Le regard est perçant, le ton calme et assuré : c’est avec beaucoup d’aisance que nous reçoit  Alexandre Rutecki, directeur de l’Adie en Nouvelle-Calédonie, dans son bureau du quartier latin. Au programme, presque une heure de partages, d’anecdotes et de retours d’expérience sur l’entrepreneuriat calédonien, un sujet parfaitement maitrisé par notre interlocuteur. Alors que l’Adie a connu en 2021 une année record en termes de projets accompagnés, l’occasion est belle d’évoquer avec lui la place des femmes, des jeunes mais aussi des nouvelles technologies dans notre modèle économique, les principaux défis que pose la création d’entreprise sur le Caillou et les dernières initiatives mises en place par l’Adie pour y répondre ! 

Les 20 ans de l’Adie en Nouvelle-Calédonie !

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Bonjour Alexandre et bienvenu sur NeoTech ! Pour débuter notre échange, pouvez-vous évoquer avec nous votre parcours et ce qui vous a amené à travailler pour l’ADIE dans le Pacifique ?  

Adie
© Adie

Bonjour à tous les lecteurs de NeoTech ! J’ai démarré mon parcours avec une école de commerce. J’ai ensuite souhaité donner du sens à ma vie professionnelle en découvrant le métier de coordonnateur des programmes de développement.  Cette formation, réalisée à l’IFAID de Bordeaux, a pour vocation de former les coordonnateurs de missions humanitaires, en Afrique et partout dans le monde. C’est à ce moment-là que j’ai découvert l’Adie. Cette association m’a paru faire la synthèse entre le développement local et le volet économique qui constituaient ma formation initiale.  

Cela fait à présent dix-sept ans que je suis à l’ADIE. Mes fonctions m’ont amené à voyager, d’abord dans le centre puis le sud de la métropole, puis, il y a maintenant 12 ans, en Guyane ou on m’a confié la direction régionale de l’Adie. Nous avons ensuite créé une nouvelle direction régionale “Antilles-Guyane” qui regroupait la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane et dont j’ai de nouveau pris la tête. Enfin, j’ai eu le privilège de prendre la direction de l’Adie en Nouvelle-Calédonie et à Wallis & Futuna. Cela fait 7 ans que je suis dans le Pacifique, déjà ! 

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Vous êtes donc le directeur de la branche calédonienne de l’ADIE, l’Association pour le Droit à l’Initiative Économique. Pouvez-vous nous présenter cette structure, son historique sur le territoire et ses missions ?

Pour la faire courte, l’ADIE est une association reconnue d’utilité publique qui, depuis 30 ans dont 20 en Nouvelle-Calédonie, a pour mission de lutter contre le gâchis des talents.  Par gâchis des talents, nous entendons ces hommes – et bien souvent ces femmes – qui ont un savoir-faire et aspirent à le faire valoir mais sont empêchés, par manque d’accompagnement et d’accès au capital notamment, dans leur projet de création d’entreprise. 

La mission de l’ADIE est donc de défendre ce droit à l’initiative économique. En effet, bien qu’on l’ignore souvent, il s’agit là d’un droit fondamental à valeur constitutionnelle. Chacun doit pouvoir avoir cette liberté d’entreprendre. L’ADIE fournit donc un accompagnement afin de contribuer à lever les freins qui entravent trop souvent cette initiative économique et permettre à chacun de créer son propre emploi. 

Pour ce faire, il s’agit souvent de démystifier la création d’entreprise, avant d’accompagner chaque projet dans sa formalisation puis dans son développement. Cet accompagnement constitue le premier métier de l’ADIE, auquel s’ajoute un second service  pour lequel nous sommes davantage connus du grand public : le micro-crédit.  Grâce au micro-crédit, les personnes qui n’ont pas accès au crédit bancaire conventionnel peuvent emprunter l’argent dont ils ont besoin pour se lancer. Et ça marche, avec plus de 1100 entreprises accompagnées et financées en 2021 !

