La Calédonie s’est réveillée avec la gueule de bois (musicale) en ce doux mercredi matin ! Hier, – fête de la musique oblige – que ce soit sur le parking de la Mairie de Boulouparis, au cinéma de Dumbéa ou au « Big Up Spot » de Koutio, les Calédoniens se sont trémoussés au rythme des notes qui les font vibrer. Rien de « tech » dans tout ça, si ce n’est peut-être un DJ set techno au MV…?
A l’occasion des 40 piges de la « teuf de la zik » – #BOOMER ! -, NeoTech s’est penché sur l’innovation dans le secteur musical et vous a dégotté une première mondiale : un concert de musique électronique conçu par la pensée en direct-live ! Explication d’une performance « tech au carré ».
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Techno-logie, une Molécule expérimentale
Hier, vous étiez sans doute gentiment en train de trémousser du popotin sur un rythme suave en sirotant votre petit « gin-to » du mardi soir devant des artistes qui s’enjaillaient sur leurs instruments. Efficace mais old school ! Vieille école parce qu’il y a moins d’un mois, au CENTQUATRE, un établissement parisien du 19ème, le DJ Molécule ambiançait le « dance floor » grâce à… son cerveau !
Dans le cadre d’un projet intitulé « Brain Performance Mix » en partenariat avec la startup Nextmind, l’ami tourneur de disques a proposé à son public une expérience inédite : grâce à un bandeau neuronal conçu par la startup, il a donné naissance à une œuvre musicale « live », en partie créée par son hippocampe. Une technologie complètement délirante qui permet de décoder en temps réel les signaux émis par le cortex visuel du cerveau. Après de longs mois d’expérimentations et tests divers, le dispositif développé par Nextmind ouvre ainsi la musique électronique à un processus créatif totalement nouveau.
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L’instru du turfu ?
Concrètement, l’expérimentation tech se situe au croisement de la domotique et de la réalité virtuelle. Sur le front de l’artiste, un bandeau doté de huit capteurs placés à l’arrière du crâne perçoit les signaux émis par le cortex visuel afin de les transformer en commandes numériques. Le DJ s’est ensuite positionné devant J.I.L – petit surnom qu’il a donné au rectangle vertical de 3 mètres – pour synchroniser l’appareil avec ses yeux. Il ne lui restait plus qu’à imaginer un pad dont il a pu manier les commandes grâce à sa pensée et à sa vue. Pilule rouge ou pilule bleue ?
Vous avez opté pour la pilule rouge ? « Welcome to the real world » ! Un monde sonore nouveau basé sur des algorithmes combinant machine learning et neurosciences. Un binôme techno-cérébral dirige ce drôle d’instrument qui, lui-même, se perfectionne et évolue au fil des prestations « live » de ses hôtes. Même si le dispositif reste actuellement encore instable car également relié aux émotions – stress, état psychique et humeur du musicien etc. -, Molécule, l’artiste expérimental, est convaincu du potentiel de cette technologie.
« Il y a d’une part des paramètres de contrôle, de jouabilité où je déclenche des notes, des harmonies. Je joue vraiment sur les paramètres du son. Et il y a un autre aspect de contrôle qui est lié aux huit capteurs qui sont derrière mon cortex visuel, qui envoient constamment des datas à l’instrument, qui module le son en permanence selon mon état d’humeur, selon mon état physique. Et ça crée un son qui est à chaque fois un peu unique »
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A quand un petit passage en Calédo ?
Même si l’abus de pilules est déconseillé pour la santé, vous conviendrez sans doute que cet article vous a fait plonger dans un monde nouveau, à mi-chemin entre l’art et la technologie. DJ Molécule n’en est pas à son coup d’essai et on vous recommande vivement d’aller faire un tour sur son SoundCloud pour découvrir ses expérimentations sonores. Vous n’en croyez toujours pas vos oreilles ? Lançons-lui un appel : à quand une petite soirée tech au carré à la Bodeg’ ? Avec un peu de chance, on y trouvera peut-être même quelques licornes…
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