La protection de l’environnement est un défi pour chaque être humain ! Alors que de nombreux indicateurs écologiques virent au rouge, l’innovation technologique peut jouer un rôle important dans cette lutte quotidienne pour la préservation de notre espace de vie. Dans ce contexte, chaque semaine, NeoTech vous fait découvrir une startup, locale ou internationale, issue de l’univers de la #GreenTech.
Après avoir découvert Teebike et ses roues magico-écolo, ce nouvel épisode se tourne vers Urban Canopee, une startup qui propose de végétaliser les villes grâce à des corolles novatrices permettant de rafraîchir l’air. Un mobilier urbain qui a fait ses preuves et séduit les villes à travers le monde.
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Des chercheurs à la manœuvre…
« Végétaliser à grande échelle est la solution naturelle la plus efficace pour rafraîchir les villes, lutter contre les canicules et préserver la biodiversité ». C’est le constat tiré par les fondateurs de la startup « Urban Canopee » dans un manifeste sans concession face à l’urgence climatique. Suite à la canicule métropolitaine de 2016, Jean-François Caron, directeur de recherche au laboratoire Navier de l’école des Ponts ParisTech, propose à Hubert Michaudet l’idée d’utiliser les compétences en calcul avancé de structures légères élastiques pour végétaliser la ville.
Après avoir assemblé des compétences complémentaires de trois autres chercheurs de l’École des Ponts ParisTech, Hubert Michaudet et Elodie Grimoin fondent « Urban Canopee » avec la verte ambition de créer des corolles végétales modulaires et autonomes destinées à être intégrées dans des lieux où le béton règne en maître : souterrains, parkings, terrasses bitumées, cours de récréation ou encore espaces dallés… Ces corolles « hightech » disposent en outre d’un système d’irrigation intelligent et autonome alimenté par l’énergie solaire.
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Des corolles vertes et intelligentes
Le concept est proche de ce que nos cocotiers apportent depuis la nuit des temps : de l’ombre ! La gamme de « Corolles » disposent ainsi d’une structure légère, flexible et modulable en matériaux composites de plusieurs mètres de haut sur laquelle sont intégrées diverses plantes grimpantes – Akebies, Clématites, Aristoloches… – sélectionnées « pour leur adaptation particulière aux conditions urbaines (…) et leurs grandes surfaces foliaires ». Véritable climatiseur naturel, ce mobilier urbain « new gen’ » forme ainsi une sorte de toit qui « par ombrage et évapotranspiration » maintient la fraîcheur, capte et stocke le CO2 et reverdit ainsi les sites urbains.
Pour alimenter ces corolles végétales, l’équipe a développé « Sensopee », un système d’irrigation « smart » qui permet de fournir aux plantes le bon apport d’eau au bon moment. Assisté par des capteurs intelligents et intégrant les données météorologiques ainsi que l’état hydrique du sol, l’algorithme choisit ainsi d’arroser lorsqu’il déterminer que le besoin se fait sentir. Ce système d’irrigation est alimenté par des panneaux solaires et envoie les informations par le réseau Sigfox afin d’économiser la ressource en eau. Et pour boucler la boucle technologique, les données captées sont visualisables en temps réel sur l’espace client : une « dataviz » utile pour les gestionnaires.
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El Niño n’a qu’à bien se tenir !
Déjà présentes dans plus d’une centaine de villes européennes, les corolles envahissent désormais également les Pays du Golfe et s’exportent même jusque chez nos voisins australiens. Accompagnée par l’Urban Lab, la startup a déjà réalisé une levée de fonds d’1,7 millions d’euros auprès de BTP Capital Investissement et de la Banque des Territoires pour poursuivre son développement à l’international. Ne reste plus qu’à partager le dernier mot d’Élodie Grimoin : « en végétalisant un quart d’une ville, on peut faire baisser sa température de 2 à 4 degrés ! Le végétal, c’est la meilleure clim’ naturelle qui existe ». Allô Nouméa, ici El Niño…
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