Adie
Les équipes de l’Adie, 20 ans d’accompagnement en Calédonie ! © Adie

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A qui s’adresse exactement votre accompagnement et quelles différentes formes prend-il ?

Notre public cible, c’est l’ensemble des personnes qui n’ont pas accès au crédit bancaire et qui ont un projet de création ou de développement d’entreprise. Il peut s’agir de petites activités, parfois dans les quartiers, les squats ou les tribus. Les deux tiers de nos actions sur le territoire se font d’ailleurs dans les tribus. L’ADIE cherche donc à toucher les porteurs de projet pour leur permettre de créer leur propre emploi. Nous œuvrons ainsi pour le développement économique et pour l’insertion et l’émancipation des personnes.  

Ainsi, l’ADIE touche à des politiques publiques très variées et qui se complètent. Par exemple, nous intervenons beaucoup auprès des jeunes, dont on connait le taux de chômage sur le territoire. De mon point de vue, en Nouvelle-Calédonie, nous n’avons d’ailleurs pas de problème avec notre jeunesse mais davantage un problème avec l’emploi des jeunes, notamment avec leur exclusion du marché de l’emploi salarié. Lorsque l’on permet à un jeune de se projeter sur un avenir plus radieux que le chômage, nous lui donnons l’occasion de s’investir et de travailler sur son projet professionnel.  

Nous avons donc des missions très transverses qui regroupent le développement économique en tribu, l’émancipation économique des femmes ainsi que l’insertion des jeunes et donc la lutte contre les incivilités. Enfin, un dernier point important réside dans la sacro-sainte notion de rééquilibrage : la création de petites entreprises contribue à celui-ci en permettant à celles et ceux qui le souhaitent de travailler là où ils ont toujours vécu et là où ils souhaitent vivre.

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Quelles actions concrètes avez-vous mises en place au cours des derniers mois et quelles sont les principales à venir ?

Une action dont nous sommes très fiers, c’est la mise en place d’une première agence mobile dans les tribus de Canala, Kouaoua, Houaïlou et Thio. Il s’agit d’un camion équipé en bureaux, avec des ordinateurs, la 4G, un scanner portable et des progiciels qui nous permettent d’aller tous les jours en tribu, en lien avec les coutumiers et d’y apporter un service de grande proximité. Celui-ci est attendu par les porteurs de projet et essentiels pour toucher le public de l’Adie, notamment les mamans qui, souvent, ne sont pas mobiles. 

Concrètement, la conseillère en charge de cette agence mobile est amenée à dispenser des informations collectives le matin en lien avec les coutumiers puis à étudier les demandes de financement et/ou d’accompagnement dans la foulée. Au besoin, nous pouvons dès le début d’après-midi décider de signer les éléments contractuels. Aujourd’hui, avec la signature électronique, il suffit d’un smartphone pour concrétiser cette étape ! Enfin, nous procédons au décaissement, et tout cela en une journée directement depuis la tribu !  

Adie
L’agence mobile de l’Adie, une innovation sociale bienvenue ! © Adie

Les équipes de l’Adie, salariés et bénévoles, ont considérablement fait évoluer leurs pratiques ces dernières afin de toucher plus encore celles et ceux qui en ont le plus besoin. Nous en sommes très fier, comme nous sommes attachés à ce dispositif d’agence mobile qui fait bon usage de la technologie et nous permettant de proposer un accompagnement complet des entrepreneurs en une seule journée. C’est cela aussi, lever les freins à l’entrepreneuriat !   

Grâce à cette agence mobile, nous avons en effet multiplié par cinq le nombre de mamans ayant créé leur activité en tribus. Fort de ce constat, nous allons installer deux nouvelles agences mobiles d’ici la fin du premier semestre : l’une à Hienghène et l’autre à Bourail / Poya. Et ce n’est pas fini puisque, d’ici la fin de l’année, nous créerons une agence mobile supplémentaire qui évoluera dans les territoires du PACTE pour le grand Sud (terres coutumières de Païta, Mont-Dore, Yaté et l’Île des pins). Enfin, nous allons créer une autre de ces agences mobiles à Dumbéa-sur-Mer car nous nous rendons compte que, même en zone urbaine, la proximité avec les populations et ce service rapide comptent beaucoup pour le passage à l’acte et la création d’entreprise. Dumbéa-sur-mer est le quartier le plus jeune de Nouvelle-Calédonie et il est important de sensibiliser ces jeunes garçons et ces jeunes filles à l’initiative économique ! Notre jeunesse a du talent à revendre ! 

