On dit souvent que la Nouvelle-Calédonie est une terre de pionniers… et ça ne risque pas de s’arrêter avec “Start up à l’école“, un programme pédagogique qui vise à sensibiliser les élèves à l’innovation. Co-porté par Lagoon et L’iNCubateur, le dispositif s’appuie sur un trio complémentaire : un entrepreneur, une entreprise et un incubateur. Quel meilleur moyen pour faire de nos jeunes les entrepreneurs innovants de demain ? 

Petit résumé des projets 2021 – 2022 de © Start up à l’école

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L’innovation et l’entrepreneuriat au programme

Le programme « Start up à l’école » est, à l’origine, une initiative de l’incubateur métropolitain Agoranov en réponse à un constat simple : l’entrepreneuriat et l’innovation sont à la fois des solutions pour faire baisser le chômage mais également pour contribuer à créer le futur de notre planète face à des enjeux climatiques et économiques de plus en plus prégnants. C’est donc dans ce cadre que se place ce programme porté par des entrepreneurs et adressé à des publics scolaires. 

Le dispositif « Start up à l’école » propose de mettre en relation une startup et des étudiants à travers une problématique professionnelle à laquelle ils vont devoir répondre, « main dans la main ». Pour ce faire sont organisés des ateliers thématiques et pratiques sur quelques mois qui permettent aux élèves d’acquérir des compétences et peut-être même de générer des vocations parmi les jeunes générations. Un bon moyen de faire rentrer les notions d’innovation, d’entrepreneuriat et de transformation numérique directement dans nos écoles ! 

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“Start up à l’école” au LPFA de Bourail

En Nouvelle-Calédonie, ce programme n’est pas à son coup d’essai puisqu’il existe depuis 2018 déjà. Mis en place par le Pôle Innovation de l’ADECAL Technopole, la première édition avait vu la startup AEDES System et les lycéens de Jules Garnier travailler autour d’une solution d’observation des gouttières grâce à une GoPro. Rebelote en 2020 mais cette fois avec l’équipe d’Ecopavement qui a rencontré les 1ères STD2A / ITEC pour créer des dalles innovantes

En 2021, c’est avec l’icône locale de l’entrepreneuriat féminin, Christiane Waneissi et sa startup Pacifik Market, que le programme avait pu suivre son cours avec le lycée Jules Garnier. L’entrepreneuse en a tiré un bilan tellement positif qu’elle a replongé pour cette nouvelle édition en compagnie, cette fois, des élèves de la toute nouvelle filière « Formation Complémentaire Initiative Locale – E-commerce et marketing (FCIL) » du Lycée Professionnel François d’Assise de Bourail sous la supervision de Pascal Gangutia

Retour d’expérience sur l’édition de cette année © Start up à l’école

Au programme de cette année, les élèves ont travaillé à la « création d’un prototype de site marchand mettant en avant les artisans femmes de la Nouvelle-Calédonie et leurs produits ». Pour compléter ce dispositif, deux ateliers, animés par des collaborateurs de Lagoon, Aude Henrotay et Jonathan Paulus, ont été organisés avec pour thématiques « Hébergement de sites web » et « veille stratégique et concurrentielle » et un shooting photo a permis aux participants d’agrémenter le prototype. Fast fashion ! 

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L’innovation technologique pour répondre aux défis futurs

« Inviter » l’innovation et l’entrepreneuriat à l’école, dans une époque et un contexte où la sécurité de l’emploi n’est plus garantie et où l’innovation technologique pourrait intervenir comme la seule et unique réponse aux défis de notre futur, revêt tout de la bonne idée. 

Le triptyque « entrepreneur, entreprise, incubateur » est complémentaire et performant et permet aux élèves de se faire une première expérience à mi-chemin entre le théorique et la réalité économique du marché. Tout porte à croire que ce dispositif est non seulement efficace mais qu’il est également nécessaire dans une époque où la transformation digitale a complètement bouleversé les paradigmes du marché du travail. Un « tiens » vaut mieux que deux « tu l’auras » dit-on… 

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