Peut-on empiler les blocs de code comme des legos pour concevoir son propre site internet ? La réponse est « oui » grâce à une technologie en plein boom : l’ère du « no code » est arrivée ! Cette nouvelle façon de « développer » sites et applications mobiles, bases de données et automatisation des process est désormais accessible au plus grand nombre à travers l’utilisation d’outils « no code » qui se multiplient. Pour en savoir plus sur ce nouveau phénomène numérique, nous sommes allés à la rencontre d’Arnaud La Forge, co-fondateur de la société « Opti RH« , spécialisée, entre autres, sur la formation aux outils « no code ». No code, no interview !

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Bonjour Arnaud et bienvenu sur NeoTech ; peux-tu te présenter en quelques mots et nous dire ce que tu fais en Calédonie ? 

Bonjour NeoTech ! Je m’appelle Arnaud La Forge ; je suis arrivé en Calédonie il y a maintenant une dizaine d’années et ça va faire désormais trois ans que je développe des sites internet sur le territoire. 

Dans une autre vie, j’étais dessinateur industriel et j’ai, entre autres, participé au projet de création du Médipôle. Depuis, je travaille dans le domaine du numérique et plus particulièrement du « no code » avec ma structure « Opti RH ». 

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Tu es le gérant-associé de cette jeune structure, Opti RH, fondée en 2021. Quelle est l’histoire de cette société et quelle est son offre de services ?  

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Effectivement, avec Grégory Beghain, mon associé, nous avons créé cette structure il y a un peu plus d’un an ; de son côté, il possède déjà une société, Square, qui propose une offre « cloud » pour les entreprises. 

Avec « Opti RH », nous proposons des solutions numériques, des logiciels SaaS, comme, par exemple, « Menu NC » qui propose des menus de restaurant accessibles sur smartphone en scannant un QR code ; en parallèle, nous développons « VAF.nc » une offre adressée aux formateurs afin qu’ils puissent disposer d’un outil de suivi de leurs formations disponible sur le cloud et sommes en train de finaliser « Cagoujob.nc » qui sera un outil numérique pour une mise en relation des sociétés et des gens sans emplois pour des contrats à courte durée.

Nous proposons également des formations « traditionnelles » en informatique mais, comme nous sommes persuadés que la technologie « no code » est l’avenir du numérique, nous avons décidé d’enrichir notre offre de formation autour de ce sujet et de développer une partie « conseil » pour intégrer et appliquer les outils « no code » au sein des entreprises. 

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Peut-on aujourd’hui développer des solutions numériques sans être développeur ? 

Les outils « no code » favorise effectivement ces usages ; grâce au « no code », on va pouvoir développer des solutions numériques, sans connaissance en code informatique : sites internet, applications mobile, gestion de base de données et automatisation des processus pour optimiser des tâches chronophages par exemple. 

On peut donc développer des solutions numériques sans être développeur car les outils sont plus accessibles ; par exemple, les « blocs » déjà codés fonctionnent en « drag and drop » ( glisser – déposer ) et ne nécessitent pas de « taper du code », ni de maîtriser un quelconque langage informatique. 

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Est-ce que le no-code remplace le code ? 

Non, justement ! Le « no code », qui connaît aussi certaines limites, vient en complément du « code traditionnel »… Il existe encore un plafond de verre concernant les solutions « no code » : tout n’est pas (encore ?) réalisable juste à l’aide de ces outils. 

Pourtant, on va tout de même pouvoir faire beaucoup de choses avec ces outils et, sans rentrer dans les détails techniques, la vraie innovation, c’est que n’importe qui peut se servir du « no code » pour développer une solution numérique rapidement et efficacement. 

Code VS no code, la question est ailleurs… © Efrei

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Peux-tu nous partager ta définition personnelle de la technologie « no code » ? 

A mon sens, la technologie « no code », c’est :

Le travail de la machine pour l’homme rendu accessible à tous. 

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En quoi le « no code » peut-il être une révolution pour les entreprises et un facteur d’accélération de la transformation numérique du territoire ? 

D’une part car cette technologie élargit et facilite l’accès de la population calédonienne aux outils numériques car nous sommes dans une période où le numérique est essentiel à l’activité des entreprises, et d’autre part, elle est suffisamment mature pour répondre à de nombreux besoins de ces dernières.

