Belotte et rebelote… Pour sa sixième édition des « Journées de la Mer », le cluster maritime de Nouvelle-Calédonie (CMNC) réunissait tout le gratin du secteur maritime dans les locaux de la Province Sud avec un cap bien déterminé : l’économie bleue. Entre la présentation de projets tels que « De la pêche à la cocotte-minute » ou l’« Ocean Hackathon Nouvelle-Calédonie », trois tables rondes, pas mal de speechs d’experts sur la pêche, le projet du Port Numbo ou encore la croissance bleue du nickel, la Nouvelle-Calédonie semble troquer les pagaies contre un moteur électrique : c’est une excellente nouvelle pour tout le territoire !
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Introductions et éducation « aux choses de la mer »
Le COVID circule toujours en Calédonie et l’introduction « visio-conférencée » du président du CMNC, Philippe Darrason, cas contact improvisé, sonnait comme un troublant rappel de cette réalité sanitaire. Pourtant, derrière son écran d’ordinateur, il illustrait parfaitement l’impact des outils numériques et des nouvelles technologies sur nos usages quotidiens et introduisait ainsi une nouvelle édition où la (r)évolution digitale serait au cœur des échanges. Alors que la présidence de la Province Sud lui emboitait le pas en sa qualité d’hôte et partenaire, le ton était donné : « Les Journées de la Mer » sont devenues le RDV incontournable des acteurs de l’économie bleue qui, une fois n’est pas coutume, étaient réunis dans l’auditorium et semblaient tendre vers un même objectif : faire de la Calédonie « THE LAGOON TO BE » entre histoire et modernité, au croisement de l’Asie et de l’Océanie.
Deux premières présentations autour de « la filière NHU » et du « stock historique des fusées périmées » ont dicté le tempo de cette première partie de matinée, avant qu’une session « plénière » de deux heures compilant six sujets d’« intérêts généraux » plantent définitivement le décor. Éducation d’abord, avec un retour d’expérience sur le « Parcours Mer », un programme « d’éducation aux choses de la mer » soutenu par le CMNC, le cluster « Comité 3E » et le Vice-Rectorat ; les étudiants des différents lycées participants, timides au « mic’ », défilèrent, vidéos à l’appui, pour souligner, une fois de plus, le rôle crucial de la pédagogie dans l’appropriation de l’océan et de son économie par les futures générations. Certains ont découvert des métiers, d’autres des vocations mais une chose est sûre : tous se sont sentis pleinement concernés par ce futur bleu calédonien.
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La tech au soutien d’une croissance bleue
Aussi hyperactif, qu’hyper-engagé, Lionel Loubersac est l’une des figures locales de ce vaste secteur qu’est le maritime. Alors, qui de mieux que lui, dans sa créativité exacerbée et son expérience de vieux sage pour rêver d’un projet d’Océanoscope calédonien ? Bien plus qu’un simple songe, cette vision d’un lieu qui « rassemble la connaissance pour faire comprendre et aimer la mer » sonnait comme un écho au Futuroscope de Poitiers. Mais pour que les visions deviennent réalités, faut-il encore que les synergies se créent… Et à ce sujet, le projet « Port Numbo, pôle d’excellence maritime » présenté par Luc Sorlin, marotte par excellence, en requiert de nombreuses. Un sujet aussi passionnant que complexe à mener qui pourrait doper la croissance économique calédonienne grâce à sa position stratégique sur l’axe « indo-pacifique ». Qui vivra, verra, dit l’adage… Voyons vite tout de même !
Avec un poil de retard et alors que les estomacs vides se répondaient en écho, Jean Massenet, vice-président du CMNC, en a profité pour présenter la 7ème édition du Ocean Hackathon et la participation de la Nouvelle-Calédonie, embarquant avec elle d’autres régions océaniennes ; un événement où la « tech » rencontre la « mer » dans un logique « bottom up » qui a su séduire l’année passée, après avoir rencontré un succès d’estime auprès des publics. Et puisqu’une des thématiques récurrentes de ces deux journées concernait la « sensibilisation des publics et la visibilité des acteurs du maritime », notre fondateur, Guillaume Terrien, a profité de l’occasion pour annoncer inopinément la création d’un webmédia dédié à l’océan, aux lagons et aux eaux calédoniennes. « NeOcean.nc » verra donc le jour début 2023 avec une mission d’intérêt général : offrir la visibilité qu’elles méritent aux actualités maritimes calédoniennes. RDV en janvier prochain !
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L’innovation au service des eaux calédoniennes
D’une bonne nouvelle à une autre, les métallurgistes, épaulés par Hugues Danis, s’étaient auparavant appropriés le micro pour présenter leurs dernières démarches en matière d’énergies vertes et de transports marins. Là encore, la technologie était au cœur des débats ; entre le « CAT » de la SLN et la centrale à hydrogène de Prony, l’industrie du nickel recherche, travaille et développe son futur mix énergétique qui concernera, en partie, le transport maritime. Une session captivante et des projets dont on aimerait bien entendre parler plus souvent… Reste à convaincre les porte-paroles de venir nous présenter ça sur NeoTech… Ce n’est pas faute d’avoir essayé mais qu’importe, les « star companies » calédoniennes ont un rôle plus que capital à jouer pour le territoire.
Après un retour en pitch et en vidéo sur notre chère « Groupama Race », la première matinée tirait son rideau sur un déjeuner networking au « Bout du monde » ; l’occasion de potentiellement lier la parole aux actes et de commencer à les trouver, ces satanées synergies dont tout le monde parle. Ne restait plus qu’à digérer suffisamment vite et retrouver un second souffle pour participer aux trois tables rondes de l’après-midi. « Infrastructures pour les navires de 1000T : moyens de levage », « Parc de la mer de Corail : les enjeux économiques », « L’innovation au service de la mer » trônaient en reines de la collecte des neurones marins. Autant vous dire qu’on est venu glisser quelques idées à la dernière mentionnée. Mais ça, c’est une autre histoire : promis, on vous la raconte très vite !
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