Imaginez que le temps de prendre un café à la « stass », votre voiture électrique récupère toute son autonomie aussi rapidement que la voiture thermique à la pompe d’à côté… Un doux rêve qui devient petit à petit réalité sur le Caillou et qui est aussi celui de Pierre Krafft, directeur du groupe SLK Mobility ; son objectif ? Installer de plus en plus de stations de recharge pour voitures électriques au profit des Calédoniens. Branché ?
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“Rouler branché”, le futur crédo calédonien ?
Hier, mercredi 29 mars, le réseau de recharge du territoire s’est développé un peu plus avec l’inauguration de la borne du groupe SLK Mobility à la station Hertz, de la route de l’Anse Vata. Une inauguration symbolique faite en présence des partenaires et des pouvoirs publics : le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, représenté par Christopher Gygès, l’ACE et l’ADEME pour ne citer qu’eux. Pierre Krafft, à la baguette, a ainsi débuté son discours par un parallèle historique :
« En 1970, cette station était l’une des premières stations à essence de Nouméa. Cinquante-trois ans après, elle devient la première station de recharge 100% électrique de la ville, marquant ainsi une étape importante dans l’adoption des véhicules électriques en Nouvelle-Calédonie. »
Pierre Krafft, historique..
En parlant d’histoire, dans le parc automobile calédonien, les véhicules électriques ont opéré récemment une timide apparition. En 2021, seules 62 voitures qualifiées de “propres” ont été vendues, soit à peine 1% des ventes globales de véhicules. En 2022, le territoire ne comptait encore que 200 « VE ». Tristounets, ces chiffres ? Mais non, hauts les prises ! Aujourd’hui, plusieurs acteurs du pays prennent place sur le siège conducteur et appuient sur la pédale d’accélérateur, direction la transition énergétique et toujours plus d’écomobilité. Ainsi, le gouvernement a annoncé viser les 18 500 véhicules électriques en circulation à l’horizon 2030. Dans cette optique reverdie, le groupe SLK Mobility a décidé d’agir en faveur de l’environnement en s’engageant vers l’autonomie énergétique et l’énergie propre. Premier témoin de cette motivation, l’agence Hertz, partenaire du groupe, dispose déjà d’une cinquantaine de véhicule électriques disponibles à la location.
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La preuve par l’exempl(arité) !
Pourtant, si l’achat d’un tel véhicule est une démarche écologique qui paraît sensée, pouvoir recharger un VE facilement, est une barrière qu’il fallait lever ; or, cette épineuse question de recharge persiste dans les esprits des citoyens et freine souvent leurs envies. En effet, les Calédoniens redoutent encore certaines situations qui pourraient être problématiques, parmi lesquelles un long déplacement sur l’île – et paf, une panne ! – ou bien l’impossibilité d’accueillir une borne de chargement à son domicile… Comme le précisait le CEO de SLK Mobility, l’autonomie de 300 à 400 kilomètres des véhicules est aujourd’hui une réalité : le déplacement pour l’inauguration de la borne du Sheraton de Deva qui a eu lieu lundi dernier en est une parfaite illustration :
Je me suis moi-même rendu à cette inauguration grâce à l’un de nos véhicules électriques et, le résultat est plus que concluant puisque… je suis arrivé à destination et revenu à Nouméa sans aucun problème !
Pierre Krafft, l’aventurier précurseur !
Et comme un “borneur” n’arrive jamais seul, sachez qu’il existe déjà une quinzaine de bornes « tous publics » réparties de Poum à Yaté, dont huit sont en activité dans le seul Grand Nouméa. Pari tenu !
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Effacer les craintes et gommer les a priori…
Et vous, chers lecteurs, peut-être compterez-vous bientôt parmi les futurs propriétaires de bolides électriques ? Si l’idée vous paraît encore saugrenue – et pourquoi donc finalement ? – cela n’a certainement rien à voir avec les solutions de recharge des VE. Et pour cause : avec l’accompagnement offert par la startup 100% calédonienne Hivy, localiser et utiliser sa borne a tout d’un véritable jeu d’enfant !
En effet, grâce au partenariat conclu entre Hivy et le groupe SLK, vous pourrez géolocaliser les bornes directement sur votre smartphone et savoir si elles sont disponibles et compatibles avec votre véhicule. Il n’y a alors plus qu’à suivre le mode d’emploi. Tout d’abord, commencez par vous rendre à une de ces bornes de chargement. Ensuite, identifiez-vous avec votre application, votre badge ou le QR code collé sur la borne. Branchez alors votre véhicule selon le type de charge que vous possédez. Enfin, suivez l’avancement de votre chargement et arrêtez-le en badgeant ou stoppez la recharge directement depuis votre smartphone. Un véritable jeu d’enfant… enfin, de conducteur majeur en possession du permis B plutôt !
Il ne reste plus qu’à démocratiser cette nouvelle vision de la mobilité pour un avenir plus respectueux de notre planète. Et ça risque de ne pas être une mince affaire comme l’a déclaré Christopher Gygès, membre du gouvernement, avec un brin d’humour : « changer les mentalités sur le véhicule électrique en Nouvelle-Calédonie est probablement plus difficile que de trouver un accord institutionnel en ce moment ! ». Cependant, après l’installation d’un schéma de maillage et le lancement d’une campagne de communication pour marquer les esprits, le membre du gouvernement a pré-annoncé la prochaine étape : une mise en place d’un bonus écologique ou encore d’une prime à la conversion pour l’achat d’un véhicule électrique.
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Un dernier mot ?
Après une intervention passionnée mais perturbée par le tumulte des cars, voitures et motos défilant sur le béton de la Route de l’Anse Vata, Pierre Krafft a fait miroiter à ses interlocuteurs un drôle d’avenir... silencieux ! Dans dix ans, il n’y aura peut-être plus tellement de bruits de circulation sur la route de l’Anse Vata et l’on pourra alors prononcer ses discours d’inauguration dans un silence complet. Pour en arriver là, il faudra néanmoins faire comprendre à ce pick-up équipé d’un autocollant arrière “Fuck Greta” que ce n’est pas parce qu’ils est dans une voiture qu’il prend le bon chemin !
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