Faire de la cyber-sécurité une filière d’excellence en Calédonie, c’est l’ambitieux objectif de Laurent Rivaton et du cluster numérique OPEN NC à travers la commission éponyme. On le dit, on le répète, on le surine, la cyber-sécurité est un enjeu de taille pour les entreprises du Caillou ; dans ce contexte, OPEN organisait, mercredi 4 mai, la présentation d’une nouvelle formation académique portée par AdDo qui a pour ambition de former les troupes calédoniennes à la protection des données informatiques. Pari risqué, pari tenu ?
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La cyber-sécurité, une future filière d’excellente calédonienne ?
« Le sujet cyber-sécurité est l’un des sujets phares qui porte la dynamique du cluster numérique » ; c’est avec ces mots que le Président d’OPEN NC, Hatem Bellagi, introduisait hier la présentation d’un nouveau parcours de formation dédié à la cyber-sécurité dans la salle des îles Loyauté de l’hôtel Ramada. La salle, pleine, résonnait comme un écho de l’intérêt croissant des adhérents pour cette thématique, alors que Laurent Rivaton, président de la commission cyber-sécurité, entamait sa présentation.
Au programme ? L’ambition d’améliorer le niveau de sécurité informatique du territoire construite sur trois axes pertinents :
- Améliorer l’attractivité du secteur de la cyber-sécurité, susciter les vocations et identifier les talents ;
- Former les futurs professionnels du secteur ;
- Travailler sur la demande calédonienne et encourager la consommation locale en matière de cyber-sécurité.
Après de brèves explications, notre speaker du jour s’est attardé sur le second axe, la formation, qu’il a abordé sous deux angles, la « formation des utilisateurs des outils numériques », résumé en un rapide « tout le monde », et « la formation des professionnels du secteur », y compris les formateurs de la place.
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De l’emploi vacant à la pelle et un partenaire (re)connu mondialement
« Avec près de 2,7 millions de postes vacants à travers le monde », selon une étude de 2021, « dont un peu plus d’1,4 millions de postes pour la zone Asie-Pacifique, la filière a énormément souffert de la crise sanitaire » s’est tout d’abord attristé Laurent. L’extrapolation au niveau local représenterait 165 emplois supplémentaires pour un objectif total de 330 postes. Autant dire que nous en sommes encore loin !
Ainsi, sous l’égide de Laurent et de sa motivation intarissable pour les « cyber-sujets », un projet de « Cyber Académie » est en train de prendre forme et le partenaire sélectionné – « EC-Council » – pour ces différents niveaux de formation – 1,2,3,(4,5) – et de certifications associées est le leader mondial en matière d’ECH, comprenez « Ethical Hacking Certification ». Forts de leur expérience et de leur connaissance du marché, les experts de la commission cyber-sécurité d’OPEN ont ainsi pensé et conçu un parcours de formations complémentaires adressées « à tous, sans discrimination d’âge, de sexe ou de CSP » pour former les Calédoniens aux techniques de protection informatique.
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Qui ne tente rien, n’a… que des tentatives de phishing !
L’intention est noble, le travail produit vertigineux, mais il demeure comme l’espace d’un doute : les Calédoniens sont-ils déjà assez armés en matière de compétences numériques, aussi basiques soient-elles, pour « survivre » à un tel parcours de formation ? On ne manquera pas de soulever non plus la question d’une formation presque entièrement anglophone qui peut en effrayer quelques-uns… sans oublier d’évoquer la question des débouchés et des potentiels recrutements par des entreprises calédoniennes…
Bref, nombre d’interrogations restent en suspens mais nul doute que la « cyber-commission » saura y répondre, dans une logique globale de « test & learn » et d’adaptation aux spécificités du territoire. Faire de la cyber-sécurité une filière d’excellence en Calédonie, à l’instar du pari réussi de nos amis israéliens, semble être, aujourd’hui, un défi de taille et les seules motivations de Laurent et de ses compères commissionnaires ne suffiront sûrement pas. Mais après tout, qui ne tente rien… restera toujours à la merci de nos pirates contemporains, les hackers.
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