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Pouvez-vous partager quelques chiffres clés concernant votre accompagnement des entrepreneurs sur le territoire et, en particulier sur les entrepreneurs liés au secteur numérique ? 

A l’heure actuelle, nous avons un peu plus de 4000 entrepreneurs en cours d’accompagnement dans l’ensemble du Pays, grâce à 25 salariés et 80 bénévoles présents dans les 3 provinces de la Nouvelle-Calédonie.  L’an dernier, malgré la crise sanitaire et deux épisodes de confinement, nous avons connu une année record : plus de 1100 entreprises ont été accompagnées par nos équipes. Cela témoigne  que cet esprit “pionnier” calédonien sur lequel tout le monde s’accorde n’a pas été remis en cause par la situation sanitaire. Bien entendu, si cette résilience des très petits entrepreneurs est remarquable à plus d’un titre, cela ne signifie pas qu’ils n’ont pas besoin de soutien ! En l’occurrence, les très petites entreprises auront un rôle majeur à jouer dans le plan de relance et, plus généralement, dans le modèle économique de la « nouvelle Nouvelle-Calédonie ». 

Adie
Des scores qui grimpent ! © Adie

En ce qui concerne les nouvelles technologies, notre clientèle s’inscrit davantage dans des secteurs traditionnels . Nous avons toutefois quelques exemples dont celui de, Jérémy. Jérémy a bénéficié d’une formation de microsoudure qui lui confère une compétence rare sur le caillou. Il a créé son entreprise de réparation de smartphones et tablettes avec succès et nombreux sont les lecteurs de NeoTech qui doivent le connaitre ! 

Plus généralement, je pense que les nouvelles technologies ont beaucoup à apporter aux secteurs traditionnels calédoniens, notamment au niveau de leur commercialisation avec le développement de “marketplace” numériques qui rapprocheront les acheteurs finaux et les artisans. Il convient d’ailleurs de raisonner à l’échelle régionale voir au-delà car nos savoir-faire intéressent au-delà du Caillou ! 

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 Vous défendez l’idée – que nous partageons – selon laquelle “tout le monde peut devenir entrepreneur” ; quels seraient les conseils que vous donneriez aux entrepreneurs de demain ?  

Le premier, ce serait de ne pas avoir peur ! Il est vrai qu’en Nouvelle-Calédonie, la problématique de l’exclusion bancaire rend difficile l’accès au capital.  Il y a également un éloignement physique, par exemple pour les femmes en tribus, qui rend difficile de se rendre auprès des structures d’accompagnement. A ces freins à la création d’entreprise s’ajoutent une forme d’autocensure qui fait que personnes tout à fait compétentes n’osent pas concrétiser leur projet. Certaines se disent qu’elles sont trop jeunes ou trop âgées, d’autres qu’elles n’ont pas les bons diplômes ou encore pas suffisamment d’argent de côté. Or, une fois ces freins levés le constat est sans appel : les entreprises fonctionnent !  

Mon deuxième conseil, ce serait de bien s’entourer. Que ce soit à l’ADIE ou ailleurs, entourez-vous de personnes qui croient en vous ! Vous l’avez compris, à l’Adie, nous croyons fondamentalement dans le potentiel de chacun. 

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En Nouvelle-Calédonie, 47% des porteurs de projets soutenus par l’ADIE sont des femmes, un pourcentage bien plus élevé qu’en Métropole (30%). Est-ce un engagement spécifique de votre part et pourquoi vous concentrer en particulier sur cette frange de la population ? 