Pour résumer, si les entreprises ont plus facilement accès aux outils numériques, tout porte à croire qu’elles vont s’en servir pour développer nombre de nouvelles solutions qui seront, à leur tour, utilisées par de plus en plus de Calédoniens. C’est ainsi que la transformation numérique du tissu économique se met en marche… Sans compter que cette technologie permet de réduire les coûts de développement et le temps passé. Ainsi, pour des prix bien moins élevés que celui de la rémunération d’un développeur ou d’un prestataire, les entreprises pourront lancer des solutions numériques qu’elles seront d’ailleurs elles-mêmes capables de tester et d’optimiser. 

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Peut-on imaginer que les entreprises recrutent bientôt un « no coder » ? 

Bien sûr ! On va prochainement entrer dans une phase où les entreprises auront besoin de ces profils, de développeurs d’outils « no code » car ils seront de plus en plus demandés. Actuellement, par exemple, la DINUM intègre cette compétence dans les offres d’emplois qu’elle formule. C’est assez significatif, non ?  

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Comment se forme-t-on aux outils « No Code » ?

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Une formation au outils « no code » dispensée par © Opti RH

C’est là qu’intervient « Opti RH » ! Nous proposons des formations au outils « no code », comme sur « Airtable » qui est un outil puissant que je qualifierai d’« Excel du futur ». Nous dispensons également des formations de création de pages internet, d’applications mobiles et d’automatisation des tâches avec Zapier, Glide…

Pour ces formations, nous nous sommes rapprochés de « Contournement », une société métropolitaine de formations aux outils « no code »  depuis 3 ans ; ils sont fondateurs de « No-Code France« . Leur expérience nous sert à dispenser ces formations en présentiel pour répondre à la demande locale. 

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Quels sont les différents domaines d’application des outils « no code » ? 

Trois principaux domaines sont concernés par ces outils ; tout d’abord, tout ce qui concerne l’automatisation des process et des tâches avec des solutions « no code » telles que Zapier ou Integromat par exemple. A titre d’illustration, pour un client, nous sommes actuellement en train de mettre en place l’automatisation des pointages des salariés ; au lieu de remplir une feuille, la donner au chef d’équipe qui la valide, la scanne et l’envoie à la RH qui reprend ensuite la feuille pour l’intégrer sur son Excel, on met en ligne un formulaire accessible à tous les salariés qui n’ont plus qu’à le remplir ; ce dernier est alors directement accessible, sous excel, pour la RH, sans aucune intervention humaine. On gagne ainsi environ six heures de travail par mois. 

Ensuite, on va avoir un second domaine d’application qui concerne les bases de données ; pour ce faire, nous travaillons avec « Airtable » qui permet de créer, traiter et visualiser des bases de données de manière plus fluide et accessible qu’un tableur excel par exemple. Grâce à cet outil, on peut partager ou envoyer des bases de données sur internet à travers une interface intuitive et simple d’utilisation. Si je prends un exemple simple : une boutique pourra intégrer une liste d’articles avec leur prix dans sa base de données Airtable qui sera reliée à un autre outil « no code » intégré sur son site internet permettant une mise à jour automatique du site internet et donc des produits qui y sont référencés. Plus de stocks ? Le produit disparait du site sans intervention « à la main » ! 

Dernier domaine d’application, les sites internet et applications mobiles où on pourra utiliser des outils comme Dorik, Glide etc. pour créer des pages internet et des sites vitrine avec une interface visuelle conçue en « drag and drop », en remplissant des blocs images, diaporama, textes… et ce en quelques clics seulement. 

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Quelques outils « no code » incontournables © Tool Adviser

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Si tu devais citer les trois principales qualités d’un entrepreneur, quelles seraient-elles ? 

La persévérance ! Il faut avant tout croire en son idée et ne pas forcément écouter les personnes qui en doutent. 

L’autonomie est importante également puisqu’elle permet d’être multi-tâches et de ne pas avoir peur de se former, de se renseigner etc. 

La résilience, évidemment ! J’ai connu un échec professionnel il n’y a pas si longtemps autour de la signature d’un gros client qui ne s’est pas faite. Il a donc fallu que je me remobilise et que je continue d’avancer autrement en m’adaptant à cette nouvelle situation. 

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Un dernier mot ou une dernière actualité pour nos lecteurs ?

A très vite pour des formations « no code » car je suis persuadé que cette technologie est un véritable « game changer » pour toutes les entreprises ! 

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