Alors que la « belle du nord » s’est endormie pour le prochain semestre et que les incertitudes économiques industrielles se multiplient sur notre Caillou, l’OPT et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie « continuent d’avancer », notamment sur le déploiement des réseaux privés 5G. Première étape, l’installation d’un démonstrateur à la Station N, annoncée en grandes pompes lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée hier en présence de nombreux acteurs tech du territoire. 

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A peine installée, adieu la 4G ?

En cette Saint-Valentin, c’est un Christopher Gygès au discours volontiers positiviste qui a introduit la séance « tech » de la semaine pour annoncer « l’arrivée de la 5G en Nouvelle-Calédonie ». Après un rappel de la (triste) situation économique actuelle des mines et les félicitations d’usage aux acteurs concernés, le politicien a partagé le micro avec le Boss de l’OPT, Thomas De Deckker, qui s’est réjoui de ce premier pas vers l’intégration des réseaux « 5G privés » dans les secteurs industriels calédoniens.  

« Il y a trois piliers pour l’avenir de la métallurgie calédonienne : l’énergie, l’accès à la ressource et l’amélioration de la compétitivité des industries, notamment grâce aux nouvelles technologies dont la 5G fait partie ».

Christopher Gygès, hôte et membre du gouvernement 
5G
Christopher Gygès, Yoann Lecourieux et Thomas De Deckker en pleine Saint-Valentin © NeoTech

C’est alors que les techniciens sont entrés en scène et, pour débuter, c’est Nicolas Mathey, chef du département SI de la « Vieille Dame SLN » – encore une ! – qui a détaillé les « perspectives et cas d’usage de la 5G industrielle dans le secteur du nickel ». Au cours d’une présentation fluide, explicite et relativement sommaire, Nicolas a ainsi partagé les principaux avantages de la technologie : la gestion d’un seul un réseau sans fil pour tous les usages, des appareils informatiques, au drone, en passant par les talkies walkies et autres capteurs et IoT mais également, et surtout, une plus grande mobilité grâce à un meilleur spectre, une meilleure latence – temps de transmission entre le signal d’entrée et de sortie –, une meilleure gestion de la densité et un débit démultiplié pour une interconnexion totale de tous les appareils présents dans une zone industrielle. Pour résumer : hyper-connecter, simplifier, accélérer ! 

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Le premier démonstrateur de réseau 5G privé

Après ce premier quart d’heure concis et techo-pédagogique, ce fut au tour d’Olivier Amat, directeur des télécommunications de l’Office de présenter la stratégie de l’OPT concernant la 5G. Rappel de l’historique 2, 3, 4G avant de mentionner les promesses de la 5G : « jusqu’à 10Gbps de débit, jusqu’à 100 fois plus d’objets connectés par zone de couverture, jusqu’à 10 ans de durée de vie pour les batteries d’objets IdO de faible puissance, 99,999% de disponibilité, 5 millisecondes de latence et 100% de couverture ». Prends ça dans ta tronche vieille 4G ! Passés les quelques détails technico-tactiques et définitions « ergotiques », Olivier a annoncé un prochain déploiement de la tech localement avant de conclure sur une stat’ intéressante : en moyenne, aujourd’hui, chacun d’entre nous utilise deux fois plus de données en une seule semaine que sur toute l’année 2010. Data-vores nouzot’ !  

« On a prévu des workshops sur les jours qui viennent, le réseau est temporaire, on est sur de la 2,6 giga et on va faire tourner ce démonstrateur de fin janvier à fin février 2024. »

Olivier Amat, amateur de 5G 

La demi-heure de conférence venait de sonner et Frédéric Prevot, représentant d’Ericsson France et gestionnaire de ce POC, s’empara du micro pour « présenter la vision d’Ericsson sur les réseaux privés » et quelques cas d’usage « all around the world ». L’idée principale derrière sa présentation fut de vanter les bienfaits de la technologie au service des industries. Il faut dire que transformer la connectivité en productivité est un rêve pour tout centre industriel qui se respecte : personnel augmenté « pour la sécurité et la performance », data-centric « pour plus de précision et un contrôle amélioré » et automatisation pour « l’efficacité et une meilleure utilisation des actifs« . Usines de production, industries offshore, secteur de l’énergie, ports, aéroports et donc mines sont les principales cibles de ces réseaux privés ultra-connectés.

« Ce qui est extrêmement innovant avec la 5G, c’est qu’on va être capable de mettre en place une plateforme de télécommunications qui va répondre aux besoins des utilisateurs grand-public et, à partir de cette même infrastructure de télécom, on va également être capable de mettre en œuvre des cas d’usage industriels. » 

Frédéric, public – privé, tous à la 5G !

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La 5G à la Station N

Avant les petits fours, ne restait plus qu’à conclure cette conférence de presse par une vidéo explicative du démonstrateur et quelques mots de soutien et de remerciements énoncés par Christopher Gygès devant un public encore garni. Une fois n’est pas coutume, nous avons profité des applaudissements de transition pour quitter la Station sans oublier de prendre une petite photo d’une… antenne. Démonstration terminée. 

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