La protection de l’environnement est un défi pour chaque être humain ! Alors que de nombreux indicateurs écologiques virent au rouge, l’innovation technologique peut jouer un rôle important dans cette lutte quotidienne pour la préservation de notre espace de vie. Dans ce contexte, NeoTech vous fait découvrir une startup, locale ou internationale, issue de l’univers de la GreenTech.
Alors que les océans se débattent sous le poids de nos déchets et que l’industrie textile est pointée du doigt pour son impact environnemental, une startup française vient tisser un pont entre deux. À la croisée de la BlueTech et de la GreenTech, SAO Textile fait le pari de transformer les filets de pêche usagés en vêtements écoresponsables. Son terrain de jeu ? L’Hérault. Sa mission ? Réconcilier la mode et l’océan. Zoom sur un projet aussi engagé que stylé.
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Le textile qui nage à contre-courant
Fondée en 2023 par Marine Olacia, styliste de formation et entrepreneuse, SAO Textile s’est donné pour mission de recycler les filets de pêche usagés en fil textile innovant et 100 % made in France. En clair, là où d’autres voient des déchets marins, Marine voit du potentiel en recyclant des filets utilisés pour la pêche au thon.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le filet à de l’avenir dans le monde de la mode. Pour vous donner une idée, un kilo de filet recyclé, c’est vingt kilomètres de fil, soit de quoi produire sept tee-shirts techniques. Pas mal pour un bout de senne, non ?
Ce fil, composé de polyamide recyclé, est collecté directement auprès de pêcheurs d’Agde, Sète et Port-Vendres, puis transformé localement dans l’Hérault. Aujourd’hui, près de 150 tonnes de filets attendent leur seconde vie. Un véritable océan de textile et de possibilités en somme !
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Moins de filets, plus de fil
Ce projet cible une pollution souvent hors radar : les filets de pêche abandonnés, qui représentent à eux seuls 10 % des déchets plastiques sous-marins. Avec une durée de vie estimée à 600 ans, ces mailles fantômes continuent de piéger la faune marine bien longtemps après leur dernier lancer. C’est face à ce constat que Marine a décidé d’agir, en transformant ces déchets silencieux en ressources précieuses, et en donnant à l’industrie textile un nouveau souffle, plus durable et plus local. Une démarche qui résonne avec celle de Sao, la néréide grecque, gardienne des marins… d’où le nom de la startup, évidemment !
Actuellement en pleine phase de pré-industrialisation, SAO Textile prépare sa première levée de fonds avec un cap, celui de changer d’échelle. L’ambition pour 2026 ? Lancer la commercialisation de ses bobines de fil recyclé, renforcer ses équipes sur le terrain, et développer sa propre ligne textile. Un projet soutenu par des acteurs de l’innovation en Occitanie comme l’agence d’attractivité économique Blue Invest, le Syndicat Mixte du Bassin de Thau, la French Tech Méditerranée ou encore Bpifrance. Et ce n’est qu’un début. D’ici 2030, la startup vise à s’imposer comme la référence française du textile recyclé, en tissant une filière éco-responsable à partir de nos déchets marins.
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Une histoire de mers… et de modèles
Derrière le fil de ce projet, il y a une vision. Celle d’un nouveau modèle textile, plus local, plus traçable, plus éthique où les vêtements racontent une histoire, de la mer à l’étagère. Après 15 ans dans la mode et un engagement auprès de l’ONG Project Rescue Ocean, Marine passe de la fast-fashion au slow-impact.
SAO Textile, c’est un peu le fil rouge de cette série GreenTech : des projets concrets, des idées innovantes et surtout, des gens qui agissent. L’avenir du textile se tricoterait-il avec des filets de pêche ? Marine dit oui. Et nous, on signe des deux mains.
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