À la Station N, lieu « totem » de l’innovation, Nicolas Hazard, fondateur du groupe INCO, a répondu aux multiples questions des entrepreneurs calédoniens. Menée d’une main de maître par Gloria Loquet, cheffe de projet du cluster OPEN NC, cette discussion a dessiné un avenir prometteur pour les initiatives novatrices de la Nouvelle-Calédonie.
Cependant, un défi se pose : la situation insulaire et éloignée incite parfois les entrepreneurs calédoniens à s’expatrier pour concrétiser leurs idées ou à demeurer isolés avec des solutions potentiellement bénéfiques pour un public plus large. L’intervention de Nicolas Hazard a injecté un souffle d’optimisme en partageant son savoir-faire acquis au fil des années, offrant ainsi une lueur d’espoir pour surmonter ces obstacles.
« La Nouvelle-Calédonie ressemble à une constellation incomplète, en attente de quelques étoiles manquantes. Nicolas Hazard pourrait bien être celui qui les apportera.«
Vaimu’a Muliava, membre du gouvernement chargé de la transition numérique et du développement de l’innovation technologique, porté par sa métaphore favorite.
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Nicolas Hazard, l’entrepreneur qui veut changer le monde
Bien que le nom INCO & Co résonne comme le nom d’un grand groupe minier, il s’agit en réalité d’un fonds d’investissement privé dédié au développement des startups les plus prometteuses de la nouvelle économie inclusive et durable. L’initiative de Nicolas a commencé il y a dix ans, lorsqu’il cherchait à bouger les lignes. Pensant initialement à la politique, il a rapidement réalisé que la transition de la parole à l’acte était un processus trop lent. C’est donc à l’entreprenariat qu’il s’est consacré. Son objectif ? Bâtir une économie orientée vers l’homme et la planète, une utopie qu’il estime réaliste.
Afin de concrétiser cette vision, INCO a développé des activités d’investissement, d’incubation et de formation visant à soutenir les entreprises innovantes et les futurs leaders de l’économie à venir. Présent dans 140 pays et gérant un portefeuille de plus de 570 millions d’euros, INCO & Co se distingue par sa méthodologie unique d’analyse, d’évaluation et de sélection des entreprises. Un critère déterminant de cette approche est l’aspect extra-financier du projet, englobant des valeurs qui ne sont pas mesurables sur le plan financier, notamment l’impact social et environnemental. Sur cet aspect, la Nouvelle-Calédonie regorge d’innovations à offrir.
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Une venue qui n’est pas due au « hasard »
Ce jeu de mots a poursuivi Nicolas Hazard tout au long de son voyage, mais il n’en demeure pas moins vrai. En effet, depuis maintenant deux ans, la Nouvelle-Calédonie élabore et met en œuvre un projet de société axé sur les aspects environnementaux et sociaux. Des figures telles que Naïa Wateou, élue provinciale et présidente de la commission Développement économique, et Françoise Suve, rapporteur de la commission Environnement, présentes à la Station N, ainsi que d’autres responsables politiques, ont initié de nombreuses réflexions et actions centrées sur l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) ainsi que sur les enjeux environnementaux. Ces axes sont considérés comme cruciaux pour construire un avantage compétitif et redéfinir le modèle économique du territoire.
« L’arrivée de Nicolas Hazard survient à un moment opportun, alors que les réflexions ont atteint leur maturité et que la Nouvelle-Calédonie recherche un regard extérieur pour orienter ses choix stratégiques. »
Vaimu’a Muliava
L’ESS est un sujet d’une portée mondiale, et la situation insulaire de la Nouvelle-Calédonie renforce son engagement dans ce domaine. En effet, le développement de projets pour faire face à la crise écologique revêt une importance particulière pour les îles qui ressentent les effets de celle-ci bien avant les grandes métropoles urbaines. Nicolas Hazard a souligné que l’innovation n’était pas l’apanage des métropoles et qu’elle se manifeste particulièrement dans les endroits où l’urgence écologique se fait fortement ressentir. En ce sens, la Nouvelle-Calédonie peut se vanter d’être une terre d’innovations, notamment en ce qui concerne la préservation de la biodiversité.
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Une implantation en Nouvelle-Calédonie ?
Cependant, le principal défi pour la Nouvelle-Calédonie réside dans le financement de ses initiatives novatrices, qui est majoritairement public. Ainsi, la question qui brûlait toutes les lèvres a été soulevée : « INCO & Co envisage-t-il de s’implanter en Nouvelle-Calédonie ? » La réponse est claire : oui, si une volonté commune existe et si le groupe peut être utile au territoire. Pour l’heure, Nicolas Hazard s’est engagé dans des rencontres avec des associations, des startups et des entreprises des trois Provinces. L’objectif est de découvrir les projets innovants que la Nouvelle-Calédonie propose et que INCO & Co pourrait éventuellement incuber ou financer.
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Pour voir ou revoir l’intégralité de l’entretien, c’est par ici :
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