La protection de l’environnement est un défi pour chaque être humain ! Alors que de nombreux indicateurs écologiques virent au rouge, l’innovation technologique peut jouer un rôle important dans cette lutte quotidienne pour la préservation de notre espace de vie.
Dans ce contexte, chaque semaine, NeoTech vous fait découvrir une startup, locale ou internationale, issue de l’univers de la #GreenTech ; pour ce deuxième épisode #2, nous avons souhaité mettre à l’honneur le projet de l’« Energy Observer », un bateau laboratoire qui développe des innovations « qui feront des énergies renouvelables une réalité pour tous ».
Une escale à Nouméa en provenance d’Hawaï
Il trône depuis vendredi dernier dans la marina de Port-Moselle un laboratoire singulier : un catamaran qui tourne à l’hydrogène produit à partir d’eau de mer. Mis à l’eau à Saint-Malo en 2017, l’Energy Observer a pour objectif de réaliser un tour du monde sur six ans en totale autonomie énergétique, sans émission de gaz à effet de serre, ni de particules fines. Développé en collaboration avec les ingénieurs du CEA-Liten, le navire teste plusieurs innovations en matière d’énergies renouvelables, tout en promouvant des technologies durables pour favoriser la transition énergétique.
Côté technologies, ce petit bijou flottant expérimental est intégralement propulsé aux énergies renouvelables et à l’hydrogène. Son « mix énergétique » est composé de trois sources : solaire photovoltaïque, éolien avec deux éoliennes à axe vertical, des ailes de traction et des propulseurs éoliens mais également hydraulien grâce à deux moteurs électriques réversibles en générateurs. Cette énergie est ensuite conservée via deux systèmes de stockage : des batteries lithium-ion pour le court-terme et une pile à combustible de 22kW pour stocker l’hydrogène comprimé à long terme.
Missions sensibilisation et recherche
Cet ancien bateau de course reconditionné de plus de 30 mètres de long et de 12,8 mètres de large s’est donc fixé deux principales missions pendant son Odyssée : une mission scientifique et une autre, pédagogique. Le premier défi de l’équipe scientifique est d’optimiser le mix énergétique afin d’atteindre une autonomie totale, en partie grâce à l’électrolyse à l’eau de mer nécessaire à la production de l’hydrogène stocké ensuite à bord. Après un passage en Méditerranée en 2018, une balade en Europe du Nord en 2019 et la traversée de l’Atlantique et du canal du Panama en 2020, le voici désormais en vadrouille dans les eaux du Pacifique. Chaque année, il sort de l’eau pour un chantier d’optimisation. Le dernier en date, en Martinique, visait à préparer les systèmes et le navire à la longue traversée du Pacifique.
Outre cette mission scientifique, L’Energy Observer a également une vocation de pédagogie et de communication en faveur d’une transition énergétique efficace. Doté d’une communication digitale rodée, ce « cata-tech » accueille également le public lors de chacune de ses escales afin de le sensibiliser aux enjeux de la transition écologique à travers une exposition itinérante passionnante.
Pas de JO à l’horizon…
Dans cette optique de sensibilisation, la prochaine escale du navire devait se situer à Tokyo pendant les Jeux Olympiques ; malheureusement, crise sanitaire oblige, il devrait finalement poursuivre son périple, déjà long de plus de 70 000 kilomètres, vers la Papouasie-Nouvelle-Guinée, avant de filer vers l’Indonésie puis les Philippines et de retrouver potentiellement le Japon en décembre. Quelques miles de plus pour atteindre l’objectif globale des 50 pays visités. Calédoniens, rendez-vous à Port-Moselle pour découvrir ce petit bijou de technologies !