Tribune : What the « f…k » 2024 ! Vivement 2025 ?

Ciao 2024 ! Vivement 2025 ? C’est sans doute le constat que doivent tirer pas mal d’entrepreneurs calédoniens en cette fin d’année ô combien particulière… Après ce fameux 13 mai, autant vous dire que notre premier objectif fut très « simple / basique » : SURVIVRE.

Pour autant, l’équipe de NeoTech n’a pas baissé les bras et a continué, malgré une pause de quelques semaines, à couvrir les actualités « tech, innovation et numérique » du Caillou. Envers et contre tout, notre Médiagence a fait le dos rond. Bilan d’une année enflammée.

Apprendre et accepter

J’ai longtemps pensé à documenter mon quotidien de startuper à travers des tribunes LinkedIn pour partager avec les Calédoniens mes ressentis tirés des montagnes azerbaïdjanaises de 2024. Mais que raconter quand l’effroi et la violence s’abattent sur ce petit paradis insulaire de 250 000 âmes ? Que relater quand des vies humaines sont menacées, brisées, transformées à jamais ? Partager mon désarroi me paraissait insignifiant quand certains d’entre nous perdaient tout…

Alors, je me suis contenté d’APPRENDRE. Apprendre à accepter la sidération et l’incompréhension. Apprendre à regarder partir de belles personnes qui ont été formées localement. Apprendre à licencier des compétences dont nous avions pourtant cruellement besoin. Apprendre à réduire au maximum les charges des sociétés dans une logique de « cost killing » encouragée par KPMG. Apprendre à renoncer à une levée de fonds. Apprendre à prendre du recul, à faire le dos rond. Apprendre à perdre un peu pour ne pas… tout perdre !

Du point de vue de l’entrepreneur, 2024 aura donc été riche en enseignements et en décisions fortes. Du point de vue de l’humain, 2024 aura été une année d’espoirs déchus, de rêves évaporés, d’émotions contrastées et de moral en chaussette. J’ai parfois pensé à jeter l’éponge : « A quoi bon ?« . Pourtant, après avoir « coupé » notre activité de journalisme pendant quelques semaines, nous avons lentement repris le chemin du clavier avec un allègement de la fréquence des publications, toujours conscients qu’à notre humble niveau, continuer à informer et à sensibiliser de manière pédagogique était déjà une forme d’espoir en l’avenir.

Merci chers partenaires !

Curieusement, malgré presque trois mois sans publication, les résultats statistiques de l’année ne sont pas si mauvais : près de 48 000 visiteurs uniques, soit environ 4 000 lecteurs mensuels, près du double de visites et une courbe statistique de trafic assez similaire à celle de l’année dernière. Un constat également : les lecteurs provenant de l’hexagone ont augmenté, peut-être en raison de la « hype » calédonienne mais surtout grâce à des articles « longue traîne » et à leur référencement naturel. SEO, my love…

Sur les réseaux sociaux, le calme… après la tempête et un constat majeur : LinkedIn est en nette progression sur le territoire et c’est tant mieux. Le réseau social des professionnels est notre premier canal de communication et le plus naturel également. Quant à notre ligne éditoriale, elle s’est un peu effeuillée mais les quelques 180 articles publiés cette année prouvent que notre engagement en faveur de l’information « tech » est tenace.

Il faut aussi remercier nos fidèles, anciens et nouveaux partenaires sans qui nous ne pourrions plus vous informer. La partie « agence » de notre « Médiagence » nous permet de rester la tête hors de l’eau alors que la plupart de nos partenariats média se sont envolés – vers Bangkok ? Il paraît que c’est à la mode ! Accompagner des startups, des grands comptes et des entreprises calédoniennes de la « tech » et du « numérique » dans leur stratégie de communication, c’est ce qui « nous fait bouffer », comme on dit… On ne crache jamais sur quelques poignées de litchees bien dodus.

Croire (encore) en l’avenir ?

Je ne sais même plus quoi vous dire pour conclure cette tribune quelque peu tristounette… Que je suis, malgré tout, heureux de vivre en Nouvelle-Calédonie et de contribuer à animer et informer ce cher Caillou d’adoption ? Que j’essaie de rendre à ce territoire magnifique ce qu’il m’apporte d’azur et de bonheur au quotidien ? Que je continuerai à tenter de créer de la valeur et de former des gens à nos métiers ? Ou tout simplement qu’après cette drôle d’année 2024, il faut placer de l’espoir en sa cadette…