 milliards l’année dernière. Le potentiel de valeur de l’IA au niveau mondial est ainsi équivalent à 10 à 15% du PIB de la planète et son marché représente déjà près de dix fois celui du nickel ! Forcément, ça fait réfléchir…
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