En Nouvelle-Calédonie, énormément d’initiatives sont portées par des femmes, aussi bien dans l’artisanat que dans les services, l’agriculture ou la pêche. A mon sens, l’avenir de la Nouvelle-Calédonie repose pour beaucoup sur les femmes, notamment en tribus et dans les quartiers. Aujourd’hui, ces femmes portent des projets, s’occupent de la famille, tiennent les comptes et font encore beaucoup d’autres choses… Elles ont les épaules bien larges ! Mais là encore, il ne s’agit pas seulement d’en faire le constat mais d’accompagner celles qui, nombreuses, font le choix de développer leur activité. Nous faisons donc l’effort de nous rendre quotidiennement dans les quartiers et les tribus pour offrir un service de proximité à ces femmes. Les hommes sont évidemment les bienvenus !  

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2021, une année record pour l’Adie ! © Adie

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Chez NeoTech, nous pensons que la Calédonie a une carte à jouer pour devenir la terre d’accueil du mouvement international “Women in tech” ; partagez-vous cet avis et, si tel est le cas, comme réussir à attirer ces femmes de la tech sur notre Grande Terre ?  

La Nouvelle-Calédonie a en fait beaucoup de cartes à jouer ! Nous avons sur ce territoire de nombreux talents, ce qui n’est pas le cas partout. Le dynamisme entrepreneurial calédonien ferait presque office d’exception par rapport aux autres territoires de la République. L’esprit pionnier avec lequel on caractérise souvent notre Caillou n’est pas l’apanage des grandes entreprises ! Nous avons ici 18 000 entreprises, commerçants et agriculteurs et 94% de ces activités comptent moins de quatre salariés. La grande  majorité n’en ont aucun ! Cet esprit d’entreprise est donc largement partagé et repose sur une grande palette de talents et de savoir-faire.  

Les nouvelles technologies sont l’une de ces cartes à jouer, au même titre que le tourisme, l’artisanat ou l’agriculture dans l’optique de l’autosuffisance alimentaire. La question est donc plus généralement celle du modèle économique du pays. Doit-on rester sur le modèle de ces dernières années, qui repose globalement sur le nickel et le tourisme de masse des croisiéristes ? Ou doit-on repenser ce modèle et identifier des secteurs porteurs d’avenir pour le territoire ? C’est évidemment ce dernier vœu que je formule pour ma part. Les nouvelles technologies ont un rôle déterminant à jouer dans cette optique.

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Quelles sont les principales barrières à la création d’entreprise en Nouvelle-Calédonie ? 

Aujourd’hui, notre modèle économique ne compte pas suffisamment sur les très petites activités, officielles ou non, ce qui freine considérablement leur développement. Prenons l’exemple des femmes en tribu qui font de la sculpture. Ces femmes vendent leurs réalisations  au marché Tjibaou, en bord de route ou via l’association des FEES,  mais ne disposent pas d’une véritable filière qui permettrait de valoriser leur artisanat. A contrario, nombre de sculpture à l’effigie de cagous ou de flèches faîtières sont vendues aux touristes…alors même qu’elles sont produites en Asie. Le premier frein repose donc sur notre modèle économique qui n’est pas suffisamment inclusif et qui ne laisse pas sa juste place aux initiatives et aux talents qui existent déjà sur notre territoire. C’est justement sur ce sujet de modèle économique que l’Adie échange actuellement avec le Gouvernement et produira un recueille de préconisations d’ici les prochaines semaines. 

Un second frein réside dans le fait que dans les Outre-Mer, dans l’inconscient collectif, la création d’entreprise représente bien souvent un choix par défaut ! Le schéma de pensée dominant  amenait en effet souvent à considérer l’emploi public comme une panacée. Venait ensuite l’emploi dans le privé et, à défaut et en l’absence d’emploi salarié accessible, la création de son propre emploi via la création d’entreprise. Même si cet état d’esprit n’a pas encore complètement disparu, j’emploie ici le passé car les consciences évoluent, heureusement, comme le démontre la création par l’UNC du programme “Pépite”.  Au passage, la création de son propre emploi est une belle manière de garder nos jeunes et de continuer à faire valoir sur notre territoire les compétences qui sont les leurs.  

