Il faisait partie des premières startup GreenTech que nous vous présentions dans la série du même nom : le navire expérimental zéro émission Energy Observer entamera la sixième année de son Odyssée autour du monde par une première escale à Singapour, du 10 au 22 mars. Accompagnée d’un village pédagogique, cette escale au cœur du deuxième port de containeurs au monde sera une occasion unique de partager les missions de l’équipage en matière de transition énergétique et maritime. 

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Une prochaine escale au cœur du monde maritime  

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© Energy Observer

Son escale à Nouméa en juillet dernier n’était pas passée inaperçue. Les visiteurs de Port-Moselle pouvaient alors apercevoir les 30 mètres de long – pour 12,8 mètres de large – de cet ancien catamaran de course reconditionné, petit bijou en matière d’innovation maritime. L’Energy Observer et son équipage composé de marins, ingénieurs, journalistes et scientifiques étaient sur la route d’un tour du monde en six ans et en totale autonomie énergétique. En effet, le navire fonctionne grâce à un mix d’énergies provenant à la fois de panneaux solaires photovoltaïques, de deux éoliennes à axe vertical et de deux moteurs électriques réversibles en générateurs. Résultat ? Zéro émission de gaz à effet de serre, zéro particule fine. Propre.  

Du 10 au 22 mars prochains, c’est du côté du port de Singapour que le navire marquera sa 70ème escale. La France et la “Ville Jardin” ont signé l’année dernière un accord de coopération pour l’avenir du transport maritime, dans le cadre duquel s’inscrit la venue d’Energy Observer. Pour ce bateau vitrine du savoir-faire français, Singapour représente en effet le cœur de l’industrie maritime, comme l’expliquait à la presse Victorien Erussard, président de la compagnie et capitaine à bord : “Non seulement il s’agit d’un point de passage essentiel, mais c’est aussi un symbole de mixité de cultures, de technologies, d’innovations et d’ambitions. Beaucoup d’acteurs du monde maritime, armateurs, investisseurs, chantiers navals, bureaux d’études sont basés là-bas”.  

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Le port de Singapour, c’est le chantier ! © Le Petit Journal

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Pédagogie et sensibilisation  

A l’heure où de nombreuses solutions de carburants alternatifs sont testées par l’industrie du transport maritime, la venue d’Energy Observer à Singapour est donc une étape hautement stratégique pour l’Odyssée du navire en Asie. Une partie de la mission de l’équipage consiste en effet à mettre en avant les enjeux immenses qui vont concerner la transition énergétique du secteur. Le programme de l’escale sera ainsi l’occasion de mobiliser des acteurs majeurs de l’énergie, de l’hydrogène mais également du développement durable à travers des visites, des conférences, et la réalisation de tournages sur des initiatives et projets phares de Singapour.  

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Bye-bye le Caillou, bonjour Singapour ! © Energy Observer Productions

Depuis sa mise à l’eau à Saint-Malo en 2017 et au-delà de sa mission de recherche autour des énergies renouvelables, une des principales raisons d’être de l’expédition d’Energy Observer est bel et bien de sensibiliser tous les publics, des décideurs aux industriels, à cette nécessaire transition. Le navire est ainsi le premier ambassadeur français des 17 Objectifs de développement durable et l’escale à Singapour sera marquée par la tenue d’un village pédagogique pour explorer avec le grand public les solutions qui prouvent qu’un autre avenir énergétique est possible, alors…Tous à bord !  

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En Nouvelle-Calédonie, une escale fructueuse  

L’Energy Observer poursuit donc son périple à travers le monde après avoir quitté la Nouvelle-Calédonie en septembre. Le Caillou, malgré ses ressources naturelles et l’abondance des sources d’énergies renouvelables, est encore dépendant à 97% des énergies fossiles, avec plus de 5.200.000 tonnes de CO2 émises par an. Le Gouvernement avait partagé avec l’équipage son objectif de réduire de 35 % les émissions de CO2 de la collectivité et de doubler la production d’énergie renouvelable d’ici 2030. Alors, à quand les weekend cata 100% responsables ?  

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Pour plus d’informations sur l’Energy Observer, retrouvez ici notre interview de Jean-Baptiste Sanchez, capitaine du navire lors de son escale à Nouméa.

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