Dans le cadre de son programme « Central », la French Tech Nouvelle-Calédonie organisait hier, à la Station N, une conférence dédiée à la structuration juridique et fiscale des startups locales. Animée par Maître Jérémy Rotkopf, avocat à la Cour, cette matinée avait pour objectif de donner aux startups locales les clés pour bien se structurer dès les premières étapes de leur développement. Et parce que l’innovation ne se limite pas aux technologies et aux algorithmes, NeoTech tend aussi le micro à celles et ceux qui œuvrent à structurer l’écosystème numérique par le droit, la stratégie et l’accompagnement. Rencontre avec un professionnel pour qui comprendre les règles du jeu est un préalable essentiel à l’innovation.
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Bonjour Jérémy, et bienvenue sur NeoTech ! Pour commencer, pourrais-tu te présenter à nos lecteurs en revenant sur quelques dates clés de ton parcours professionnel ?
Bonjour et merci de m’accueillir ! Pour résumer mon parcours professionnel je citerai 4 dates. En 2015, j’ai obtenu le barreau de Paris et débuté ma carrière au sein de cabinets de conseil d’envergure internationale. Quatre ans plus tard, en 2019, j’ai fait le choix de quitter la capitale pour m’installer aux Antilles, où j’ai intégré la direction fiscale d’un acteur économique majeur des territoires ultramarins. En 2021, c’est à Nouméa que j’ai poursuivi mon parcours, en rejoignant un cabinet d’audit international avec pour mission de faire le lien entre le droit et les chiffres. Enfin, en 2025, fort de près de dix ans d’expérience, j’ai décidé de créer ma propre structure afin d’accompagner les entreprises et les particuliers sur leurs problématiques juridiques et fiscales.
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En quoi l’optimisation fiscale constitue-t-elle un levier stratégique pour le développement d’une startup, notamment en phase de croissance ou de levée de fonds ?
L’avocat fiscaliste, avant d’être un spécialiste de la fiscalité, est avant tout un avocat, une profession réglementée encadrée par une déontologie stricte qui permettent d’assurer le lien de confiance avec son client et ses confrères. Son rôle, tel que je le conçois, est d’accompagner les contribuables à comprendre leurs droits et leurs obligations. Il faut connaître les règles du jeu pour pouvoir jouer !
En tant que conseil, il faut veiller à ce que l’impôt payé soit juste, conformément aux règles de droit applicables. Parfois, il suffit d’être en mesure de connaître ses droits pour en bénéficier. Par exemple, une startup peut, sous réserve de certaines conditions et pour une certaine durée, être exonérée d’impôt sur les sociétés et de contribution des patentes grâce au statut de Jeune Entreprise Innovante (JEI).
L’optimisation fiscale intervient donc dans un second temps et permet effectivement d’être un levier stratégique, à condition toutefois d’être faite dans les règles de l’art. Ce levier peut être activé dès la création de l’entreprise (avec des dispositifs comme le JEI ou les crédits d’impôts) mais aussi dans des phases de croissance ou en levée de fonds. Toutefois, pour activer un levier… il faut savoir où appuyer !
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Pourquoi avoir rejoint le programme « Central » de la French Tech Nouvelle-Calédonie et quel bilan fais-tu de cette intervention ?
En rejoignant la French Tech Nouvelle-Calédonie, j’ai eu envie de mettre mon expérience et mes compétences au service des entrepreneurs du territoire. Avec le temps, j’ai compris que ce qui m’anime profondément, c’est de travailler aux côtés de personnes qui portent une vision, qui croient en un projet plus grand qu’eux, qui osent entreprendre et qui n’ont pas froid aux yeux ! J’ai à cœur d’accompagner les entrepreneurs dans la structuration de leurs idées et de voir leur projet être couronné de succès.
Je suis ravi d’avoir rejoint le programme « Central » de La French Tech’ Nouvelle-Calédonie car j’ai intégré un écosystème stimulant composé d’entrepreneurs audacieux et d’innovateurs passionnés !
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