Alors que le gouvernement a récemment annoncé un plan de relance économique dont l’un des piliers repose sur le soutien à l’entrepreneuriat et l’innovation, Christopher Gygès poursuit sur la lancée de l’internationalisation des startups calédoniennes. En effet, tout au long de la semaine, si les conditions « extérieures » le permettent, une délégation de huit startups calédoniennes décollera pour Paris. Un VivaTech 2.0…
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La « tech » s’envole (à nouveau) pour VivaTech
En ce mardi 14 mai « historique » – dans le mauvais sens du terme -, la conférence de presse de Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge, notamment, de l’économie numérique, a raisonnablement été annulée. La Station N, comme de nombreux autres lieux du territoire, restera donc vidée de ses talents et de l’activisme des entrepreneurs qui la font habituellement rayonner de mille feux. Sur un Caillou dans l’impasse économique et sur fond de crise politico-sociale, l’innovation technologique et, plus globalement, l’entrepreneuriat, représenteraient pourtant un bon moyen de construire un avenir moins « nickel-dependent ».
« VivaTech 2024, une vitrine pour valoriser le savoir-faire des startups calédoniennes ».
DP gouvernement de la Nouvelle-Calédonie
Un titre marketing pour un dossier de presse qui devait illustrer une présentation des startups retenues pour aller représenter l’innovation calédonienne au sein du plus grand événement mondial dédié aux startups : Viva Technology. Ainsi, dans le cadre de sa nouvelle stratégie « New Caledonian Tech 2027 », le cabinet de Christopher Gygès persiste et signe pour faire des secteurs de la tech et du numérique, des « secteurs de transformation et de diversification économiques forts ». Et cela passe par une « évasion locale » et une vision tournée vers le régional et l’international.
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VivaTech, épisode 2
Ainsi, une délégation tentera de représenter la Nouvelle-Calédonie à l’échelle de l’innovation internationale à travers la tenue d’un stand de 30m2 situé dans le Hall 1, à l’emplacement G57. Ce groupuscule « tech » sera composé du GNC, de la DINUM, de 12 startups – 8 calédoniennes, 4 régionales –, de quelques partenaires et des membres de l’écosystème, parmi lesquels, le Pôle Inno et la French Tech Nouvelle-Calédonie.
Ses objectifs affirmés dans le dossier de presse ?
- Promouvoir la marque « New Caledonian Tech » en local et sur la scène internationale afin de valoriser l’écosystème et le territoire ;
- Appuyer le développement des filières d’avenir qui permettront la croissance de l’écosystème « tech » ;
- Accélérer les opportunités de business pour les startups ;
- Établir des partenariats internationaux et des synergies avec d’autres territoires.
Aussi, les leaders de la « blue-greentech » ont été sélectionnés lors d’un appel à candidature datant de mars 2024 ; vous pourrez ainsi suivre VISIOON, Terciel, Digibarre, AgriLogic Systèmes, Testeum, FireTracking, Atoflow et Optimal RH en « mondo-vision » pendant quatre jours, du 22 au 25 mai, au Parc des Expositions, situé à la Porte de Versailles. On ne vous fera pas l’injure de présenter une énième fois ces pépites qui seront rejointes par quatre startups de la région : Ito Ito et Wigo de Polynésie Française, Postumo et Tickee de Nouvelle-Zélande. Une joyeuse « bande » dont l’objectif prioritaire se résume en un mot : export.
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Entrepreneurs rugbymen ?
Cette deuxième participation de la Nouvelle-Calédonie au plus grand salon mondial de l’innovation en dit assez sur la volonté d’ouverture de l’écosystème calédonien et de son besoin de reconnaissance à l’échelle internationale. Et si « la Nouvelle-Calédonie entend incarner l’ambition de son nouveau plan stratégique pour l’économie numérique et faire du territoire une cyber-référence dans le Pacifique insulaire », peu de doutes demeurent quant à la pertinence d’un tel déplacement. Ainsi, à l’instar des vaillants rugbymen du Pacifique, la délégation poursuivra un seul et même objectif : transformer l’essai.
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