Enfin, et c’est un dernier frein : nous constatons aujourd’hui qu’il existe des iniquités entre les travailleurs salariés et les travailleurs indépendants, notamment un non-alignement des droits sociaux. Un travailleur indépendant, en cas de difficultés, n’a pas le droit au chômage ! Pourquoi ces travailleurs indépendants devraient-ils prendre tous les risques ? Ce différentiel de traitement n’incite pas à la création d’entreprise. L’ADIE s’apprête d’ailleurs à faire des propositions dans ce sens et publiera d’ici quelques semaines un document de plaidoyer pour reconnaitre davantage ces hommes et ces femmes qui portent tous les jours leur initiative, parfois sans aide ni considération.  

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Au regard de votre expérience, qu’est-ce qui différencie un entrepreneur calédonien d’un entrepreneur ailleurs dans le monde ?  

Les territoires d’Outre-mer – toutes géographies confondues- sont extrêmement dynamiques et fortes d’un véritable esprit d’entreprise ! C’est particulièrement vrai en Nouvelle-Calédonie où l’on trouve des savoir-faire multiples et bien vivants que l’on a malheureusement perdu ailleurs. Ainsi, je crois qu’une particularité de notre entrepreneuriat calédonien est que nous avons su conserver ces savoir-faire. Il s’agit là d’une première différence importante.  

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l’Adie accompagne les entrepreneurs en tribu ! © Adie

Une autre différence, c’est que nous avons en Nouvelle-Calédonie cette force d’initiative, avec 4% des habitants qui sont chefs d’entreprise ! Si l’on rapporte son action au nombre d’habitants, l’ADIE intervient quinze fois plus ici qu’en Métropole ! Les dernières périodes de crise ont coïncidé avec un record en nombre d’entrepreneurs accompagnés par nos services. Enfin, dernier élément qui témoigne de cet esprit d’entreprise largement partagé :  70% de la population calédonienne dispose d’une activité informelle.  

C’est donc ce dynamisme et cette multiplicité de savoir-faire qui caractérisent notre territoire. Tout l’enjeu pour demain, c’est de valoriser et de reconnaitre ces talents, puis de les inclure dans la construction d’un nouveau modèle économique pour le pays. Si l’on y parvient, on peut réussir non seulement à redresser notre économie mais aussi à recréer du lien social, longtemps mis à mal ces dernières années. C’est possible et c’est le moment de le faire !

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“Le chemin est long du projet à la chose”. En quoi cette citation de Molière est-elle particulièrement vraie quand on débute dans l’entrepreneuriat ?

Personnellement, je ne suis pas d’accord avec cette phrase mais il serait injuste d’en faire le reproche à Molière ! Ce qui était vrai au XVIIème siècle ne l’est heureusement plus en 2022 ! Je reprendrai l’exemple abordé plus tôt de notre agence mobile grâce à laquelle nous pouvons étudier des demandes de financement et procéder à des décaissements en une seule journée. Si l’ADIE avait existé du temps de Molière, nous n’aurions probablement pas pu être aussi rapides ! Heureusement, les temps ont changé et les nouvelles technologies ont joué leur rôle dans ce sens. Aujourd’hui, le chemin n’est plus si long que ça et devenir chef d’entreprise, avec l’accompagnement adéquat, n’est plus un parcours du combattant.

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Un dernier mot pour nos lecteurs ?

Je reformulerais le conseil que j’évoquais un peu plus tôt : osez ! La vie est courte et nous n’en avons qu’une, osons prendre des initiatives ! Bien sûr, il ne s’agit pas non plus de faire n’importe quoi et l’ADIE est là pour vous accompagner. Nous disposons d’un numéro vert, gratuit, le 05 05 55, que j’invite tous les porteurs de projet à appeler.

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