Des legos au bateau, il n’y a qu’un pas (à éviter de faire sur les premiers cités) ! Rendre accessible à tous la navigation, c’est le projet de François Tissier qui, après 20 ans de voile en Nouvelle-Calédonie, a conçu un modèle de catamaran intégralement démontable : l’Iziboat. Découverte d’une innovation qui pourrait bien démocratiser l’accès à la navigation dans le monde entier.
L’Iziboat, easy pour tous ?
Ancien planchiste professionnel, François Tissier a passé plus de vingt années sur le lagon avant de rentrer en métropole où il s’est installé à l’Île-de-Ré. C’est d’ailleurs sans doute à travers les nombreux bords tirés sur notre cher lagon que cette idée lui est venue : rendre accessible à toutes et tous la navigation grâce à un concept de catamaran entièrement démontable.
« J’ai ce projet de catamaran démontable en tête depuis longtemps. J’ai tout imaginé, mais je n’avais aucune connaissance en conception de bateau et je ne savais pas dessiner. Je n’ai jamais été un commercial également. Petit à petit, j’ai acquis toutes ces connaissances pour concrétiser ce que je souhaitais réaliser afin de permettre à tout le public de prendre la mer facilement en toute sécurité. », confirme d’ailleurs l’inventeur-navigateur.
Co-construction étudiante et mini-prix
Terminé en 2018, le premier prototype de l’Iziboat a subi la crise sanitaire de plein fouet et sa commercialisation a donc été retardée. Néanmoins, ce précieux temps de latence lui a permis de corriger certains défauts de conception constatés par les utilisateurs grâce à l’aide d’un étudiant en DUT Génie Mécanique et Productique de l’IUT de Mantes-la-Jolie. Joeffrey Leroux précise : « J’ai collaboré en visio-conférence pour réaliser ce projet de moteur électrique qui entre dans le cadre de mes études. »
Un montage de bateau fait en 20 minutes chrono même pour les « non-bricolos », un prix qui s’élève entre 9 000 et 15 000 euros selon les options choisies et un petit moteur électrique sur le modèle le plus équipé. Quasiment impossible à faire chavirer, l’Iziboat peut naviguer en mer jusqu’à Force 4 barré grâce à un joystick qui ressemble fort à celui d’un jeu vidéo ou d’un manche pour piloter un avion.
Deux jours de tests à Dieppe
Accompagné par son premier client, Graham Precey, un Britannique récemment installé à Dieppe, l’Iziboat a pu naviguer sereinement sur le bassin du port de commerce grâce au concours du club nautique de Dieppe. Ainsi, durant deux jours, sa petite voile aux couleurs fluo a pu prendre le vent et valider le concept.
Il ne reste plus qu’à espérer que François Tissier se souviendra avec nostalgie du lagon et qu’il reviendra en Nouvelle-Calédonie avec son kit à voile dans la valise… Les dugongs et les Calédoniens n’attendent que ça !
(Sources : Les Echos, Paris-Normandie.fr, Iziboat.com)